DISPERSION DES COLLECTIONS
Légende :
ASSO : collection de l'association, à donner à des musées ou associations patrimoniales
COPR : collection privée, à vendre à des particuliers ou à des musées...
NDIS : objets non disponibles, vendus ou repris par les donateurs.
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VIE QUOTIDIENNE ou DOMESTIQUE
AUTOUR DE L'ÂTRE
Dans ce dossier "Vie quotidienne ou domestique", nous voulons présenter les ustensiles et objets que nos ancêtres ont utilisés dans leur maison pour simplement vivre, pour oublier la dureté de leur travail aux champs ou à l'atelier.
Comme nous l'avons vu dans le premier chapitre, "Pays du Gier – Histoire de la vie quotidienne ou domestique", la pièce principale était à la fois entrée, salle à manger, salle de séjour, cuisine, salle de bain. Le climat très dur en hiver, surtout dans le Mont Pilat, nécessitait un bon chauffage. Cela explique l'importance de la cheminée présente dans toutes les maisons jusqu'au XIXe siècle, époque à laquelle elle fut souvent remplacée par le fourneau.
Pour le texte qui accompagne les instruments que nous vous présentons, nous nous sommes inspirés, essentiellement, de deux ouvrages :
- Roger Verdier, Les objets de la vie quotidienne, Éditions du Cabinet d'expertises, 1994.
- Catherine Arminjon et Nicole Blondel, Objets civils et domestiques, Éditions du Patrimoine, 1984.
Une dernière remarque pour terminer ce préambule. Nous avons tenté de présenter ces objets dans un cadre évoquant la cheminée, avec les moyens du bord. Évoquant, seulement : il faudra faire beaucoup mieux si nous sommes amenés à présenter ce matériel au public.
Nous allons donc commencer à regarder ce qui tournait autour de cette cheminée et, par extension, quelques objets utilisés pour cuir les aliments.
Nous l'avons déjà dit, la cheminée joue un rôle capital : cuisson des aliments, chauffage de la pièce, deux fonctions recherchées de différentes manières depuis que l'homme existe. Quand est-elle apparue telle que nous la connaissons ? Il n'est pas possible de le dire avec certitude, sans doute dans la deuxième moitié du premier millénaire de notre ère. L'extérieur est constitué d'une tablette soutenue par une traverse horizontale ou linteau reposant sur deux colonnes ou jambages. L'intérieur est tapissé de céramiques ou de briques. Le tout est surmonté d'une hotte qui permet d'évacuer gaz et fumées.
1 Linteau (en pierre, marbre, bois) 2 Jambage (idem) |
Ces cheminées sont souvent très grandes. On peut y placer un coffre-banc qui permet au paysan de s'asseoir au plus près. Le coffre contient le sel qui reste bien au sec.
A partir de la fin du Moyen-Âge, apparaissent les premiers contrecœurs qui seront appelés plaques de cheminée, taque, plaque de foyer, contre-feu, contre-foyer, plaque foyère, foyère, platine ou, dans notre région, bretagnes. Elles deviennent courantes à partir du XVIe siècle. Elles sont en terre-cuite, en fer, le plus souvent en fonte de fer, et même en bronze (au XVIIe siècle). Elles sont ornées de gravures, d'armoiries, d'initiales, de scènes religieuses… Elles sont plaquées contre le fond et scellées par des "grosses pattes". Pour réaliser une plaque en fonte, il faut d'abord réaliser un modèle en bois. L'empreinte de celui-ci est figée dans un bac de sable, dans lequel la fonte en fusion est coulée. La forme est très variable : carrée, rectangulaire, à sommet arrondi, en chapeau de gendarme…
En voici un modèle qui est une copie, réalisée dans les années 1960, d'une plaque du XVIIIe siècle.
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Plaque de cheminée en fonte de fer, avec couronne royale |
Ces plaques réverbèrent la chaleur dans la pièce. Lorsque le feu est éteint, elles restituent la chaleur emmagasinée dans la journée. Elles ont, enfin, un effet décoratif recherché.
Après la plaque, il est nécessaire de placer les bûches sur un support qui va laisser passer un courant d'air activant la combustion. C'est le rôle des chenets. On en retrouve la trace chez les romains. Des modèles plus complexes, les landiers, sont ainsi nommés car décorés, à l'origine, de têtes de taureau qui se dit "andéros" en gaulois, d'où vient andier et landier : ils sont munis d'un panier métallique ou rouelle pour, notamment, maintenir au chaud un récipient et donc des aliments.
Suivant l'époque, la région, la fonction, le chenet peut être désigné par d'autres appellations : chevrette, feu, chien de feu, bouquet, repousse-bûche, cheminal, cheminon, contre-rôtissoire, hastier, haste…
Il est toujours composé de 3 parties : le chevalet, qui supporte les bûches, le montant et la tête de chenet, au bout du montant.
Pour commencer, une paire de chenets du XXe siècle, en fer moulé, avec barres de foyer récentes. Chaque montant est pourvu de deux crochets porte-broche fixes et d'une décoration en forme de coquille Saint-Jacques.
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Chenets |
Les chenets suivants sont, à la fois, porte-écuelle et porte-broche. XVIII –XIXe siècles.
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Landier porte-écuelle avec barre à crochets pivotante autour du montant |
Sur ce modèle, le panier de tête est tournant, à l'inverse du suivant qui a un panier fixe.
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Landier porte-écuelle avec barre à crochets pivotante autour du montant
A noter ce trou dans le chevalet, près du montant, |
Autre élément indispensable pour l'utilisation de la cheminée, la crémaillère a, aussi, un rôle symbolique. C'est l'objet, par excellence, qui constitue l'achèvement du logement. Cela s'est traduit par la fameuse expression toujours d'actualité : "Pendre la crémaillère", qui est source de fête avec famille et amis.
Elle est décrite 3 ou 4 siècles avant notre ère.
On la retrouve aussi bien dans les cuisines des châteaux que dans les fermes les plus modestes. Elle permet de maintenir au-dessus du foyer la marmite où mijote le ragout ou la soupe. Elles sont en fer forgé, constituées soit par une chaîne d'anneaux, soit par une plaque de métal crantée. Dans les deux cas, la longueur est variable, ce qui permet de l'adapter à la taille de la marmite. Certaines font l'objet d'un travail de forge étonnant : torsades, ornementations diverses, parfois très complexes.
En voilà quelques exemplaires, à gauche en situation allongée, à droite raccourcis au maximum. Pour les crémaillères à anneaux, la réduction est obtenue grâce aux crochets.
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Crémaillère à anneaux torsadés
Crochet orné d'un arbre de vie (!?) : |
Les crochets de la partie supérieure permettaient d'accrocher de la viande pour la fumer.
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Crémaillère à anneaux |
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Crémaillère à crans |
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Crémaillère à crans, décoré d'une crosse |
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Marmite en fonte |
La marmite munie d'une anse est accrochée directement à la crémaillère.
Pour cuire la soupe en douceur, on utilise également des récipients en poterie, avec glaçure intérieure, comme le pot à cuire, qui, suivant la région, a différentes appellations : pot-au-feu (le bien nommé), pot à glisser, pot à soupe, à fricot, à haricots, à mogettes…
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Pot à cuire |
Pour une casserole sans anse, à fond plat, il faut un intermédiaire, la servante d'âtre, appelée aussi au Moyen-Âge damoiselle ou donzelle.
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Servante d'âtre à support décoré |
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Servante d'âtre |
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Servante d'âtre à anse mobile |
Pour des marmites plus petites, ou des casseroles, la cuisinière utilise un trépied en fer forgé. Le support est rond ou triangulaire.
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Trépied Rhône diam. 24,5 h 15,5 manche 19,5 |
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Trépied |
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Trépied |
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Trépied cale-pot |
Les renfoncements arrondis de ce trépied permettent de "caler des récipients de cuisson dans les braises".
Pour les champs, le paysan pose la casserole directement sur les braises, ou sur un foyer constitué par des pierres. Il dispose, parfois, d'un trépied très haut qu'il place au-dessus des braises. La casserole munie d'une anse est suspendue par un crochet.
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Trépied |
Sans feu, ces ustensiles seraient inutiles. Le petit bois bien sec du Mont Pilat fait merveille. Quand la braise est suffisante, on peut mettre les bûches qui vont entretenir le feu, à la main, ou à l'aide d'une pincette.
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Pincettes |
Elle est utilisée surtout pour déplacer une bûche incandescente.
Pour activer le feu, on se sert d'un tisonnier, en particulier d'un pique-feu : il sert à remuer les braises, à soulever les bûches.
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Tisonnier / Pique feu |
Un autre tisonnier à extrémité plate permet de couper les grosses braises
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Tisonnier |
Enfin, la pelle d'âtre permet de séparer la cendre de la braise ou de transporter l'ensemble dans le crible-cendres (voir plus bas).
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Pelle d'âtre |
Autre élément indispensable, la fourchette d'âtre ou à ragoût. Les plus remarquables étaient offertes aux jeunes mariés. Elles pouvaient être ornées d'un cœur et de gravures. Elles étaient utilisées pour servir à table, non dans l'âtre. C'est le cas de cette première fourchette.
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Fourchette d'âtre en fer forgé |
Ce peut être également le cas du modèle suivant.
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Fourchette à ragoût en fer forgé Isère H G L 44 fourchons 8 |
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Fourchette d'âtre en fer forgé Fourchette à ragoût en fer forgé |
Les quatre précédentes sont vraisemblablement du XVIIIe, début XIXe siècle, contrairement aux secondes que l'on peut estimer de la deuxième moitié du XIXe siècle.
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Fourchette à ragoût en fer étamé Fourchette à ragoût en fer étamé |
Et pour terminer ces ustensiles qui permettent de servir ou sortir la viande de la marmite, voici une fourchette à crocs qui était également utilisée pour prendre la viande dans le saloir.
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Fourchette à crocs en fer forgé Var L 47 |
La chaleur permettait aussi de faire griller le pain dans des petits supports à gril fixe ou tournant, les ancêtres de nos grille-pain.
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Grille-pain en fer forgé |
Dans l’histoire de l'agriculture dans le Pays du Gier, nous avons vu que des châtaigniers ont été plantés sur les pentes du Mont Pilat, à Farnay. Abondante, la châtaigne est nourrissante et pas chère. Pour la cuire, on utilise une poêle à châtaignes, percée de trous. Le manche est soit classique soit très long.
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Poêle à châtaignes, en tôle |
Ce modèle, léger, est plutôt utilisé sur un fourneau, au XIXe siècle.
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Poêle à châtaignes, en fer |
Cette poêle pèse environ 4 kg. Sur un trépied ou une servante d'âtre, à l'évidence, elle ne tient pas toute seule. On utilise un porte-manche à contrepoids, une petite chaîne métallique fixée au manteau de la cheminée, enroulée à l'extrémité du manche de la poêle et terminée par un poids.
Parmi les ustensiles utilisés pour préparer des mets particuliers, le gaufrier a une place importante.
Les premiers modèles, sans décor, ont été trouvés dans les pays nordiques et datent des VIIe – VIIIe siècles. Chez nous, il apparaît au XIIe siècle. Il est en fonte. L'origine du nom est controversée : latin, celte, néerlandais. Il évoque, dans tous les cas, le rayon de miel. L'ustensile lui-même porte d'abord le nom de fer à oublies, c'est-à-dire à petits gâteaux plats, fins, consommés notamment au cours des célébrations religieuses très longues. Il fallait boucher un petit creux ! Nous verrons que d'autres objets étaient utilisés lors de ces célébrations, dans les instruments liés à l'hygiène. Cette utilisation explique la décoration évoquant, notamment, un certain nombre de symboles chrétiens : la croix, avec le marteau, les clous, l'étoile de David… D'autres sculptures peuvent évoquer le roi, le nom du propriétaire et son métier… Plus tard, le gaufrier devient un cadeau indispensable dans les "listes de mariage" de l'époque. Le décor comprend inévitablement un ou plusieurs cœurs.
En réalité, on distingue deux types de ces appareils : les gaufriers proprement dits qui produisent ces gaufres épaisses, garnies de confiture ou de crème au chocolat ou à la noisette. D'autres permettent de préparer ces gâteaux très fins offerts au moment de fêtes religieuses, plus particulièrement en Suisse ou en Allemagne : les bricelets. Ils apparaissent dès le XVe siècle et s'apparentent aux hosties. Cette vocation religieuse disparaît au fil du temps pour devenir des petits gâteaux plats ou enroulés, dévorés au moment du goûter.
La pâte est soit épaisse, soit liquide, à base d'eau, de farine, de sel et, chez les plus riches, d'œufs. La pâte liquide est utilisée dans un gaufrier à rebords : c'est le cas de ce premier modèle : la palette supérieure vient s'encastrer dans la palette inférieure, à rebords.
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Gaufrier |
Les rebords sont situés sur la palette à quadrillage. Le dessin évoque la nature (fleurs, fruits), l'abondance (le panier de fruits) et l'amour (4 cœurs réunis par leur base). Quant au dessin au milieu, en bas, cette spirale peut évoquer la vie de l'escargot qui se déroule lentement, dans la sérénité ! Toute suggestion est la bienvenue. A n'en pas douter, un cadeau de mariage.
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Gaufrier |
Les palettes sont à bords rainurés mâle (étoiles) et femelle (cœur). Les deux cœurs opposés, un creux, un plein (?), de deux tailles très différentes, sous un ciel plein d'étoiles…
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Fer à bricelets |
Les palettes s'appliquent l'une contre l'autre : pas de rebords relevés. Sur un fond de rayons de soleil, le décor est composé de rosaces et d'étoiles.
Et pour terminer, deux autres gaufriers de la maison Camion frères à l'ancre. Le premier est rond, comme devaient l'être les premiers modèles, au XIIe siècle.
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Gaufrier |
Les palettes sont à bords rainurés, mâle et femelle. Les 5 cœurs se suffisent à eux-mêmes.
Le dernier gaufrier nous ramène aux origines religieuses de cet ustensile.
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Fer à bricelets |
L'aspect religieux est ici évident : basilique Notre-Dame-du-Rosaire de Lourdes surmontée par la basilique de l'Immaculée Conception, grotte de Massabielle et pèlerins agenouillés en prière devant la Vierge Marie. Ce décor montre que le gaufrier est postérieur à 1901, date de consécration de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire. S'agit-il d'un simple souvenir du pèlerinage, ou d'un signe de dévotion particulière à la Vierge Marie ?
Le café fait aussi l'objet de soins particuliers. Acheté "vert", il est transformé et devient propre à la consommation après chauffage dans un torréfacteur. Ce traitement provoque la dessiccation, fait apparaître l'arôme et la couleur. De nombreux autres aliments peuvent subir le même traitement : cacao, amandes, noisettes, pois-chiches…
Cet ustensile apparaît dans la première moitié du XVIIIe siècle. Le modèle le plus simple, et sans doute le plus ancien, ressemble à une casserole fermée par un couvercle à charnière. Il est en tôle de fer. Pour contrôler la torréfaction, il faut ouvrir le couvercle.
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Torréfacteur ou grilloir |
Cette forme en "casserole" est également appelé dans le livre "Objets civils domestiques" : grilloir à café, brûloir à café, brûloir de ménage, brûloir ordinaire, casserole-poêle à griller le café.
La plupart des torréfacteurs comporte un cylindre horizontal muni d'une manivelle qui permet de le faire tourner sur son support, d'où son autre appellation : "moulin pour brûler du café". La rotation du cylindre permet de mélanger les grains et d'éviter qu'ils ne brûlent. Une porte coulissante sur le cylindre permet le chargement en grains et le contrôle de leur transformation.
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Torréfacteur en tôle |
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Torréfacteur en tôle et fonte |
Les 3 modèles que nous venons de voir sont placés sur la braise. Le suivant est autonome : il possède son propre foyer.
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Torréfacteur en tôle à foyer intégré |
Enfin, pour la cuisson d'animaux de la bassecour, de gigot, on utilise un tournebroche. Dans les châteaux, il peut être imposant, mu par un contrepoids ou tout simplement par un marmiton qui porte le nom de tournebroche. Chez le particulier, la main reste le meilleur "moteur". A partir du XIXe siècle, apparaissent des modèles disposant d'un système d'horlogerie, faisant rôtir la viande un temps donné, fonction du mécanisme qu'il faut relancer si la viande n'est pas assez cuite.
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Tournebroche à mouvement d'horloge, avec réflecteur en Support-broche h 37 Lèchefrite 56 x 24 |
Le mouvement de rotation est produit par un ressort en spirale. Il dure environ 40 mn. Une sonnerie indique l'arrêt proche et permet de remonter le mécanisme pour ne pas arrêter la cuisson.
Le réflecteur, posé devant le feu, réfléchit (!) la chaleur vers la pièce à cuire. La grille inférieure sert de réceptacle pour des braises.
Pour graisser un rôti, une poularde, pour en faire ressortir la saveur, le cuisinier utilise un capucin, cône métallique allongé comportant un filtre à mi-hauteur. Cet ustensile est chauffé dans la braise, puis des morceaux de lard y sont introduits. En chauffant, la graisse fond et s'écoule sur le rôti par le trou inférieur. Les morceaux sont retenus par le filtre.
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Capucin |
On peut juste se poser la question de la préhension. Compte-tenu de la chaleur, il fallait, sans doute, utiliser une pince ou passer un tisonnier dans l'anneau.
En marge de l'âtre, il faut maintenir au chaud les aliments. C'est le rôle du réchaud qui est utilisé, pour certains modèles, comme ustensile de cuisson lors des sorties champêtres. Les plus anciens sont à braises, avec une ouverture fermée ou non dans la partie inférieure, pour le remplissage. La casserole est posée sur une grille interne.
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Réchaud à braises en fonte |
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Réchaud à braises, en tôle et fonte Loire h 22 diam. 21 |
Plus tard, à la fin du XIXe siècle, viendront les réchauds à alcool et à pétrole.
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Réchaud à gaz d'essence ou d'alcool (?), brûleur réglable, en tôle peinte, fonte et laiton |
Une petite fenêtre latérale permet de vérifier la flamme.
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Des mèches imposantes (12 cm) Réservoir en laiton et tôle de fer
Réchaud à pétrole, avec double mèche plate, en tôle, fonte et laiton. Loire FLAMME BLEUE N°12 RECHAUD A PETROLE AZUREA BTE S.G.D.G. F.VULIN ET CIE FEURS (LOIRE) L 28 l 24,5 h 32 |
D'autres réchauds sont posés sur la table, d'où leur nom de réchauds de table. Ils sont, bien sûr, plus petits et plus décoratifs. Autrefois à braises, ils ont utilisé l'alcool le plus souvent, très peu le pétrole à cause des odeurs désagréables qui se dégagent si la combustion est mal réglée.
COPR + 3 ASSO
Réchaud de table, en laiton, à "gaz d'essence" |
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Réchaud de table, en laiton nickelé, fer et faïence |
Sur la photographie de droite, on devine les restes d'une décoration en "or".
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Réchaud à gaz d'alcool, en laiton, fer et bois |
On trouve dans le catalogue de la Manufacture d'Armes et de Cycles de Saint-Etienne une description très détaillée : "Réchaud à gaz d'alcool à double flamme, avec double réservoir, intérieur cuivre, support trépied (4 sur notre modèle) articulé, facile à nettoyer".
Et pour terminer, ce petit réchaud pour lequel nous n'avons que peu de renseignements. Il est certainement incomplet.
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Réchaud de cuisine en laiton, à alcool (?) Loire "LE TOT FAIT" VERITABLE RECHAUD GRIL LYON h 5 diam. 8 |
Il pourrait être surmonté de deux cônes opposés par la pointe, l'un protégeant la flamme, l'autre supportant la casserole.
Lorsque le repas est terminé, il reste dans l'âtre des braises et des cendres. Nos ancêtres ne perdaient rien, surtout dans les milieux les plus pauvres, et on peut facilement l'imaginer dans notre vallée. Les cendres sont riches en potassium. Mises en suspension dans de l'eau, elles libèrent cet élément alcalin qui a un pouvoir détersif connu depuis des millénaires. Pour séparer cendres, braises, charbon de bois, on utilise un tamis métallique, fermé, donc sans dégagement de poussière. Suivant la taille, il s'agit d'un crible-cendres ou d'un seau escarbilleur.
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Crible-cendres ou Tamis-crible à escarbilles |
Le crible-cendres est tenu horizontalement par les deux poignées et agité dans un mouvement de va-et-vient, droite, gauche. La cendre est récupérée en ouvrant la partie inférieure. Braises et charbon de bois sont restés dans la partie supérieure et peuvent être réutilisés.
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Seau-escarbilleur ou Seau-cribleur |
L'agitation se fait ici par rotation du panier à l'aide de la poignée extérieure. Dès que nous en aurons le temps, nous enlèverons cette rouille par le moyen que nous vous avons indiqué dans la rubrique "Conseil".
Sans doute, pourrons-nous vous présenter d'autres ustensiles de l'âtre lorsque nous pourrons les atteindre dans nos réserves et après un bon nettoyage. Ce nettoyage très long qui explique le temps qu'il nous a fallu pour vous présenter ces quelques photographies.
FIN
A.R.C.O.M.A. NOS USTENSILES DE CUISINE - AUTOUR DE L'ÂTRE