HISTOIRE DE L'HABILLEMENT
III
XIIe siècle – XIIIe siècle |
À partir de 1140, la mode changerait sensiblement avec allongement de ce qui pouvait l'être. Cela paraît en contradiction avec ce que nous avons vu à propos de l'habillement des carolingiens : les vêtements étaient déjà très longs. En fait, il semble que certains historiens, non spécialisés, n'aient retenu que les costumes courts des Barbares et du petit peuple ; les vêtements longs constituent ainsi, pour eux, une véritable révolution, en relation avec les Croisades… D'autres historiens évoquent les protestations de l'Église qui voit là un signe de mollesse. Comment, alors, expliquer les habits longs des clergés séculiers et réguliers instaurés par le pouvoir ecclésiastique ? En fait, il semble que ces protestations concernent la nouveauté des formes, leurs fantaisies et le luxe de ces costumes pouvant entraîner un relâchement moral et un éloignement de la foi.
Statues de la cathédrale de Chartres (XIIe siècle) Le bliaud est très long avec une encolure plus dégagée que celle du chainse |
Cette évolution de l'habillement concerne effectivement la qualité et la richesse des tissus orientaux que les Croisés découvrent et adoptent : "Celui qui était romain ou franc est devenu ici galiléen ou palestinien ; celui qui habitait Chartres ou à Reims se voit citoyen de Tyr ou d'Antioche. Nous avons déjà oublié nos lieux de naissance" (Foucher de Chartres, à l'issue de la première croisade). Parmi ces tissus, outre les étoffes de soie et de laine ornées de galons d'or ou de perles, les fourrures créent l'émerveillement : l'hermine ou peau de Babylone, la martre ou zibeline, le petit-gris (dos de l'écureuil), le menu-vair (ventre de l'écureuil), avec, parfois, une imagination débordante, comme la couture de petites touffes noires de la queue de l'hermine pour diminuer la monotonie de la fourrure blanche de l'animal… Les femmes sont séduites par les mousselines de soie et d'or de Mossoul, les gazes et crêpes soit locales, soit asiatiques.
La beauté de ces tissus était connue avant les Croisades, mais sous forme d'échantillons rapportés par les pèlerins. Par contre, l'importation des vêtements eux-mêmes commence réellement après les Croisades grâce aux mouvements migratoires d'Occident en Orient et réciproquement : "…étoffes de fil ou de coton comme la futaine, étoffe de laine comme les Camelins de Chypre ou de Syrie, camelot d'Asie Mineure, soies précieuses de Perse, de Syrie de Chypre ou d'Égypte, siglaton, damas, marramas, sami, cendal, etc… sans oublier ces riches tissus d'Almeria connus sous le nom d'ispahanis, qui étaient les premières fabrications occidentales de tissu d'Orient".
On l'a vu dans les deux premiers chapitres : les conquêtes sont aussi une source d'échanges. C'est le cas de la Sicile et de l'Espagne. Pour la Sicile conquise définitivement sur les Sarrazins en 1091 par les Normands, le roi se fait représenter en dalmatique byzantine et "les dames chrétiennes par leur manière de se voiler et de porter leurs manteaux suivent tout à fait la mode des femmes musulmanes. À l'occasion de cette fête de Noël, elles sortaient habillées de robes de soie de couleur or ; enveloppées de manteaux élégants, couvertes de voiles de couleur, chaussées de brodequins dorés, elles se pavanaient dans leurs églises tout à fait en toilettes de dames musulmanes". Ces étoffes sont réalisées dans des fabriques créées par les orientaux, puis dans la Manufacture royale de tissus de Palerme dont la production est très prisée par les Croisés. Du côté de l'Espagne, on retrouve à partir du début du XIe siècle, lors de la reconquête, le même accaparement de certaines coutumes mauresques, notamment au niveau de l'habillement. L'influence orientale dans les deux pays, Italie (les tisseuses de Palerme s'installent à Lucques) et Espagne est comparable dans le détail même. On retrouve dans les étoffes des motifs semblables d'animaux, de cavaliers que le Moyen-Âge reproduira avec quelques transformations.
Des facteurs économiques et techniques jouent également un rôle important : les relations commerciales internationales, notamment grâce à une nouvelle maîtrise du trafic maritime, font progresser considérablement les finances, tant des états que des particuliers avec naissance explosive des classes nouvelles de marchands et de bourgeois. En parallèle, l'arrivée d'une noblesse de cour autour du roi est source de rivalité entre celle-ci et ces "nouveaux riches" qui cherchent à rivaliser avec les aristocrates, à montrer leur pouvoir grâce à l'argent. Ce luxe nouveau ne touche pas que les classes les plus aisées : chacun veut sa part, au moins quelques heures en portant des tissus écarlates brodés d'or loués pour des circonstances exceptionnelles. Pour la célébration de la victoire de Bouvines (1214), Guillaume le Breton déclare : "Les villes, les châteaux, la campagne fêtent à l'envi un succès auquel toute la nation est intéressée. Chevaliers, bourgeois et vilains sortent de chez eux resplendissants de pourpre. On n'aperçoit que satin, drap écarlate et fin linon. Le paysan, enivré de se voir dans la tenue d'un empereur, se juge l'égal de toutes les puissances : il lui suffit de s'être procuré un habit qui n'est pas celui de sa condition, pour qu'il s'imagine que son être est transformé". Et seulement neuf ans plus tard, Nicolas de Bray renchérit pour décrire la liesse populaire à l'occasion du couronnement de Louis VIII (1223) : "C'est un plaisir de voir les broderies d'or et les habits de soie vermeille étinceler sur les places, dans les rues, dans les carrefours. La vieillesse, l'âge mur, la pétulante jeunesse plient également sous le poids de la pourpre. Les serviteurs et les servantes s'abandonnent à la joie d'être chargés d'oripeaux et oublient leur état de domesticité en voyant les splendides étoffes qu'ils étalent sur eux. Ceux qui n'avaient pas d'habits dignes de figurer à une pareille fête s'en sont procurés de louage". Cet entrainement au luxe et à l'élégance est provoqué aussi par la littérature courtoise qui incite à porter des vêtements qui mettent en valeur les formes du corps ou la féminité. Ce nivellement par le haut provoque des réactions de la part de ceux qui veulent garder cette prérogative du luxe. De nouvelles ordonnances somptuaires sont ainsi promulguées à la fin du XIIIe siècle dans le but de maintenir la distinction sociale. Sont ainsi réservées des étoffes, des fourrures, des garnitures, des couleurs et, même, le nombre de vêtements confectionnés chaque année en fonction des revenus fonciers.
Sur le plan technique, le filage et le tissage progressent grâce à l'évolution du matériel et au passage d'une production familiale à une fabrication artisanale, voire industrielle comme dans les Flandres, le sud de la France et le nord de l'Italie.
C'est vers cette époque que de nouveaux termes, souvent originaires de la langue d'oïl, apparaissent pour désigner des éléments vestimentaires : doublet, péliçon ou pélisson, gipon, guimple, amigaut et d'autres dont on ne connaît pas toujours la définition. Autre changement dans les appellations, la robe qui devient l'ensemble des vêtements ou garnements dont le nombre peut varier de 3 à 6. Ce terme de robe désigne uniquement le vêtement de dessus à partir du milieu du XIIe siècle.
Devant la multiplication des nouvelles formes de costume et donc d'appellations, un dictionnaire simplifié semble indispensable. Ouvrons une parenthèse, tant pour le lecteur que pour le rédacteur !
Les braies : en ce XIIIe siècle, les braies, vêtement de dessous, assimilables à des caleçons, sont longues, descendant en-dessous du genou, plus rarement courtes, peut-être en fonction du climat. Leur ampleur permet de les remonter et de les maintenir à l'aide d'une cordelette reliée à la ceinture, le braiel. La partie basse peut être fendue à l'arrière, sans doute pour attacher l'une à l'autre les deux jambes et remonter plus facilement l'ensemble. Elles sont généralement en lin, rarement en cuir. Recouvertes par les chausses, elles sont à priori invisibles. Les femmes n'en portent pas.
Le chainse : c'est la chemise, vêtement de dessous, également non visible et en lin. Descendant à mi-cuisse pour les uns, elle s'allonge, pour d'autres, en ce XIIIe siècle jusqu'aux pieds et est plissée ; elle est fendue devant et derrière. Les manches sont soit courtes, soit allongées jusqu'au milieu de l'avant-bras. Pour la femme, la chainse peut être fendue et lacée sur les côtés, avec des manches longues.
Le doublet, le pelisson : vêtements de dessous portés en hiver entre la chainse et la cotte, ils sont composés de deux toiles de lin ou de coton. Entre les deux, sont introduits soit de la laine, de la soie ou du coton pour le doublet, soit de la pelleterie pour le pelisson. Sans manches, ils vont jusqu'à mi-cuisse.
Les chausses : ce sont des bas qui, chez l'homme, remontent jusqu'à mi-cuisses, maintenus par des cordelettes attachées au braiel. À partir du genou, elles s'évasent légèrement pour y introduire les braies. Elles sont en laine ou en lin, agrémentées de rayures bicolores au XIIe siècle, unies et sombres au XIIIe siècle ; l'extrémité basse peut être munie d'une semelle. Chez la femme, elles n'atteignent pas le genou et sont moins serrées, pouvant former des plis : elles sont cachées par la tunique très longue.
Le bliaud : jusqu'à la fin du XIIIe siècle, vêtement de dessus, étroit et très long, est plissé aux épaules et aux genoux, bouffe à la ceinture avec des manches en entonnoir, puis rétrécies aux poignets. Comme pour les manteaux, il se termine par deux queues qui traînent au sol. Les étoffes conservent en partie les rayures des vêtements gaulois et rencontrent un énorme succès à l'exportation. Autre innovation, le mélange de couleurs d'opposition dans un même costume : " Tel, dit un contemporain, fait ajuster une manche verte et une manche rouge à sa tunique dont le corps est de drap blanc ; tel autre, dont le manteau retombe en double pointe, aurait peur de passer pour un rustre si les deux pans étaient de couleur pareille".
La cotte : vêtement de dessus, recouvrant chainse et braies, elle peut descendre jusqu'aux chevilles chez les plus riches. Elle remplace le bliaud à la fin du XIIIe siècle. Ample, elle est fendue devant et derrière ; l'encolure est ronde, parfois fendue : la fente porte le nom d'amigaut. Les manches sont ajustées du coude au poignet. Cette forme générale est valable pour les deux sexes : celle de la femme est plus longue, pouvant traîner à terre et prend le nom de sorquenie ou sorquerie lorsqu'elle est à buste très ajustée ; les manches sont très étroites, à coudre à l'emmanchure une fois enfilées, à découdre "pour jouer dans les bois à manches décousues". Elle est en laine, coton ou soie de couleurs variées et doublée d'une toile de lin ou de chanvre. La cotte gamboisée est rembourrée d'étoupe, à rapprocher du hoqueton, un gilet également rembourré : tous deux font d'abord partie du vêtement militaire et ne deviennent civiles qu'au XIVe siècle.
Le surcot : autre vêtement de dessus, il recouvre la cotte, en épouse la forme et est aussi long. Il est porté par les femmes et les hommes, dans les classes les plus riches. Fendu sur les côtés à partir des hanches, il peut être boutonné. L'encolure est semblable à celle de la cotte avec un amigaut. Les manches sont soit absentes, soit longues mais non enfilées et pendantes, parfois même amovibles, c'est-à-dire cousues rapidement au moment où l'on s'habille et dont on défait facilement le bâti lorsque l'on se déshabille. Ce procédé permet aux gentes dames de jeter au chevalier préféré leurs manches dans la lice d'un tournoi, le don suprême pour le chevalier qui allait risquer sa vie. Il est en lainage ou soie, orné de galons ou de broderies. Il est doublé de tissu ou de fourrure.
Surcot à manches très larges et longues Couvre-chef : l'une des nombreuses formes du chaperon |
Le mantel : il s'agit, bien sûr, d'un vêtement de dessus. Il en existe plusieurs types :
- type chasuble ou "poncho" : le garde-corps, court, pourvu de fentes latérales, avec manches courtes et larges, avec ou sans capuchon ; la garnache, fendue devant et sur les côtés, avec collet, avec ou sans capuchon ; la housse, longue, descendant au moins jusqu'aux genoux, boutonnée devant, fendue sur les côtés, avec manches courtes et larges, retombant en ailes à partir du coude, et capuchon ; le hérigaut.
- type drapé : la chape formée d'un demi-cercle d'étoffe, drapée sur les épaules, maintenue par une agrafe, un bouton… sur la poitrine ou l'épaule, avec ou sans capuchon ; le mantel est une chape avec manches, sans capuchon ; la huque est une chape avec manches et capuchon ; le pluvial est une chape à enfiler, avec capuchon, mais cousue, fourrée ou non, qui recouvre tout le corps de la tête aux pieds, avec fentes pour laisser passer les bras.
Le couvre-chef : plus souvent porté par les classes les moins aisées, on en rencontre trois types :
- les cercles de tête, tressoirs, frontaux ou chapels : galon avec fils d'or, perles ; chapel de fleurs ou d'orfèvrerie ;
- les bonnets ou toques : la cale, portée par l'homme du peuple, couvrant la tête et nouée sous le menton, surmontée ou non d'un bonnet ou d'un chapeau ; la coiffe, une cale non nouée ; la calotte, bonnet plat semi-sphérique ; les barrettes, bonnets souples qui seront utilisées au XVIe siècle, avec une armature rigide, par des ecclésiastiques et des médecins ; l'aumusse, un capuchon constitué d'un rectangle d'étoffe replié et cousu ; le chaperon dérivant du capuchon de la chape, boutonné au collet, avec une pointe dans le dos : il apparaît à la fin du XIIe siècle, issu de la coiffure monastique, en drap, enveloppant la tête, le cou et descendant jusqu'aux épaules, du moins dans sa forme la plus classique.
Les femmes portent une bande de tissu amidonné passant sous le menton, recouvrant le haut du crâne et épinglé au touret qui couvre le dessus de la tête ; une résille en soie retient un chignon réalisé par la réunion de deux tresses.
- chapeaux de feutre, de paille, de jonc ou de til (écorce du tilleul) à partir du XIIe siècle.
XIIe siècle XIIIe siècle Complément extrait de l'Encyclopédie Quillet : Les historiens ne sont pas tous d'accord quant aux appellations. |
Conversation : la dame porte un chainse visible à travers les larges ouvertures latérales du vêtement de dessus. Les manteaux sont maintenus sur les épaules grâce à une cordelière (XIIIe siècle) |
Couvre-chef cachant le dessus du crâne, passant sous le menton et recouvert d'un touret (XIIIe siècle) |
La chevelure de l'homme ne manque pas d'originalité, non plus, malgré les récriminations de l'Église. La chevelure est, en effet, très longue en arrière, courte devant, au XIIe siècle. La barbe est divisée en touffes par des fils d'or. Cela provoque la colère de l'Église dont les responsables n'hésitent pas à se munir de ciseaux et à couper les cheveux des fidèles, "en leur reprochant d'être semblables à des femmes par leur coiffure, d'être couverts de poils comme des Sarrasins". Au XIIIe siècle, il semble que la barbe disparaisse complètement.
Les chaussures : elles sont le plus souvent fines, basses ou montant jusqu'à la cheville avec lanière et dites estivaux. Appelées pigaches, elles présentent une pointe qui passe par la suite en ergot à l'arrière. Plus tard, les formes sont plus simples : il est d'usage de porter des heuses ou bottes, à l'extérieur et des eschapins à l'intérieur. Pour marcher dans la boue, on utilise des soques en bois cloutés.
Fermons la parenthèse.
Pour les cérémonies, les hommes portent une dalmatique (tunique romaine à manches larges et courtes, aux coudes) fendue sur les côtés, qui s'allonge au XVe siècle. Le manteau royal, le soccus, est toujours agrafé sur l'épaule droite (réminiscence romaine), tout comme la chlamyde, un manteau court et fendu.
On use également du mi-partie qui consiste à colorer chaque manche d'une couleur différente (voir plus haut). Cette mode concerne d'abord le bliaud, puis toutes les pièces du costume.
Pour les femmes, le costume met en valeur tout à la fois la grâce, le raffinement et la dignité : "Chainse de fine laine, de fil, ou de crêpe de soie, bliaud étroit, long et à queue, tunique de pelleterie ou pellisson [à la place du bliaud] ; pour les manches, garnitures bouillonnées dites frézeaux et galons ou orfrois ; sur le buste, un gilet long ajusté et agrafé moulant le buste et dit gipe ou gipon [futurs jupe et jupon]; riches ceintures ; légères chapes ; cheveux partagés par une raie et tombant en deux longues nattes ; chapeau de lin ou écharpe de linon". Un manteau, le pallium, complète cet habillement.
On découpe également dans l'étoffe des ouvertures qui permettent de voir le vêtement de dessous teint de couleur différente.
Le gant est toujours utilisé, mais plutôt comme symbole : offrir son gant est faire amende honorable ; jeter ou relever le gant relève du défi au combat singulier.
L'allongement des chaussures serait dû à une infirmité du comte d'Anjou, affecté d'oignons gênants. Quant à la pointe, elle peut être une réminiscence des chaussures romaines.
La cordelière du manteau passe Manteau doublé, bonnet à mentonnière |
Pour les classes populaires, la pauvreté et le servage jouent un rôle capital. Si les noms des vêtements sont les mêmes, il n'en va pas de même pour la qualité, la longueur et la multiplication des vêtements de dessous et de dessus. L'homme portent des braies, une blouse (bliaud ou cotte qui n'arrive qu'aux genoux, adaptée au maniement des outils), des chausses de toile (pas toujours), parfois une chemise et des gros souliers. Des gravures montrent des chausses qui ne recouvrent pas les pieds ; sans doute s'agit-il là de montrer la pauvreté du petit peuple. Les femmes se contentent d'une chemise, d'une cotte, de chausses et de souliers tout aussi grossiers. Par temps froid ou pluvieux, un sayon à capuchon suffit. Il faudra attendre le début du XIVe siècle pour voir quelques progrès.
Bergers Moissonneur |
En conclusion, on ne voit guère de changement. L'allure générale semble être la même qu'au siècle précédent. Les vêtements sont toujours aussi longs. À noter, tout de même, l'apparition de la cotte et du surcot, des couvre-chef plus variés... Mais la révolution vestimentaire arrive...
FIN
Bibliographie
G.G. Toudouze, Le Costume Français, Librairie Larousse, 1945
F. Boucher, L'Histoire du costume, Flammarion, 1983
M.Valtat, Le vêtement témoin de l'évolution historique et du mode de vie, édition SITAS
M.Zamacoïs, Le Costume, Voir et Savoir, Ed. Flammarion, 1936
Encyclopédie par l'image, Histoire du costume, librairie Hachette, 1924
Histoire de France, librairie Larousse, 1986
L'Histoire de la Civilisation, Ameublement, Costume, Vie privée, Librairie Armand Colin, 1926