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DISPERSION DES COLLECTIONS

Légende :
ASSO : collection de l'association, à donner à des musées ou associations patrimoniales

COPR : collection privée, à vendre à des particuliers ou à des musées...

NDIS : objets non disponibles, vendus ou repris par les donateurs.

Toute demande doit être envoyée à This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

GANTIER

Les outils de gantier sont, a priori, peu nombreux : moins d'une dizaine, d'après ce que nous savons. Beaucoup plus si l'on tient compte de la nécessité d'avoir des objets identiques par la forme et l'utilité, mais différents par la taille.

Notre collection est très limitée.

Le coupeur réalise les premières étapes. Après avoir sélectionné la peau, il l'humidifie, la talque et l'étire sur l'angle d'un marbre, dans les deux sens, largeur et longueur, pour lui donner une certaine souplesse. D'abord un étirage de la peau sur un angle de marbre. Il détermine ensuite la surface qui lui sera nécessaire pour réaliser le gant : c'est le dépeçage. La découpe se fait à l'aide de grands ciseaux, proches de ceux du tailleur.

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                                           Ciseaux de gantier ou de tisserand : ils proviennent d'Echirolles, à côté de Grenoble…!  L 32,5

La pièce est  à nouveau travaillée et mise aux dimensions du gabarit : c'est l'étavillonage. Vient, ensuite, le passage à l'emporte-pièce, la fameuse main de fer, inventée par le grenoblois Jouvin, qui donne la forme et la pointure du gant, sépare les doigts, évide le pouce. La pression est réalisée avec une presse à balancier : c'est la fente.

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Jusqu'à cette étape, c'est le coupeur, un homme, qui officie. Le matériel ainsi préparé est alors transmis à la couturière, une femme, plus minutieuse qui assemble les différentes pièces. Elle travaille le plus souvent à domicile. Pour la couture, elle perfore le cuir avec une griffe, un outil  basé sur le même principe que celle du bourrelier, mais beaucoup plus large, à dents plus fines et moins espacées.

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Elle peut utiliser également un cousoir ou pince de gantier :

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En même temps que l'assemblage, elle procède à la décoration éventuelle : broderies, rubans, perles…

La couturière place ensuite la doublure cousue à l'extrémité de chaque doigt.

Une dernière manipulation permet d'obtenir la forme commercialisable parfaite. C'est le rôle de la "main chaude", main métallique chauffante, un fer à repasser.

La taille des doigts peut être légèrement agrandie avec une demoiselle.

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Pour terminer, quelques réalisations qui nous posent problème et n'ont sans doute rien à voir avec le gantier. Si la forme peut évoquer un doigt, le cuir est très épais, donc peu concevable pour un doigt de gant. GM, un internaute, pense qu'il s'agit d'étuis pour couteaux : confirmé par une élève des M.O.F. de Saint-Etienne.

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Sans doute existent-t-ils d'autres outils que nous ne possédons pas. Si le montage s'est automatisé, par exemple, avec les machines à coudre depuis la fin du XIX^e siècle, il faut constater que la ganterie utilise encore des outils simples, les mêmes qu'il y a 180 ans, pour obtenir la qualité que l'on sait, à la française. On peut parler d'industrie artisanale.

Et quelques gants :

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FIN

A.R.C.O.M.A.  NOS OUTILS DE GANTIER