ÉCLAIRAGE

 

VÉHICULES

 

HIPPOMOBILES  ET  PREMIÈRES  AUTOMOBILES

 

 

 

Dans l'histoire des charrons du pays du Gier, nous avons parlé des chemins qui traversent notre vallée. Les axes principaux ne deviendront de véritables routes qu'à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Pour les routes secondaires, il faudra attendre le deuxième quart du XXe siècle, avec le développement des nouveaux moyens de transport.

Avant d'évoquer les lampes, phares ou lanternes utilisées pour l'éclairage des véhicules hippomobiles et des premières automobiles, il nous paraît intéressant de voir l'évolution des véhicules depuis le Moyen-Age.

Les premiers témoignages de l'existence de véhicules hippomobiles datent du début du XIIIe siècle. Ce sont des charriots, chars ou charrettes composés d'une caisse non fermée à l'avant et à l'arrière. Elle repose sur deux essieux, sans suspension, sans train-avant pivotant. Pour les plus riches, il peut y avoir une capote en velours ou en cuir. Il faut dire que ce genre de véhicule est rare. Les paysans se déplacent à pied. Seigneurs et, éventuellement, ecclésiastiques se déplacent plus volontiers à cheval, symbole de la puissance, de la force. Qui plus est, les routes sont quasi inexistantes ou très mal entretenues. Le cheval passe partout, rapidement.

L'appellation de coche donnée à ces véhicules au XVe siècle nous vient de Hongrie et plus précisément du village de Cotsi, relais de chevaux, dont le nom évolue en Kotschi ou Kottschi qui donnera Kutsche en allemand, coach en anglais, cocchio en italien et coche en français. Ce mot "coche" est à l'origine de deux expressions bien connues : "la mouche du coche", en référence à Jean de la Fontaine, et "louper le coche".

Le premier progrès vient également de Hongrie, avec une suspension sommaire de la caisse qui est suspendue par des chaînes ou des lanières de cuir à des montants fixés sur les essieux. C'est le "coche branlant", plus confortable sur les routes caillouteuses de l'époque. La caisse est souvent un panier tressé sur une armature en bois et un châssis. Le toit est en dôme, soutenu par des colonnes, bordé de gouttières. Les deux essieux sont reliés par une poutre ou flèche, à pivot à l'avant autorisant un léger braquage. Les parois sont doublées de peaux de vache et de mouton. Ce n'est pourtant pas encore la ruée chez l'artisan pour acquérir son propre coche. Le cheval est toujours le plus utilisé.

Il faut attendre la Renaissance pour que ce mode de déplacement se développe, du moins en Italie. En France, une réticence persiste et ce malgré un nouveau progrès : l'apparition du train mobile inventé par un anglais, W. Ripon, vers 1555. Le coche est désormais couvert d'un toit plat ; la caisse est fermée par des panneaux antérieurs et postérieurs ; des portières en cuir s'ouvrent de part et d'autre, surmontées par des rideaux en cuir. Un marchepied facilite l'accès. Des guides pour pèlerinage sont réalisés au XVe siècle, donnant des informations sur l'itinéraire et des conseils financiers, de sécurité… Les premiers guides "touristiques" sont disponibles dès 1501 en Allemagne, grâce, notamment, à l'imprimerie nouvellement inventée. En France, Charles Estienne, un médecin, rédige en 1552 "La guide des Chemins de France". On y trouve des itinéraires, des informations sur les monuments à visiter…

L'ébauche ou plutôt l'embryon du code de la route apparaît sous François 1er : limitation de vitesse, interdiction de doubler et de faire demi-tour dans les rues. A cette époque, on roule à gauche : pour les droitiers, pour régler un différend de coche à coche, la position est plus facile pour dégainer l'épée ! Les gauchers ont moins de chance.

A partir de 1571, des services réguliers permettent de relier Paris à Troyes, à Orléans. En 1575, naissent les premiers services publics toujours à partir de Paris, en direction d'Orléans, Troyes, Rouen, Beauvais, "pour la commodité des voyageurs et pour le transport des marchandises". En 1594, est créé, par édit, un Office de commissaire général et surintendant des coches publics. Les coches roulent rarement la nuit. L'éclairage n'est pas encore obligatoire. Les étapes sont courtes : 15 à 20 km par jour, dans les pays plats. Les nuits dans les hostelleries ne sont pas de tout confort ; la promiscuité règne, tout comme le brigandage. L'hygiène n'est pas à l'ordre du jour ; la peste est la crainte majeure en cette période de grandes épidémies.

On ne trouve pas de coches dans les régions montagneuses. Certaines villes les interdisent dans leurs murs pour ne pas abîmer les pavés (quand il y en a !). A priori, seuls les hommes valides voyagent, et encore, au printemps et à l'automne. Ils doivent être possesseurs de lettres de change plutôt que d'espèces sonnantes et trébuchantes. Il est conseillé, à l'étranger, de respecter les coutumes locales et de parler un minimum la langue du pays.

Le bon roi Henri IV, en cette fin de XVIe siècle doit partager son coche avec son épouse, Marie de Médicis ! Les premières vitres apparaissent sous son règne, en 1599. Si son coche en avait été muni, peut-être n'aurait-il pas terminé aussi brutalement son règne en 1610.

C'est à cette époque que le réseau routier commence, enfin, à évoluer. Les échanges commerciaux, les déplacements de l'armée et de son artillerie en sont la raison. Des routes et des ponts sont aménagés sur les voies principales, dans les grandes villes. Malgré ces progrès, le cheval règne encore en maître.

Les premiers carrosses apparaissent au cours du dernier quart du XVIe siècle. Ils sont entièrement fermés, avec des glaces ou des rideaux latéraux, des portières. Ils se développent particulièrement en Angleterre, au grand dam de l'armée qui n'a plus assez de chevaux. L'Espagne suit en 1608, puis le Saint-Empire-Romain-Germanique. Ces véhicules sont privilégiés par l'aristocratie qui peut exprimer toute sa richesse. Dorures, sculptures, peintures nécessitent des artisans plus performants et sont à l'origine de nouvelles techniques. Il en est ainsi chez le sellier, le bourrelier, le tapissier, le menuisier et, bien sûr, le charron qui devient carrossier. L'habitat lui-même doit être modifié : élargissement des portes d'entrée, les portes cochères, agrandissement des cours intérieures pour pouvoir manœuvrer… Enfin, des règles de bienséance sont établies à l'intérieur même : chacun a une place précise sur les sièges et les strapontins, suivant son rang.

Les carrosses bénéficient de progrès notables au XVIIe siècle : roues antérieures beaucoup plus petites que les roues arrière ; flèche plus longue en col de cygne offrant un meilleur rayon de braquage ; siège du cocher plus bas, sur le train avant, libérant le champ de vision ; suspension à ressort en lames d'acier (dite à la Dalesme, puis à la Polignac, en fonction de la forme des lames). Par contre, pour le freinage, le sabot persiste.

Les carrosses sont la propriété des plus riches, faisant des envieux dans les classes moins aisées, nobles, ou bourgeois. Un certain M. Sauvage profite de cette demande pour créer une entreprise de location, rue St Martin à Paris, à l'hôtel St Fiacre. En son honneur, ces carrosses de louage seront dénommés "fiacres".

Autre innovation, la création de services publics au sein de Paris : le "carrosse à 5 sous" du mathématicien Pascal bénéficie de l'attrait de la nouveauté, mais retombe dans l'oubli après le décès de son créateur.

La berline nous vient de Berlin vers 1660 : la flèche est remplacée par deux brancards. Moins lourde que le coche, elle est aussi plus stable. En 1664, la chaise de poste à 2 roues est légère, rapide.

A la fin du XVIIe siècle, trois catégories de transports en commun sont disponibles : les carrosses de route ou de diligence, appartenant à une entreprise privée dotée d'un privilège royal, avec départ à heure fixe ; les voitures de messagerie, propriétés de l'Etat ; enfin, les coches ou carrosses en osier, propriétés de particuliers, moins rapides et moins chers. Les routes, comme les hostelleries ne se sont guère améliorées.

Malgré toutes ces innovations, on voyage peu au XVIIe siècle. Avec le XVIIIe siècle, tout change. La soif de la connaissance de la nature, des autres cultures, des monuments anciens va faire ressortir les français de chez eux. Le réseau routier se développe : c'est le retour de la "corvée" pour les hommes valides. C'est aussi l'époque des expropriations. La délimitation des routes nécessite la plantation d'arbres, le creusement de fossés, la construction de ponts.

Les grands axes de nos routes actuelles sont définis dès la Révolution. Napoléon I et la Restauration amplifient le mouvement. C'est à cette époque, en 1810, que l'empereur décide que la circulation se fera désormais à droite. Par contre, à partir de 1830, le développement du train place les routes au second plan. Dès la fin du XVIIIe siècle, la structure même de la route est transformée grâce à Pierre Trésaguet (1717 – 1796) : constitué de trois couches, le revêtement est plus stable et plus confortable. Ce procédé est utilisé jusqu'à la moitié du XIXe siècle. Il est remplacé, alors, par le procédé de J.L. Mac Adam, moins couteux.

Conséquence directe de ces découvertes, le tourisme se développe et avec lui les moyens de transport. Les formes de véhicules hippomobiles se multiplient : pour la ville, landau (de la ville de Landau, dans le Palatinat), calèche, fiacre, coupé, duc, victoria, et, pour la campagne, tilbury, buggy, charrette anglaise, tonneau, phaéton, spider, char à banc, dogcart, américaine… Et pour les voyages, grande diligence, petite diligence, chaise de poste, malle-poste, estafette.

Dans le même temps, se développent, en ville, les "Omnibus", le transport en commun pour tous qui, cette fois, va obtenir un succès qui ne fera que croître. Les entreprises de transport travaillent désormais sur toute la France.

L'augmentation du nombre de voyageurs nécessite plus de chevaux. Les métiers artisanaux prennent à nouveau un nouvel essor, tant pour la construction que pour l'entretien. Les hostelleries, également, doivent répondre à une demande de plus en plus importante. Une diligence ne fait guère qu'une lieue à l'heure, (4,444 km) et doit changer de cocher, de postillon et de chevaux toutes les 3 ou 4 lieues. Le gallot est interdit sur les routes ; le petit trot est obligatoire en ville.

Pour terminer ce petit historique, il semble intéressant de parler de la signalisation sur les routes. La question n'est pas récente. Dans l'Antiquité, ce sont des tas de pierres, parfois des statues de dieux. Les Grecs réalisent des bornes représentant Hermès, avec autant de visages que de directions. Les pierres milliaires des Romains indiquent direction et distance. Au Moyen-Age, la nature des bornes est très variable : arbres ou buissons ou pierre pour les bornes de seigneuries ; croix, tas de pierres (monjoies), colonnes. Bien souvent, les repères sont constitués de bâtiments, d'éléments du milieu naturel comme les rivières, les forêts, les collines… Henri II et Henri III tentent de signaler les routes par des alignements d'ormes. Ces plantations ne sont réalisées qu'en 1607. Dans une ordonnance de 1669, Louis XIV décrit en détail les signalisations qui doivent être installées. En 1769, à l'initiative de D.-C. Trudaine, des bornes sont installées toutes les mille toises (4444 m). Des poteaux indicateurs en bois, puis, sous Napoléon I, en fer, sont placés aux carrefours, à l'entrée et à la sortie des villes. En 1811, le classement et la numérotation des routes sont instaurés : ils sont toujours d'actualité. Tout au long du XIXe siècle, cette signalisation va évoluer pour répondre à la demande croissante des utilisateurs. Elle permet de visualiser les obstacles à partir de 1903 grâce à la pose de poteaux indicateurs visibles de loin.

La réglementation de la conduite automobile est précisée dans deux décrets, de 1899 et 1901 : "La vitesse maximum est fixée à 30 km/h en rase campagne, 20 km/h dans les villes… Interdiction formelle aux conducteurs d'automobiles de lutter de vitesse entre eux ou avec des cochers ou conducteurs d'autres véhicules." Les automobiles de plus de 350 kg doivent être munies d'une marche arrière.

En 1905, l'usage de la trompe est obligatoire à l'approche d'êtres humains ou d'animaux.

L'octroi taxe encore tous les produits qui rentrent dans la ville. Le pétrole ne fait pas exception. Les automobilistes se fournissent dans les banlieues qui échappent à ces taxes.

Les règles de conduite sont instaurées dans un code de roulage en 1921 qui deviendra le premier code la route le 31 décembre 1922.

 

Il est temps, maintenant, d'en venir à notre sujet : l'éclairage des véhicules.

Au XVIe siècle, l'éclairage n'est alors pas obligatoire. Il faut dire qu'on ne se déplace guère la nuit. En cas de nécessité absolue, on peut utiliser les services de porteurs de torches, à cheval. Il est également possible de louer les services de portes-lanternes.

En ce milieu du Siècle des Lumières, quoi de plus naturel que de penser à un meilleur éclairage. C'est ce que fait Charles Rabiqueau qui, à partir d'une lampe classique, parvient à réaliser une sorte de projecteur par l'utilisation de réflecteurs. Ce système va se développer et équiper la plupart des équipages, quelle qu'en soit la destination. En 1746, Louis XV ordonne le port de flambeaux ou de lanternes pour les carrosses ou fiacres circulant, la nuit, dans Paris. Sans résultat, cette ordonnance est renouvelée par Louis XVI : "… aucun carrosse ou fiacre ou vinaigrette ne puisse paraître dans les rues et places publiques de Paris, sans être éclairés par un flambeau à grosse mèche dit falot ou par deux lanternes".

Des petits véhicules peuvent être tractés par des animaux autres que les chevaux : âne, chien chèvre. C'est là jeux d'enfants de prince ou moyens de transport de marchandises pour les petits métiers, vendeurs à domicile. Si ces véhicules sont interdits à Paris, dès le XVIIIe siècle, ils vont perdurer jusque vers la fin du XIXe dans le deux tiers des départements. L'éclairage est minimaliste : un feu coloré ou non sur le côté. Cela est aussi valable pour les charrettes à bras.

Comme il n'y a pas de petits profits, la récupération des restes de bougies utilisées lors des enterrements pose problème. Qui en est propriétaire et peut les faire fondre à son profit ? Un décret de 1813 met fin au débat : les restes des cierges portés par les membres du clergé leur appartiennent, et ceux qui sont autour du cercueil, sur l'autel… sont partagés entre la fabrique (le conseil paroissial) et le clergé y ayant droit.

En 1852, les véhicules des messageries doivent être équipés de lanternes pour circuler la nuit. Cette obligation est faite aux particuliers en 1858. Par contre, les véhicules agricoles transportant les récoltes, de nuit, en sont dispensés : un falot porté à la main est suffisant.

Les lanternes ont des formes très variables. Les cavaliers ont des modèles adaptés à leur monture, fixés sur l'encolure du cheval ou sous l'étrier. A la fin du XIXe siècle, les lanterniers sont une cinquantaine en France, autant à l'étranger. Ils proposent des modèles permettant enfin un éclairage pour voir et être vu, mais aussi, dans certains cas, constituant une véritable décoration pour les véhicules. Ces lanternes ne sont mises sur leur support qu'à la tombée de la nuit. Dans la journée, elles sont soigneusement rangées, à l'avant du véhicule, suspendues à des sangles. Certains modèles restent en permanence en place : un volet occulte les verres.

La source de lumière est jusqu' à la moitié du XIXe siècle la bougie stéarine. L'huile, puis l'essence, le pétrole se succèdent jusqu'à l'invention de la lampe à acétylène qui prendra un véritable essor avec les automobiles. Essence, pétrole, acétylène donnent une flamme plus stable, plus puissante. Les lanternes à fond plat peuvent être retirées de leur support et utilisées comme des lampes à main.

Les décrets de 1899 et 1901 précisent les obligations en matière d'éclairage. Pour visualiser les indicateurs intérieurs, une lampe à deux faces latérales vitrées est créée par les lanterniers. A l'avant, deux feux blancs sont nécessaires sur les voies les plus fréquentées. Un feu rouge à l'arrière du véhicule est obligatoire. Une plaque d'identité doit être fixée à l'avant et à l'arrière, et éclairée de nuit, pour les véhicules roulant à plus de 30 km/h.

En 1905, obligation est faite à toutes les automobiles de circuler, la nuit, avec une lampe allumée, quelle que soit l'importance et la fréquentation de la route.

Dans un premier temps, l'automobile est équipée des mêmes lanternes que les véhicules hippomobiles. Puis ce sera l'évolution avec la lampe à acétylène et l'électricité, avec toujours un aspect esthétique recherché. La lampe à acétylène est, au début, auto-génératrice. Pour des questions de rapidité d'entretien, elle est modifiée et constituée de deux parties : la lampe proprement dite reliée à un générateur installé sur le marchepied ou à l'intérieur du véhicule. L'acétylène résulte de l'action de l'eau sur le carbure de calcium, ce qui nécessite deux réservoirs. F.-R. Magondeaux modernise ce système en réalisant une bouteille contenant de l'acétylène sous pression. Son invention est adoptée par tous les fabricants d'automobiles, par l'armée. Elle prendra fin dans les années 1930 avec l'arrivée de l'électricité.

A partir de 1922, un véhicule hippomobile ou automobile est tenu d'avoir un ou deux feux blancs à l'avant et un rouge à l'arrière. S'il ne mesure pas plus de 6 mètres, une seule lanterne présentant ces deux types de feux est suffisante. Ils doivent être placés sur le côté gauche. Par ailleurs, au-delà de 12 km/h pour les automobiles, le feu doit éclairer la route à plus de 100 m : il n'est plus question de bougie !

 

Nous arrêtons là cet historique sans prétention. Nous nous sommes inspirés de deux livres :

- de Joseph Jobé, Au temps des cochers, Edita . Lazarus, 1976.

- de Bernard Mahot, Les lanternes, phares et fanaux, Doyen éditeur, 2012

Nous conseillons vivement la lecture de ces ouvrages à ceux qui veulent approfondir le sujet. La documentation y est remarquable.

 

 

Nous allons voir, maintenant, les quelques lampes dont nous disposons. Pas facile de s'y retrouver. La transition entre les lanternes à bougie des véhicules hippomobiles et automobiles n'est pas évidente. Encore une fois, nous allons nous baser sur le livre de Bernard Mahot. Mais l'erreur est (plus que) possible.

Nous suivons une énumération chronologique, avec, donc, en premier, les lanternes des véhicules hippomobiles.

Enfin, dernière précision, tous les modèles que nous vous présentons proviennent des Pyrénées orientales. Les bougies sont parfois visibles : elles sont toutes d'époque.

Et, pour commencer, quels sont les différents éléments d'une lanterne à poignée ?

 

 

     

 

     Chapiteau : 1 fumivore   2 cheminée

     Manche :    3 culot   4 poignée 5 ressort (laiton ou fer) pour pousser la bougie

     Corps :       6 lune ou réflecteur interne de fond   7 réflecteur interne latéral
                        8 réflecteur externe   9 fenêtre latérale   10 porte-bougie ou bouton
                        11 gorge

 

Pour les lanternes sans poignée, on retrouve les mêmes éléments, sauf… la poignée (!) qui est remplacée par une ou plusieurs gaines de fixation.

 

Nous allons commencer par les lanternes à corps carré ou rectangulaire.

 

   

 

     

Petite lanterne gauche, en tôle rivetée, à une gaine plate de fixation. Porte à fermeture bascule à anneau ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Lampe à huile sur plateau coulissant. Pour charrette à bras.
Deux vitres incolores, un œilleton arrière rouge, un réflecteur intérieur circulaire.
Dimensions : 15 x 9,5 x 9 ; vitres 7,5 x 5 ; œilleton rouge diam. 6

 

 

   

 

   

 

 

 

 

 

 

 


   

Petite lanterne gauche, en tôle rivetée, à une gaine plate de fixation. Porte à fermeture bascule à anneau ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Lampe à huile sur plateau coulissant. Marque "aux deux marteaux". Pour charrette à bras.
Deux vitres incolores, un œilleton arrière rouge, un réflecteur intérieur circulaire.
Dimensions : 17,5 x 11 x 11 ; vitres 8,5 x 7 ; œilleton rouge diam. 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne arrière à poignée, en tôle rivetée, à une gaine plate de fixation. Porte à fermeture bascule à anneau ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle simple pour diligence, véhicule de plus de 6 m…
Un œilleton rouge, un réflecteur intérieur circulaire.
Dimensions : L tot. 30 ; corps 12 x 9,5 x 9 ; œilleton rouge diam. 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle rivetée, à une gaine plate de fixation. Porte à fermeture bascule à anneau ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle simple pour diligence…
Deux vitres incolores, un œilleton arrière rouge, un réflecteur intérieur circulaire.
Dimensions : L tot. 36,5 ; corps 14 x 10,5 x 10,5 ; vitres 8,7 x 6,5 ; œilleton rouge diam. 5,8

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle rivetée, à deux gaines plates de fixation. Porte à fermeture bascule à anneau ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle simple pour diligence…
Une vitre incolore, une vitre rouge.
Dimensions : L tot. 32 ; corps 11,8 x 9 x 8,6 ; vitres 7,5 x 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne arrière à poignée, en tôle rivetée, à deux gaines plates de fixation. Porte à fermeture bascule plate ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Bougie. Marque "aux deux marteaux". Modèle simple pour diligence, véhicule de plus de 6 m…
Une vitre rouge, un réflecteur intérieur circulaire.
Dimensions : L tot. 36 ; corps 11,5 x 9 x 9 ; vitre 6,8 x 5,4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne avant à poignée, en tôle rivetée, à deux gaines plates de fixation. Porte à fermeture bascule à boule ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle simple pour diligence…
Deux vitres incolores, deux réflecteurs intérieurs circulaires.
Dimensions : L tot. 37 ; corps 14,5 x 11 x 11 ; vitres 8 x 6,5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle rivetée, à une gaine plate de fixation. Porte à fermeture bascule à boule ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle simple pour diligence…
Une vitre incolore ronde encadrée par un réflecteur en laiton (11), une vitre incolore rectangulaire, un œilleton rouge, un réflecteur intérieur circulaire.
Dimensions : L tot. 36 ; corps 14 x 11 x 11 ; vitre ronde diam. 7,5 vitre rectangulaire 8,6 x 6,5 œilleton rouge diam. 5,7

                          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 Lanterne à poignée, en tôle rivetée, à une gaine plate de fixation. Porte à fermeture bascule à boule ; fumivore tunnel à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle simple pour diligence…
Une vitre incolore ronde encadrée par un réflecteur en laiton (11), une vitre incolore rectangulaire, œilleton rouge manquant, un réflecteur intérieur circulaire.
Dimensions : L tot. 37 ; corps 14 x 11 x 11 ; vitre ronde diam. 7,5 vitre rectangulaire 8,6 x 6,5

 

 

Toujours avec une forme carrée ou rectangulaire, voici quelques lanternes qui ont équipé des équipages plus luxueux, parfois même des automobiles.

 

     

 Lanterne à poignée, en tôle rivetée vernie noir. Porte à fermeture à crochet ; cheminée à découpes, deux étages de fumivore en dôme, à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle pour coupé de ville, petit fiacre…
Deux vitres manquantes ; porte-bougie et réflecteur en cuivre argenté, un œilleton bleu saphir taillé d'une étoile.
Dimensions : L tot. 44 ; corps 13 x 10,5 x 9,5 ; œilleton diam. 3,7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle rivetée vernie noir. Porte à fermeture à crochet ; cheminée à découpes, deux étages de fumivore en dôme, le supérieur en laiton, et à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle pour coupé de ville, petit fiacre…
Deux vitres : rectangulaire et ovale ; porte-bougie et deux réflecteurs en cuivre argenté, un œilleton bleu saphir taillé d'une étoile.
Dimensions : L tot. 42 ; corps 13,5 x 11 x 9 ; vitre ovale 9,5 x 6,5 ; œilleton diam. 3,7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle rivetée vernie noir. Porte à fermeture à crochet ; cheminée à découpes, deux étages de fumivore en dôme, le supérieur en laiton, et à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle pour coupé de ville, petit fiacre…
Deux vitres rectangulaires, dont vitre latérale épaisse, biseautée ; réflecteur en cuivre, un œilleton rouge taillé d'une étoile.
Dimensions : L tot. 39 ; corps 13,5 x 10,7 x 8,5 ; vitres latérale 9 x 6 ; œilleton diam. 3,4

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle rivetée vernie noir. Porte à fermeture à crochet ; cheminée tronconique, un rang de fumivore ovale à godrons plats.
Bougie (manque le porte-bougie). Modèle pour coupé de ville, petit fiacre…
Deux vitres rectangulaires, dont vitre latérale épaisse, biseautée ; deux réflecteurs en cuivre argenté.
Dimensions : L tot. 42 ; corps 13,5 x 12,5 x 10

 

 

Après les lanternes carrées ou rectangulaires, voyons des lanternes rondes.

 

 

 

     

Lanterne à poignée, en tôle vernie noir, à une gaine tronconique latérale de fixation. Porte à fermeture à crochet ; deux étages de fumivore en dôme, à anneau
d'accrochage.
Bougie. Modèle pour char à banc.

Vitre incolore ronde loupe, un réflecteur intérieur circulaire simple.
Dimensions : L tot. 40 ; corps diam. 13 l 9 ; vitre ronde diam. 8

 

 

 

   

 

   

 

 

Paire de lanternes à poignée, en tôle vernie noir. Porte à fermeture à crochet ; deux étages de fumivore en dôme, à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle pour char à banc.
Vitre incolore ronde loupe, vitre latérale incurvée, œilleton rouge, un réflecteur intérieur circulaire simple.
Dimensions : L tot. 39 ; corps diam. 13 l 9 ; vitre loupe diam. 8 vitre incurvée 10 x 6 œilleton rouge 3,4

 

                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle vernie noir. Porte à fermeture à crochet ; deux étages de fumivore en dôme, à anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle pour char à banc.
Deux vitres incolores loupes une ronde, une ovale, un réflecteur intérieur circulaire simple.
Dimensions : L tot. 40 ; corps diam. 13 l 10,5 ; vitre ronde diam. 8 ; vitre ovale latérale 7 x 4

 

Si les lanternes que nous venons de voir ont à coup sûr équipé des véhicules hippomobiles, nous pensons que les suivantes ont été utilisées pour le même type de voiture, mais...

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle, à une gaine conique de fixation. Porte à fermeture à crochet ; deux étages d fumivore en dôme, avec découpes d'aération et anneau d'accrochage.
Bougie. Modèle pour véhicule modeste : boulangère, tapissière…
Une vitre incolore ronde encadrée par un réflecteur en tôle.
Dimensions : L tot. 42 ; réflecteur diam. 18,5 ; vitre plate diam. 12,5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle vernie noir. Porte à fermeture à crochet ; deux étages de fumivore en dôme, surmontés d'un chapiteau rond.
Bougie. Modèle pour véhicule modeste : boulangère, tapissière…
Une vitre incolore ronde encadrée par un réflecteur en ? (cuivre nickelé ? argenté ?), une vitre latérale, incolore, biseauté, rectangulaire.
Dimensions : L tot. 46 ; réflecteur diam. 16,5 ; vitre plate diam. 12,5 ; vitre latérale 7,5 x 6

 

 

 

   

 

   

 

 

 

Lanterne à poignée, en cuivre verni marron. Porte avant à fermeture à crochet ; un rang de fumivore à godrons plats et bandeau perforé.
Bougie (manque le support). Modèle pour coach… On monte en gamme !
Une vitre incolore ronde plate encadrée par un réflecteur en ? (tôle ou cuivre nickelé ? argenté ?), une vitre latérale, incolore, biseautée, incurvée, rectangulaire ; réflecteur interne argenté.
Dimensions : L tot. 44 ; réflecteur diam. 19 ; vitre plate diam. 13,5 ; vitre latérale 8 x 7

 

DUCELLIER

GABRIEL W PAN...

(inscription à l'intérieur, devant l'emplacement du porte-bougie)

 

 

 

   

 

   

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle vernie noir. Porte avant à fermeture à crochet ; deux rangs de fumivore à godrons plats.
Bougie. Modèle pour coach…
Une vitre incolore, ronde, biseautée, plate, encadrée par un réflecteur en ? (tôle ou cuivre nickelé ? argenté ?), une vitre latérale, incolore, biseautée, incurvée, rectangulaire ; réflecteur interne argenté (fond et côté).
Dimensions : L tot. 47 ; réflecteur diam. 18,5 ; vitre ronde diam. 13 ; vitre latérale 9 x 6,5

 

 

 

     

 

     

 

Lanterne à poignée, en tôle vernie noir. Porte avant à fermeture à crochet ; un rang de fumivore à godrons plats.
Bougie. Modèle pour coach…
Une vitre incolore, ronde, biseautée, plate, encadrée par un réflecteur en ? (tôle ou cuivre nickelé ? argenté ?), une vitre latérale, incolore, biseautée, incurvée, rectangulaire dans un cadre de laiton ; réflecteur interne argenté (fond et côté).
Dimensions : L tot. 44 ; réflecteur diam. 16,5 ; vitre ronde diam. 12,5 ; vitre latérale 9 x 6,5

 

DUCELLIER & CE
à Paris

(inscription à l'intérieur, devant le porte-bougie)

 

 

 

   

 

   

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne à poignée, en tôle vernie noir. Porte avant à fermeture à crochet ; un rang de fumivore à godrons plats.
Bougie. Modèle pour coach…
Une vitre incolore, ronde, biseautée, plate, encadrée par un réflecteur en laiton, une vitre latérale, rouge, rectangulaire, taillée d'une étoile ; réflecteur interne argenté (fond et côté).
Dimensions : L tot. 36 ; réflecteur diam. 14 ; vitre ronde diam. 10,5 ; vitre latérale 7,2 x 5

 

Ces quatre dernières lanternes pouvaient fort bien se retrouver sur des automobiles : phaétonnet, vis-à-vis, landaulet… de la fin du XIXe siècle.

 

Et pour en finir avec les véhicules hippomobiles, voici une paire de lanternes de luxe. Impossible (pour nous) de dire à quel type de véhicule elles appartenaient : carrosse (vraisemblable), véhicule funéraire (peu probable) ou autre…

 

 

   

 

   

 

     

 Paire de lanternes hexagonales à poignée, en laiton. Chapiteau rond à deux étages, à parements en bronze (guirlandes et perles) retrouvés sur la base du corps, le culot et la poignée.
Bougie. Modèle pour carrosse (?)…
Quatre vitres incolores trapézoïdales, biseautées, plates. Deux faces aveugles en laiton, avec réflecteur central en lune ; porte-bougie en laiton.
Dimensions : L tot. 81 ; corps : h 16   l 23 ; vitres et faces aveugles : 9 - 7 x 14,8.

 

Passons maintenant à quelques lanternes qui ont dû équiper les premières automobiles. Encore une fois, en cette époque de transition dans les énergies motrices, des lanternes pouvaient être utilisées sur les deux types de véhicules. Le mode de fixation sur le montant du pare-brise, sur l'aile… est utilisé, ici, comme critère principal. Dans son livre, Bernard MAHOT montre que cette appréciation est théorique. Gaine plate, arrondie, à vis : on trouve toutes les possibilités. Alors, si vous avez un avis sur certains modèles présentés, n'hésitez pas à nous contacter sur notre adresse e-mail (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). Nous vous répondrons toujours.

 

Les plus anciennes sont à bougie :

 

   

 

     

Lanterne en tôle vernie noir. Porte avant à fermeture à tringle ; fumivore champignon et anse plate fixe. Fixation par gaine à vis.
Bougie sur plateau mobile. Modèle de base, utilisé poules deux types de véhicules : charrette à bras, premières petites automobiles (?).
Vitre de face ronde, rouge, plate ; deux vitres latérales incolores, plates, rectangulaires ; réflecteur interne circulaire.
Dimensions : L tot. 22 ; corps 13,5 x 9 x 11 – 9 ; vitre ronde diam. 6 ; vitres latérales 8 x 5,7

 

La lanterne suivante est très curieuse. Nous n'en avons pas trouvé d'équivalent. Nous l'intégrons dans cette catégorie sur l'avis du vendeur… Son mode de fixation est inhabituel et fait davantage penser à une lampe de déplacement. Elle semble être à bougie comme le montrent les traces que l'on retrouve dans le petit portoir cylindrique situé sur la base interne. Par contre, à quoi sert le tuyau fileté extérieur qui débouche, à l'intérieur, dans un réceptacle troué. Est-ce un début de transformation en lampe à acétylène ? Enfin, le fumivore en tunnel est recouvert d'une "feutrine" anti-chaleur.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne en tôle vernie noir. Porte avant à fermeture à tringle ; fumivore en tunnel avec protection anti-chaleur. Fixation à patte plate. Anneau de préhension
Bougie. Pour quel véhicule ou quelle utilisation ?
Vitre de face incolore, rectangulaire, plate ; deux vitres latérales incolores, plates, épaisses, biseautées, rectangulaires ; encadrement rouge des vitres ; réflecteur rectangulaire, argenté, sur la porte.
Dimensions : L 19 ; corps 14 x 8,5 x 7 ; vitre de face 9,7 x 6,5 ; vitres latérales 9,5 x 4,6

 

 

   

 

     

Lanterne en tôle. Porte avant à fermeture à bascule ; fumivore tunnel et anneau de préhension. Fixation à gaine plate.
Réservoir d'huile avec porte-mèche sur plateau mobile. Pour camion.
Vitre de face ronde, épaisse, bombée (loupe) ; une vitre latérale incolore, plate, rectangulaire ; un œilleton latéral rouge ; réflecteur externe en laiton ; réflecteur interne circulaire.
Dimensions : L tot. 17 ; corps 14 x 11 x 11 ; vitre ronde de face diam. 8 ; vitre latérale 8,7 x 6,5 ; œilleton 5.

 

 

 

   

 

     

Lanterne en tôle. Porte avant à fermeture à tringle ; fumivore champignon et anse plate fixe. Fixation par gaine à vis (manque).
Pétrole avec bec en porcelaine Barton, sur plateau mobile. Pour charrette à bras, camion…
Vitre de face rouge, ronde ; deux vitres latérales incolores, rectangulaires, épaisses, biseautées ; réflecteur interne rond (argenté ?).
Dimensions : L tot. 23 ; corps 13,5 x 9 x 11 – 9 ; vitre ronde de face diam. 6,5 ; vitres latérales 8 x 5,5.

 

 

   

 

     

Lanterne en tôle. Porte avant à fermeture à tringle ; fumivore champignon en laiton. Fixation par gaine à vis.
Pétrole avec bec en porcelaine Barton, sur plateau mobile. Pour camion.
Vitre de face incolore, ronde, bombée, cerclée et protégée par un croisillon en laiton ; deux vitres latérales incolores, plates, rectangulaires ; réflecteur interne rond.
Dimensions : L tot. 20 ; corps 13 x 8 x 11 – 10,5 ; vitre ronde de face diam. 5,7 ; vitres latérales 8 x 5,5.

                                              

                                                                                              Phares & Lanternes
                                                                                        GÉNIÈS
                                                                                        
PARIS

 

                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

              

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lanterne en tôle vernie noir. Porte avant à fermeture à crochet ; fumivore à deux niveaux sur cheminée conique. Fixation par gaine à vis et anse de préhension. Chaînette reliant corps et réservoir.
Pétrole : le bec manque, mais par analogie avec une lanterne présentée par B. Mahot (p. 189), nous pensons qu'il s'agit bien d'une lampe à pétrole. Pour camion.
Vitre de face incolore, ronde, bombée, cerclée et protégée par un croisillon métallique ; œilleton latéral rouge, plat, proéminent.
Dimensions : L tot. 28 ; corps diam.11 p 12 ; vitre ronde de face diam. 8 ; œilleton diam. 6.

 

DUCELLIER
PARIS

 

 

 

     

 

   

 

 

 

 

 



   

 Paire de phares en tôle épaisse peinte. Porte avant à fermeture à crochet ; fumivore à deux niveaux. Fixation par patte vissée.
Bec rivé au pétrole à galerie trouée. Réservoir en forme de pomme avec mollette de réglage. Pour camion.
Vitre de face incolore, ronde, bombée à reliefs concentriques internes.
Dimensions : L tot. 23 ; corps diam.11 p 12 ; vitre ronde de face diam. 9.

 

JEFFERSON
USA

 

 

Les deux lanternes suivantes, de la marque américaine ADLAKE, sont dépourvues de leur brûleur. Nous sommes donc contraints de faire des suppositions. Par ailleurs, nous ne les avons pas trouvées dans notre documentation. Sur internet, certains les attribuent aux chemins de fer. Nous pensons, cependant, qu'elles ont équipé des camions. Bien sûr, cela reste à prouver.

 

     

 

     

 Lanterne en tôle. Porte avant à fermeture à crochet ; fumivore à un niveau. Fixation par gaine à vis.
Pétrole (supposé), avec fente dans le corps en dessous et à droite de la vitre, pour laisser passer la tige de la mollette.
Vitre de face incolore, ronde, bombée ; vitre latérale rouge, ronde, bombée et œilleton vert, plat.
Dimensions : L tot. 22 ; corps diam. 8 p 9,5 ; vitres rondes diam. 7,5 ; œilleton diam. 1,8.

 

                                                                                                  ADLAKE

 

 

 

     

 

 

 

 









   

Lanterne en tôle. Porte avant à fermeture guillotine ; fumivore à un niveau. Fixation par deux gaines à vis.
Pétrole (supposé : il ne reste que le réservoir sur plateau mobile).
Vitre de face incolore, ronde, bombée, à reliefs concentriques internes ; œilleton incolore.
Dimensions : L tot. 25 ; corps diam. 12 h 15 ; vitres rondes diam. 10,5 ; œilleton diam. 2.

 

ADLAKE

 

 

Si, chronologiquement, le pétrole a été utilisé après l'essence (minérale ou végétale), il a été vite abandonné, peut-être à cause des problèmes de nettoyage fréquents qu'il occasionnait. On revint, donc, à l'essence.

 

   

     

 

   

Lanterne carrée en laiton épais. Porte de côté à fermeture à tringle ; fumivore à un niveau. Fixation par une gaine à vis.
Lampe à essence à bec porcelaine.
Deux vitres incolores, carrées, épaisses, biseautées ; un œilleton rouge centré sur un réflecteur argenté et autre réflecteur argenté sur face aveugle.
Dimensions : L tot. 21,5 ; corps 8,5 x 8 ; vitres carrées 7,3 x 7,3 ; œilleton diam. 1.
Année 1900 sur Poney type I, fabriquée par Georges Richard (B. Mahot)

 

LUCIDUS

 

 

   

 

     

Lanterne carrée en laiton épais. Porte de côté à fermeture à tringle ; fumivore à un niveau. Fixation par une gaine à vis.
Lampe à essence à bec porcelaine.
Deux vitres carrées, épaisses, biseautées : 1 incolore, 1 bleue taillée d'une étoile ; un œilleton rouge centré sur un réflecteur argenté et autre réflecteur argenté sur face aveugle.
Dimensions : L tot. 21,5 ; corps 8,5 x 9 ; vitres carrées 7,3 x 7,3 ; œilleton diam. 2,6.

 

   

 

 

 

     

 

     

 

   
 

                                                                                    "LES VESTALES"
                                                              PHARES BESNARD
                                                                  n° 18C3               UNIS
                                                                                              
France
                                                                                                                                  56             2

 

 

     
 

             "LES VESTALES"                                             TOURNER EXTÉRIEUREMENT
          BREVETÉ – DÉPOSÉ                              LE RÉCIPIENT POUR RÉGLER LA FLAMME

 

Phare en tôle laquée noir. Porte de côté à fermeture à crochet ; fumivore à un niveau de type tunnel aplati. Fixation par une gaine à vis.
Lampe à essence.
Une vitre incolore, ronde ; un œilleton rouge latéral proéminent ; réflecteur rond.
Dimensions : L tot. 19 ; vitre ronde diam. 10,5 ; œilleton diam. 5.
Année 1910 sur Fodillaron Tonneau 10 H.P. Existe encore en 1925 pour camions (B. Mahot)

 

 

Après la bougie, l'huile, l'essence, le pétrole, à nouveau l'essence, vient l'acétylène produit par action de l'eau sur le carbure de calcium. Conformément au décret de 1922, c'est alors le seul système capable d'éclairer à 100 m. pour les véhicules roulant à plus de 20 km/h.

 

 

     

 

 

 

 

 




   

 Lanterne en tôle vernie marron et laiton. Porte avant à fermeture à crochet ; fumivore à un niveau sur cheminée conique. Fixation par gaine plate. Anse de préhension (peut servir sur et aux abords de la voiture.)
Acétylène, à bec et réservoirs en laiton. Modèles semblables pour véhicules automobiles et hippomobiles.
Vitre de face incolore, ronde, plate, biseautée ; œilleton rouge, plat ; réflecteur extérieur en laiton, réflecteur intérieur rond argenté.
Dimensions : L tot. 39 ; vitre diam. 12, avec réflecteur 19 ; œilleton diam. 2,7.

 

CARBURE DE CALCIUM
ACETYLÈNE
SIMON-ROCHE.T
OURS

 

 

Cette nouvelle source d'énergie s'impose à partir des années 1910, jusqu'à l'apparition des phares électriques, vers 1920, qui équipent tous les véhicules au début des années 1930. Encore une fois, le code la route oblige les fabricants à des innovations techniques, avec l'obligation de disposer de feux de croisement portant à 25 mètres pour éviter tout éblouissement. En voici un exemple de 1928, sur Renault RY2, 8 H.P., 6 cylindres :

 

 

   

                                                              Phares électriques, avec lanterne, feux de croisement.
                                                          Dimensions vitres diam. 16

 

                          

Ainsi s'achève ce petit tour dans l'histoire de l'éclairage des véhicules hippomobiles et des premières automobiles. Nous sommes conscients de nos lacunes. Il nous semble, cependant, que cet article permet de comprendre l'évolution indispensable de ce type d'éclairage en relation avec l'augmentation de la vitesse des véhicules et la nécessité d'assurer une plus grande sécurité pour les voyageurs.

 

 

 

 

FIN

 

 

 

 

 

A.R.C.O.M.A. NOS LANTERNES ANCIENNES DE VEHICULES HIPPOMOBILES ET AUTOMOBILES