PAYS DE JAREZ

 

 

HISTOIRE DES MARÉCHAUX-FERRANTS

 

 

Maréchal-ferrant, voilà encore un métier négligé par les historiens de notre Pays du Gier.

Dans notre bibliothèque, nous n'avons trouvé aucune mention de ce métier. Et pourtant, on l'a vu notamment pour le mineur, pour le forgeron, le ferblantier, les meilleurs moyens de transport sont les mulets (muletiers), mais aussi les chevaux (voituriers) jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. A cette époque, le canal de Rive-de-Gier permet un transport plus rapide. Quelques années plus tard, ce canal est remplacé par le chemin de fer. Mais chevaux et bovidés sont toujours là dans les champs du laboureur ou les bois du bûcheron.

 

Comme nous l'avons répété à plusieurs reprises, le meilleur moyen d'évaluer le nombre et le nom des maréchaux-ferrants de notre vallée est de rechercher dans les registres paroissiaux. Nous avons commencé ..! Peut-être, pourrons-nous finir dans une dizaine d'années !? Pour la ville de Saint Martin la Plaine, de 1695 à 1697, nous n'avons trouvé qu'un seul maréchal-ferrant, Jean Besson, cité uniquement en 1695. Dans le même temps, nous avons trouvé 14 "forgeurs", 15 voituriers et 43 vignerons, sans compter, bien sûr, les laboureurs.

Nous avons connu le dernier maréchal-ferrant de Saint-Chamond, M. François Bonneval. Il était, aussi, forgeron, charron, bourrelier si l'on en juge par les très nombreux outils qu'il possédait.

 

 

   

 

 

 

 

   

 

 

Il avait tout gardé : les outils, mais aussi le soufflet, la forge et l'enclume. Cette dernière appartenait à son père et devait donc dater de la fin du XIXe – début XXe siècle. Elle a été confiée à un maréchal-ferrant en exercice.

Monsieur Bonneval possédait deux autres trésors qu'il prit plaisir à garder jusqu'à son décès. Il s'agit de deux livres d'un âge certain, qui mériteraient une bonne restauration, mais dont la lecture montre tout le savoir-faire de l'époque :

 

LE PARFAIT MARESCHAL

QUI ENSEIGNE A CONNOISTRE LA BEAUTE, LA BONTE ET LES DEFAUTS DES CHEVAUX

Par le Sieur DE SOLLEYSEL, Escuyer A PARIS Ed. 1733

 

Tout sur le cheval : description, élevage, soins… Quelques gravures en noir et blanc. Il s'agit d'une réédition, la première datant de 1664. Cet ouvrage comporte 910 pages, environ, divisées en deux parties. De Solleysel est originaire de la région stéphanoise.

 

 

   

 

 


LE NOUVEAU PARFAIT MARECHAL

ou LA CONNOISSANCE GENERAL ET UNIVERSELLE DU CHEVAL

Par M. Fr. A. De GARSAULT, ci-devant Capitaine en Survivance du Haras du Roi   A PARIS Ed. 1746.

 

Tout sur le cheval : description, élevage, soins, instruments du maréchal…Assez nombreuses gravures en noir et blanc.

 

 

   

 

 

 

Le sieur Jacques de SOLLEYSEL (1617 – 1680) est à l'origine de la maréchalerie moderne et, pourquoi pas, de la médecine vétérinaire. "Le Parfait Mareschal" fut traduit en allemand et en anglais. La version de 1674 comporte 621 pages. Vous la trouverez numérisée en cliquant ici.

 

Quant à François-Alexandre de GARSAULT (1691 – 1778), il publia son ouvrage dans un but, semble-t-il, de vulgarisation. Le titre de "Le Nouveau Parfait Maréchal" était-il, avec humour ou ironie, une façon de montrer que son ouvrage était plus moderne et plus scientifique (on est au XVIIIe siècle, à l'époque de la Grande Encyclopédie) que celui de son illustre prédécesseur ?

 

 

 

   

                                                                                                Crochet de tablier