HISTOIRE DE L'HABILLEMENT
VIII
LA FRANCE
XIXe siècle |
Après une période de transition marquée par le Consulat, le 1er Empire et la volonté de Napoléon 1er, il semble, avant toute recherche, que l'habillement au XIXe siècle suive un chemin inverse à celui du XVIIIe, du moins pour l'habillement féminin qui passe de la simplicité à la complexité. Pour les hommes, il apparaît, par contre, que ce soit une prolongation du siècle précédent, hormis, encore une fois, la période impériale. Ce n'est là qu'un sentiment basé sur une iconographie d'époque ou de réalisations plus récentes, en particulier cinématographiques…!
Au cours du Consulat (1799 – 1804) et du 1er Empire (1804 – 1814/1815), l'anticomanie perdure pour le costume féminin, en grande partie grâce à Joséphine de Beauharnais, épouse de Bonaparte, au peintre J.L. David et à son couturier, ex coiffeur, Louis-Hippolyte Leroy inspiré par des dessinateurs de costumes de théâtre comme A.S. Garneray, P.L Debucourt ou J.B. Isabey. Le fourreau prédomine au début de l'Empire. Pour le sacre de Napoléon 1er, et de Joséphine, celle-ci porte, d'après le tableau du peintre, la robe de cour, dite de grande parure, une robe très longue à manches courtes ; les bras sont entièrement gantés. Chamarrée, brodée d'or et d'argent, ornée de nombreux bijoux, elle est interdite aux jeunes filles. Le manteau, attaché à la taille très haute, est terminé par une longue traîne. Les souliers sont en lamé d'argent. Un autre costume présente des manches très longues, un manteau de cour, avec broderies et paillettes, aux couleurs variées, mais toujours tendres, attaché sur l'épaule gauche, soutenu par une agrafe dépendant du côté droit de la ceinture. Une collerette de mousseline, la chérusque, empesée, plissée, brodée complète le décolleté carré et se termine en pointe dans le dos : très haute, à la Gabrielle, basse et fixé au décolleté à la Cyrus. Serré à la taille, le corset réapparaît, moins rigide, en forme de brassière élastique en toile, puis à baleine ou à busc. Chemise et jupons sont à nouveau portés. Une grande nouveauté : les bretelles ; d'abord, simples rubans croisés dans le dos, elles sont faites en tricot rendu élastique par un point particulier. Les manches peuvent prendre différentes formes : courtes, ballonnées, drapées, maintenues sur les épaules par un ou plusieurs boutons. Courtes, elles peuvent aussi être recouvertes par une large gaze transparente. À l'anglaise, elles s'arrêtent aux coudes et sont fermées par trois boutons. À la mamelouk, elle sont resserrées par cinq ou six rubans étagés le long du bras. Si quelques excentriques s'habillent en hommes, la robe flottante, en mousseline, très décolletée, longue et transparente reste la tenue préférée, de même que les cheveux courts à la Titus. À retenir différentes appellations : robe athénienne, ceinture à la victime, brodequins en cothurnes, réticule (sac) en balantine.
Robe à l'antique : Mme Récamier (1800) |
Robe de cour, petit costume Robe de cour Manches 1 à la mamelouk |
Robe à l'antique transparente, Robes à taille haute, grand décolleté carré souliers rayés (1802) manches courtes dites bretelles (vers 1806) |
Dès le Consulat, le spencer est de plus en plus à la mode : petite veste courte avec ou sans revers, ne dépassant pas la taille toujours très haute, à manches longues couvrant presque la main, souvent de couleur foncée tranchant sur le blanc de la robe ; avec un col rabattu, il laisse s'étaler fraise et collet. À partir de 1801, le canezou fait son apparition : corsage ou mantelet à longs pans, pris dans la ceinture, arborant un collet et une pèlerine, en tissu léger, avec ou sans manches, il sera porté sous différentes formes pendant tout le siècle. Le shawl anglais, notre châle, est en cachemire, mais peut-être également en mousseline, en percale, brodé avec bouquets… Le fourreau prédomine au début de l'Empire : la taille est très haute, le décolleté carré mais sans découvrir les épaules, serré sous les bras par une ceinture étroite ; il tombe à plis droits jusqu'aux genoux pour la tunique, jusqu'aux pieds pour la jupe prolongée un temps par une traîne. Vers 1804, les plis ont tendance à s'effacer pour donner une robe ronde, le plus souvent blanche et légère. Citons encore les tuniques à la Mamelouk, à la Juive, la robe-tablier ou un accessoire comme la Mathilde, une bande brodée allant du décolleté au bas de la robe rejoignant une autre bande perpendiculaire au bas de la robe donnant une broderie en T inversé. En été, les robes de percale (coton fin et serré) sont plissées dans le dos avec plusieurs collets plissé ou godronnés et manches à la mamelouk. La redingote en drap est fermée bord à bord, sans revers, mais avec une ceinture et haut collet doublé d'une collerette fraisée ; en hiver, elle est doublée d'hermine ou de velours ou on porte une witzchouras, doublée de fourrure, sans ceinture et avec capuchon. La douillette est une redingote sans plis dans le dos, la juive est une douillette courte et la mamelouk, une douillette à dos large et froncé. La robe à la Vierge est fermée, avec collerettes, festons, broderies, bouillonnés et volants.
Robe fourreau Witzchouras Redingote à pèlerine Robe à la romaine Chapeau "cornette" Shawl et balantine |
Ceinture à la victime Manche à la mamelouk Canezou |
1 Robe plissée dans le dos 2 Canezou à collerettes 3 Redingote doublée d'hermine |
Les chaussures sont sans talon, découvrant le pied, maintenus par un lacet autour de la cheville ou des brides sur le dessus du pied. Contre le froid, ce sont les bottines à la polonaise.
Tout cela coute très cher : "Sous le Consulat, dit Mme d'Abrantès, la plus ornée d'entre nous n'avait guère sur elle que 100 000 francs de diamants. Mais sous l'Empire, ce fut bien autre chose. Je sais tel quadrille de la cour où les dames en exhibèrent pour plus de 20 millions".
Durant les 15 premières années du siècle, de nombreux maître-coiffeurs vont imposer leurs créations à la ville comme à la cour et à l'étranger. Parmi eux, on peut citer : Guillaume, Joly, Sébastien Le Blond, Michalon, Albin, Hippolyte, Harmant, Bertrand, Victor Plaisir et beaucoup d'autres. Certains ont des clientes célèbres, comme Richon pour Juliette Récamier ou Duplan pour l'impératrice. Chaque création porte, bien entendu, un nom : la Sévigné avec nombreuses anglaises, la Péruvienne, à plumes, la Polonaise avec épingles, la Ferronière avec accroche-cœur, la Marie-Stuart avec des mèches pendantes… Les coiffures relèvent de l'antiquité : diadème sur cheveux lisses, ou à la Ninon, front découvert et visage entouré de boucles, à la Titus, à la Messaline… Sont employées également des perruques et des petits postiches, les cache-folies. L'inspiration résulte souvent de l'observation d'œuvres d'art : sculptures, peintures ou de la mode anglaise. À partir de 1809, on revient aux coiffures du début du règne de Louis XIV !
Les couvre-chefs sont de plusieurs types : les capotes soit enserrent le visage, soit sont composées d'une haute calotte et d'une longue passe ; les toques sont décorées de plumes couchées ; les chapeaux à la Paméla tiennent grâce à des brides nouées sous le menton ; des chapeaux de velours tronconiques, ou en paille, portent rubans, plumes et fichu de mousseline. La critique à propos des capotes n'est pas tendre. En 1817, dans le "Bon genre", un recueil de gravures, on peut lire : "Elles ont évidemment été inventées par des coquettes peu jolies qui ont voulu exciter la curiosité des hommes et leur tenir une mystification tout prête, ou par de jolies amoureuses, qui ont voulu se ménager des promenades discrètes, des tête-à-tête galants, mais l'empire de la mode ne calcule pas tous ces motifs. Dès qu'une nouveauté paraît, elle est adoptée sans réflexion. Ainsi, presque toutes les têtes de nos élégantes se trouvent aujourd'hui tellement absorbées sous les bords des capotes de percale, qu'il est impossible de les y reconnaître".
Chapeau de paille (1818) Chapeau plus large, brides Chapeau "paille de riz" |
Chapeau à la Pamela Chapeau à bavolet (couvre-nuque) Capote à plumes |
La Restauration (1815 – 1830) se détourne progressivement de l'anticomanie : la robe reste tout de même droite, souvent blanche, plus courte, ornée à la base d'une guirlande de lys et manches décorées. À partir de 1821, la tenue s'alourdit par un retour au Moyen-Âge, à la Renaissance, au Grand Siècle, sans doute par réaction contre les toilettes parfois insuffisantes
Redingote de mérinos Spencer de velours Vendeuse de capotes |
Vers 1820 Mousseline brodée, volants Taille serrée par le corset |
des années précédentes. L'inspiration vient encore du théâtre et des évènements contemporains et les dénominations en découlent : Ourika, Dame blanche, Jokas. L'amélioration du niveau de vie le permet. Le fourreau laisse sa place à une robe plus courte, évasée. La robe de bal est ornée de plusieurs volants superposés, de quenouilles, de bandes de mousseline, de rouleaux de satin bourrés de coton… La taille redescend à sa place naturelle. Le corsage prend de l'ampleur sur un corset à pointe allongée à la Marie Stuart. Ce corset affine les formes naturelles du corps sans imposer une posture artificielle ; une forme souple est dite à la paresseuse pour négligé du matin alors que d'autres sont métalliques, à poulies ne nécessitant pas l'intervention d'une tierce personne. Le haut des manches ballon est enveloppé soit par une épaulette ronde, le jockei, évoquant la silhouette du XVIe siècle, soit par une longue manche de gaze transparente. Ces manches peuvent être à gigot, avec bracelets d'étoffe sur l'avant-bras. Plus amples, elles sont dites à la mamelouk, à la girafe, à l'imbécile, à l'anglaise, à la Donna Maria. Ceintures de rubans à la Psyché, à la Léonide, à la grecque, fichus de mousseline à l'Inca et mantille de tulle, canezous sans manche sont très prisés. La mode porte également sur la nature des tissus : tulle et dessous de satin rose, velours avec manches en velours noir et crevés de satin blanc, satin et tulle…Les couleurs sont sans limites, souvent combinées, avec des appellations imagées : crapaud mort d'amour (vert clair), souris effrayée, eau du Nil, vert d'eau, crapaud saisi (vert plus foncé), fumée de Tartare. Enfin, la redingote à manches longues est agrémentée d'une pèlerine et d'un grand col.
Manches avec jockeis Mantille de tulle à pans Manches de gaze sur courtes manches |
La coiffure ne change guère, du moins dans les premières années : à nattes, coques, rubans, brides. Quant aux chapeaux, ils sont ornés des mêmes garnitures de plumes, rubans ou fleurs. La passe des capotes - le bord - est rabattue par deux brides, les barbes, nouées sous le menton, mais à partir de 1822, la passe est laissée libre, voire ondulante, dégageant le visage et le chapeau est privilégié. À partir de 1827, celui-ci, le Bolivar, est porté en biais, avec une ou deux brides qui tombent jusqu'à la taille, mais dès 1829, il se porte en arrière, dégageant complètement le visage, la passe ornée et deux brides séparées. Les bérets sont larges et plats, les turbans volumineux, surchargés de plumes. Dans les derniers jours de la Restauration, on retrouve des couvre-chefs de la Renaissance, à la François 1er, une toque à ganse, ou à la Henri IV. Très prisées des élégantes, d'immenses capotes jaunes ou jonquille à brides.
Cette période s'achève donc avec la volonté d'une certaine solennité et d'une surcharge rappelant l'habillement de l'époque de Louis XV.
La monarchie de juillet suit de 1830 à 1848 avec le règne de Louis-Philippe, le roi bourgeois, et de la reine Marie-Amélie, tout-à-la-fois simple et quelque peu austère. Et pourtant, les dépenses somptuaires sont sans limites, dans un but de luxe ou de représentation. C'est aussi le début du style romantique. Rivalisent une mode gréco-romaine, d'origine théâtrale, et, à l'image de la littérature et des arts plastiques, toujours ce retour au Moyen-Âge et à la Renaissance. Les premiers mannequins en cire apparaissent dans les vitrines. La robe de bal, traînante, en forme de cloche, découvre la jupe de dessous, elle-même très ample grâce à des doubles jupons : une ressemblance avec les paniers du XVIIIe siècle. Dans la vie courante, la jupe, plate au niveau buste, s'élargit à partir de la taille, en forme de cloche. Elle se termine par un grand ourlet au-dessus duquel sont cousus guirlande, frange, tresses. Plus courte, elle laisse voir les bas clairs. Le corsage, sur corset très serré et toujours blanc, recouvert par un canezou-pèlerine prolongé par des dentelles, se termine en pointe ; le décolleté est en bateau, découvrant les épaules. Les manches à gigot, en béret, en oreilles d'éléphant, plus volumineuses, pendantes, sont couvertes de jockeis. On revient à la Renaissance avec les crevés.
Manches à gigot dites "bérets" Pèlerine, manches du Manches en bérets (1830) corsage en "bérets" (1832) |
Pour l'après-midi, une pèlerine remonte jusqu'à la base du décolleté et recouvre les manches en béret du corsage. À partir de 1840, la manche à la jardinière, moins volumineuse, remplace la manche à gigot ; la pèlerine est serrée autour du buste ; une mantille à la Berthe, une bande plate de dentelle, agrémente le décolleté des robes du soir. Par contre, vers 1842, apparaît "une" sous-jupe de crin. La description de F. Boucher doit être reprise entièrement : " Sur des pantalons longs ornés de dentelle, les dessous d'une élégante comportaient un jupon très raide tissé de fil ou de laine et de crin [crinoline-étoffe], de trois ou quatre mètre de tour, un second ouatiné aux genoux et raidi dans le haut par des baleines, un troisième blanc et empesé, à plusieurs volants également empesés, et enfin un quatrième, de mousseline, sur lequel était passé la robe, progressivement élargie depuis 1830".
Début des années 1830 Manches à gigot sous La jupe s'ouvre sur la Corsage en pointe Manches à gigot jockeis formant pèlerine : jupe de dessous canezou-pèlerine et jockeis la berthe |
Années 1830 : retour aux bijoux de la Renaissance avec la "ferronnière". Au milieu : coiffure "à l'anglaise" en bandeaux avec deux raies en V |
On peut lire, dans le Petit Courrier des dames de 1834 : "Aujourd'hui, plus nous nous rapprochons de nos aïeules, plus nous nous trouvons charmantes".
Robes à volants Robe en satin, corsage Pèlerine ajustée Première crinoline Capotes à bord fin. drapé devant (1839) Disparition des manches vers 1845 Taille très fine (corset) à gigot (1840) (1837) |
Manteaux et mantelets sont à pèlerine en dentelle noire ; palatines à pointe, paletots et redingotes ouvertes devant sont toujours d'actualité. Le camail est un manteau court, sans manches, tout comme la visite, un petit pardessus avec fentes pour le passage des bras. Cachemire, châle en soie, ombrelles, cravaches, manchons, bijoux complètent la tenue de sortie. Et une fois de plus, il faut un dictionnaire pour choisir le tissu : velours Benvenuto Cellini, Soliman ou Roxelane, satin Médicis, Louis XV ou Louqsor, Scarron, Ismaël, lampas Burgraves (tissus à base de fils de soie, d'or et d'argent, motif en relief), plissé Charlotte Corday, reps Trianon, pékin Jeanne d'Albret ou Sévigné, taffetas Siam et bien d'autres encore comme Fils de la Vierge, Brahmine, Helena, Ninon de Lenclos !
La coiffure change. Les cheveux deviennent des nattes enroulées en corbeille, à la Berthe ; les grosses coques montantes et les chignons se retrouvent au sommet de la tête à la girafe, à la dona Maria, à la Clotilde, à la Malibran. On voit encore des bandeaux de cheveux lisses le long des tempes et des frisures tombantes. L'ornementation des chapeaux est la même, qu'ils soient en paille de riz, en crêpe, en organdi ou en velours. Leur taille est réduite à une petite capote nommée bibi. Le bonnet est "enlevé" à l'alsacienne, le béret plat est posé presque verticalement, le chaperon et le petit bord sont inspirés de la Renaissance. Ils sont placés en avant ou en arrière, plus ou moins évasés, avec ou sans brides ou bavolets. Les bonnets sont en velours ou mousseline, les turbans en cachemire ou en dentelle. En soirée, turban oriental, coiffure andalouse ou mexicaine sont courantes, mais, plus souvent, fleurs et rubans tiennent lieu de couvre-chef.
Nattes enroulées en corbeille Coiffure à la Sévigné, à anglaises |
La seconde république (1848 – 1851) présidée par Charles-Louis-Napoléon Bonaparte est une période courte et trouble où l'habillement ne subit guère d'évolution. Seule nouveauté, le casaweck ou Kasawek ou plus simplement casaque, une veste longue au dos ajusté.
En 1852, le président devient empereur sous le nom de Napoléon III. Le luxe est à nouveau d'actualité et concerne, en particulier, les employés de la Maison impériale. La tenue féminine est très ample ; la crinoline ou cage à cerceaux de rubans métalliques élastiques remplace le jupon cerclé qui se substitua lui-même à la crinoline-étoffe. Une mode lancée par l'impératrice Eugénie. Une réminiscence des paniers du XVIIIe siècle et du style Pompadour !?
Crinolines |
Début des années 1850 1 Robe à 5 volants 2 Robe à 3 jupes Robe à volants à gauche, corsages à basques |
Robe à volants, corsage à basques dit Louis XIII à revers Manteaux à droite et à gauche (1852) |
Robes à crinoline, grands décolletés, manches courtes (1853) |
Corsage à basques Résille en chenille et franges Robe du soir (1855) en soie (1858) garniture en blonde au décolleté et aux volants (1860) |
La jupe de dessus, la plus courte, peut comporter, sur les côtés, des bandes verticales, les quilles, s'élargissant vers le bas ; placées devant, ce sont des tabliers. Son incommodité la fera réservée aux sorties mondaines, malgré un assouplissement et des articulations s'adaptant aux mouvements du corps. À côté de la robe-crinoline, la tunique est une jupe drapée, ouverte, laissant voir le jupon. Le corsage, souvent à basques, parfois taillé en veston d'homme, descend en pointe ou arrondi. Jockeis et manches à gigot laissent la place à des manches longues, ajustées, prolongées par des manchettes en dentelle. Un autre corsage prend la forme d'un veston d'homme ouvert sur un gilet blanc boutonné jusqu'au col. Le tout est recouvert d'un manteau aux formes très diverses : châle en cachemire ; rotonde, une grande pèlerine ouatée très longue ; burnous, avec capuchon et longs pans ornés de glands ; mantelet, orné d'un haut volant de dentelle ; pardessus ajusté à longues basques avec volant de dentelle de laine.
Années 1860 Robe de bal Tenue de ville (plusieurs étoffes) ! |
Crinoline et burnous |
Créations du grand couturier Charles-Frédéric Worth |
En 1862, la forme générale en cloche de la robe se transforme : l'avant devient plat, l'arrière devient traîne. Vers 1865, l'impératrice préfère pour la journée un jupe plus courte avec petite veste boutonnée et ajustée, soit longue, soit courte dite à la zouave ou à la Garibaldi. En 1867, la crinoline devient un simple jupon cerclé au bas ou à large ruche sans soutien artificiel pour maintenir une certaine ampleur. Au même moment, une tenue "plus légère" apparaît : c'est le costume, composé d'une robe courte sans traîne, d'une jupe et d'une polonaise. Suivant l'heure, les rencontres, les motifs des sorties, l'habillement répond toujours à des critères très précis pour le choix de la robe, et de son décolleté, du tissu, du chapeau…Enfin, vers 1869, la jupe est relevée sur les reins par un rembourrage de volants, de pouf ou de cages baleinées : c'est le début de la mode dite tapissier et l'avènement de la tournure. À côté de cette mode quelque peu incompréhensible, on
Robe à tournure 1869 Robes à tournure 1874 |
Sortie de bal avec Robe d'été ; manches Robe d'été |
retrouve la polonaise de Louis XVI, la robe à plis de Watteau de la régence. Inversement, et dès 1865, apparaissent des vêtements pratiques, de sport, comme la vareuse, le paletot, la marine, la robe princesse moulant la forme de la crinoline et la jupe "courte" ou pour le tourisme, un mot nouveau, une jupe en tartan, un corsage et une chemisette, un chapeau casquette et des bas écossais.
Côté coiffure, les cheveux forment un chignon ; sur le crâne, ils sont divisés par une raie médiane et de chaque côté, d'abord dissimulant les oreilles, plus tard en ménageant la vue, tombent en cascade de longues boucles, l'ensemble surmonté par un chapeau minuscule, le bibi. Ils peuvent, aussi, tomber sous un chapeau serré, puis ils sont relevés sous des chapeaux ronds nécessitant un nouvel accessoire, l'épingle à chapeau. Les capotes sont souvent complétées par un bavolet, un couvre-nuque. La fanchon est nouée sous le menton ; la casquette Windsor comporte une visière ; le chapeau Lamballe est bordé de grelots de cristal ; la chapeau à l'Impératrice, abaissé sur le front et relevé sur les côtés ; enfin, le chapeau Bergère, une petite galette posée sur le front presque verticalement. Le plus souvent, ces chapeaux sont ornés de rubans et de plumes d'autruche, d'aigrette ou de paradis.
Pour le soir, les souliers rappellent ceux de l'époque Louis XV – Louis XVI : décolleté et à talon pour le soir ; à la ville, les brodequins, des bottines boutonnées ou lacées ont la faveur des élégantes.
Une fois de plus, les accessoires sont très prisés, parfois inspirés de l'Antiquité : rivières de pierres précieuses, bijoux divers, boucles d'oreilles très longues, bracelets, médailles ovales ouvrantes, bracelets jarretières ou porte-bonheur, mais aussi voilettes, ombrelles minuscules - les marquises ou les duchesses – au manche parfois articulé…
Le XIXe siècle se termine avec la IIIe République. La "guerre de 70" est à l'origine d'une stabilité des formes et d'une austérité dans les couleurs. Cette situation ne va pas durer, grâce au renouveau économique du pays. Cet attrait pour le luxe redonne des couleurs à l'industrie textile, aux métiers d'art. C'est aussi l'époque des premiers grands couturiers comme Worth, Redfern, Rouff et l'apparition des grands magasins : Louvre, Bon marché, Samaritaine, Printemps. Si la crinoline a bien disparu, la tournure persiste combinée à la robe à la polonaise prolongée par une traîne, la balayeuse. Vers 1883, cette tournure se termine en queue de crustacé, elle devient la demi-terme (!). Le pouf y prend une importance jamais atteinte ; d'autres modèles sont mécaniques, les strapontins. La robe à la chinoise est serrée à la taille. De nombreux vêtements dérivent de ceux que les hommes portent : gilet, veste, jaquette… et l'imperméable, le waterproof. Falbalas, pouf, passementerie reviennent progressivement. Le corsage à basques, lacé par derrière, recouvre un corset à baleines serrant la taille. Le fourreau réapparaît. Le manteau prend la forme que nous connaissons aujourd'hui. À partir de 1890, on découvre des costumes inspirés des modes des trois siècles précédents : col Médicis, manches gigot ou ballon, longue jaquette 114 ; collet épaulé, une cape courte et ample. La jupe-cloche, surchargée de parements, se porte avec un corsage à très haut col et manches ajustées, une robe taille de guêpe grâce à un corset à armature, un manteau-pèlerine à trois collets et de longues chaussures pointues en cuir coloré. Enfin, les chapeaux sont immenses, ornés de plumes et de fleurs ; 115 A l'initiative des couturiers, il faut citer le costume tailleur, peut-être d'origine anglaise : jupe avec jaquette ou boléro ; corsage très ajusté, blouse ou chemisette, avec col empesé, régate (cravate) ou lavallière. À la fin du siècle, les manches énormes deviennent des petites manches bouffantes pour les soirées et de longues manches demi-gigot pour la ville. Pour la bicyclette, une nouveauté, on porte un pantalon très large à la zouave ou la jupe-culotte. Pour la voiture, cache-poussière et voile maintenant le chapeau sont de rigueur. Et pour la baignade, les premiers costumes de bain.
Costume de bain |
En cette fin de siècle, le corps commence à se libérer de tout ce qui empêche le mouvement. Commence seulement !
Voyons maintenant comment le costume masculin a évolué et s'est rapproché de ce que nous portons aujourd'hui.
Le Directoire, le Consulat et le 1er Empire sont marqués par la volonté d'un retour à la pompe de l'Ancien Régime pour les responsables publics. La Constitution de l'an III (5 fructidor an III, soit 22 août 1795), la plus longue de nos constitutions, en règle les détails qui ne seront vraiment appliqués que sous l'Empire. Il n'en reste aujourd'hui que les uniformes des membres de l'Institut de France (Académies française, des inscriptions et belles lettres, des sciences, des beaux-arts, des sciences morales et politiques). La période militaire napoléonienne influence l'aspect de ces vêtements.
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Costume de cour (1805) Cape des chevaliers du Saint-Esprit Costume de cour |
À ce retour en arrière plutôt historique - la cape des dignitaires n'est autre que celle de l'ordre des chevaliers du Saint-Esprit au XVIIIe siècle que l'on retrouve à la fin du XVIe siècle, fondé par Henri III -, il faut ajouter l'attrait pour les étoffes et les idées somptuaires de la Grande-Bretagne. C'est ainsi que la culotte revient en drap de coton ou de soie, suivant les circonstances. L'habit est de toute couleur avec boutons de métal ; il est soit large soit étroit ; le col droit emboîte la tête, est agrémenté d'un jabot, d'une énorme cravate empesée qui rétrécit à partir de 1806, voire d'une fraise. Le gilet couvre à peine l'estomac ; en piqué de couleur à un rang de boutons, puis en percale à bordure de couleur, et, à nouveau, en piqué matelassé à losanges ou côtes. La culotte courte, blanche, à pont, revient, en drap de coton, de soie, en cachemire, ou en peau suivant les circonstances ; elle monte très haut ; elle alterne avec le pantalon large, échancré du bas, de tricot ou de coutils (coton, lin ou chanvre) à raies multiples, cachant le quartier du soulier. Les deux sont plutôt collants. Les bas sont blancs, les escarpins sont à cordons. Le frac (veste courte à deux longues basques) se porte couramment, en drap, de couleur plutôt foncée. Le chapeau, en feutre gris, beige ou noir, à poil long ou court, parfois en paille, puis en soie a des formes variables : tricorne classique, ou à la Robinson à bords plats et étroits, à larges bords inclinés devant et derrière dit en demi-bateau, ou à larges bords cintrés dit cintré. Vers la fin de l'Empire, la redingote longue, en gros drap, serrée à la taille, puis très ample et non doublée précède le carrick, à collet triple, soit très long, couvrant les chaussures, soit court avec une pèlerine froncée dans le dos. Avec la culotte, on chausse des bottes à la hussardes ou des guêtres, avec le pantalon, des escarpins. Quant à l'empereur, en dehors des cérémonies officielles, il se contente de l'habit de drap vert avec collet et parements rouges des chasseurs de la garde ou de celui des grenadiers à pied en drap bleu de roi à revers blancs. Son célèbre chapeau est une réduction du chapeau à la Suisse du règne de Louis XVI.
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Tenue du chasseur de la Garde |
Pantalon collant, bottes à revers 1 Pantalon large, chapeau bateau |
Chapeau cintré Chapeau demi-bateau |
À la Restauration, fidèles de l'empereur et royalistes veulent se distinguer : à partir de 1822, c'est la lutte entre demi-soldes et ultras. Pour les premiers, on retrouve la longue redingote à taille basse, bleue, croisée, à un seul rang de boutons dite militaire ou demi-solde, les bottes et le chapeau haut-de-forme ou de haute-forme. Pour les seconds, les gens de cour multiplient les costumes en fonction de l'heure du jour et des activités. L'habit est brun, noir, vert-bronze ou bleu-barbeau avec boutons dorés, col bas et plat, souvent en velours ; taille courte et basques longues, à l'anglaise, courtes et dégagées à la française. De 1815 à 1830, la mode change rapidement, suivant parfois des évènements politiques : à la russe avec une couleur marron ; le pantalon à la matelot large et recouvrant le pied, le pantalon cosaque, ample à sous-pieds, ou gris avec redingote, à collet court en velours et haut boutonnage. Viennent ensuite le pantalon collant, le pardessus dit balandras, la redingote à collet droit en demi-cercle devant et, pour les élégants, pincée à la taille, juponnée, avec des manches larges du haut, serrées au poignet, à l'imbécile. Le pantalon revient, d'une couleur différente - tendre, comme cuisse de nymphe émue - de celle de l'habit bleu, vert brun ou terre de Morée. À la fin de cette période, la mode veut "un habit de drap noir avec collet et revers doublés entièrement en velours, cravate empesée de mousseline des Indes et gilet en piqué blanc avec boutons en or et platine ciselés ; pantalon juste en casimir noir ; bas noirs unis en gaze de soie, chapeau claque de forme ronde".
Longue redingote à collet Manteau cape Habit foncé sur Habit, gilet |
Vers 1820 Habit à col bas Manteau à pèlerine Redingote à revers courts et plat arrondis, haut boutonnage |
Quelques élégants ont d'autres exigences précises : l'habit doit être de drap marron donnant des reflets sanguins, et le velours doublant collet et revers assortis, ainsi que les boutons en drap pareil et rehaussés d'un relief en or ; tandis que, au-dessus, du gilet en velours blanc avec boutons de diverses couleurs, plus six en pierreries, s'étale largement le satin blanc de la cravate. Le gilet est pluité (en abondance) à petits dessins et fleurettes. Le port de la cravate répond à un certain code. "L'art de mettre sa cravate enseigné en seize leçons" paraît en 1827, attribué à Honoré de Balzac : la cravate à gros nœud, à la lord Byron, se porte à la campagne ; la cravate américaine est simple ; la cravate en cascade est sans empois ; la cravate de bal nécessite 12 épingles et ne se noue pas ; d'autres se portent suivant un protocole bien établi : cravates irlandaise, mathématique, russe, en coquille, en jet d'eau, diplomatique, gastronome, de chasse, jésuitique, romantique… La redingote d'alpaga, à revers arrondi, est plébiscitée. Le frac, notre queue-de-pie ou de morue, a des basques courtes qui s'écartent à partir de la taille. Les manteaux se présentent sous différentes formes : grande cape, à pèlerine, pelisse avec ouverture sur les côtés, espagnol arrêté aux genoux. Le chapeau dominant est le haut de forme, évasé en haut, ou cylindrique, en tuyau de poêle, à bord recourbé par devant et par derrière, cambré sur les côtés, en soie à partir de 1823 : Bolivar, Manuel ou Morillot suivant la forme et fameux chapeau mécanique ou chapeau à claque qui porte le nom de son inventeur, M. Gibus et qui porte à rire : "une tête à gifles sous un chapeau à claque". Les souliers sont à bouts carrés et talons hauts. Une nouveauté, le paletot apparaît vers 1835 ; très décrié, il est utilisé du fait de sa commodité.
Avec la Monarchie de Juillet, la monarchie bourgeoise, on rentre dans la période du romantisme, avec un goût particulier pour l'histoire nationale et une certaine extravagance : pourpoint de velours noir, cols de guipure (broderie), habits révolutionnaires, chausses collantes médiévales, nœuds de souliers de Louis XIII et de Louis XIV, cheveux à la Charles VI et chapeaux à la cavalière. On retrouve cette extravagance chez de grands écrivains comme T. Gauthier, G. de Nerval… Sous influence du style anglais, les dandys, “les lions", portent une cravate démesurée faisant plusieurs fois le tour du cou et enserrant un grand col dont les pointes aiguës montent jusqu'aux oreilles : elles sont dites à la cosaque, à la turque, à l'infidèle, à la romantique, à la mélancolique ; une redingote longue et large, à la propriétaire ou à la marinière, serrée à la taille puis s'évasant largement, avec larges collets ; les pantalons sont collants ; les chapeaux sont couverts de longs poils angoras. Plus tard, la redingote rétrécit sous la taille et la cravate prend des proportions plus classiques ; la redingote est, ensuite, en drap blanc. Plus classiquement, l'habit raccourcit, le gilet à revers dévoile la chemise brodée ou plissée ; les cravates ont des proportions correctes. Le pantalon collant se termine avec des sous-pieds ; le frac a deux rangs de boutons, la redingote, cintrée à la taille, arrêtée à mi-cuisse, à revers et collet de velours ; les manteaux sont flottants. Les cheveux sont coiffés en toupet. Enfin, le chapeau haut de forme est conique.
1 2 3 4 Redingote ou habit sombre sur pantalon clair (en casimir, 2) |
Vers 1835 - 1845
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Durant la courte seconde République, les recherches vestimentaires ne sont pas d'actualité : économie et politique ne s'y prêtent guère. La seule nouveauté de cette période est le casaweck ou kasaweka, une longue veste au dos ajusté. Ce ne sera pas le cas avec le second Empire grâce à la relative stabilité politique et à une économie florissante. Le mouvement somptuaire reste toutefois limité et touche surtout la cour, en certaines circonstances, et la maison impériale. On assiste, en fait, à une uniformisation du costume : habit noir, gilet, jaquette et veston, dérivé du paletot, de tons sombres, porté à l'intérieur, avec un pantalon rayé ou à dessin, redingote sont la norme. Seules des changements des longueurs, de largeurs des vêtements, de la forme des faux-cols - évasés, ou droits et raides ou rabattus - ou des chapeaux évoluent durant cette période. La culotte courte et les bas de soie noire ne sont portés que lors des réceptions impériales suivant les ordres de Napoléon III. Par contre, tout le personnel proche de l'empereur se doit de porter des vêtements luxueux : "frac écarlate brodé d'or des chambellans, ver et or des écuyers, vert et argent de la vénerie, amarante et or des préfets du palais, violet et or des maîtres de cérémonies, bleu pâle et argent avec aiguillettes des officiers d'ordonnance, bleu d'argent des chambellans et écuyers de l'impératrice, vert galonné d'or, gilet rouge, bas blancs et culotte courte des valets de pied", tout cela codifié par l'empereur. Était-ce pour montrer la grandeur de la France aux étrangers ou simplement le fait d'une vanité impériale sans limite ? Plus simplement, mais non compatible avec les soirées officielles, apparaît le complet pour lequel veston, pantalon et gilet sont du même tissu. Le manteau est très court, laissant voir la queue de l'habit de soirée noir. Côté pilosité, les joues se couvrent de favoris ou côtelettes.
Redingote-veste À droite, le bucksain, Pelisse Costume plus simple |
La troisième République subit la même évolution que les deux périodes précédentes. Après les désordres de 1870 et 1871, la vie économique reprend des couleurs, notamment au niveau des industries textiles et annexes comme la joaillerie, le travail du cuir. Ce renouveau s'affiche au-delà des frontières et la France devient à nouveau le centre de l'élégance, et ce grâce aux créateurs, aux exécutants, aux publications… à l'origine de la qualité et du savoir-faire français toujours d'actualité à notre époque. Comme pour le vêtement féminin, le costume se tourne vers la simplicité et l'adaptation aux exigences professionnelles ou mondaines ou aux activités nouvelles comme les moyens de déplacement, le tourisme et les sports. Le veston gagne du terrain après 1870, le complet après 1875. La norme est désormais adoptée : pantalon, gilet, vêtement de dessus (habit, smoking, redingote, jaquette, veston), cape dit chapeau melon puis chapeau mou… Les règles sont toujours bien présentes : dimensions, tissus conditionnent leur utilisation. La redingote disparaît. Le dinner-jacket ou smoking apparaîtrait vers 1880, le chapeau mou en feutre souple en 1885, le pli du pantalon en 1895, casquette, canotiers, chapeaux de paille souple ou panama en cette fin de siècle.
Costume de bain (années 1880) |
Après les dirigeants, aristocrates ou non, voyons l'habillement du petit peuple, bourgeois, artisans, ouvriers, paysans...
1803 |
1807 |
1813 |
1817 |
Vers 1825 |
Vers 1860 |
1871 |
1890 |
Vers 1890 |
Vers 1890 |
Vers 1890 |
Suivant nos habitudes, nous arrêtons cette suite d'articles à l'année 1900. Il y aurait, sans doute, beaucoup plus à écrire sur ce XXe siècle. À notre humble avis, les grands couturiers se sont penchés davantage sur les vêtements féminins. On ne peut citer tous ces grands couturiers français, mais aussi anglais, japonais, italiens… Certains ont imposé une mode à travers un habillement que l'on peut qualifier de classique. D'autres, en particulier durant ces dernières décennies, ont montré une originalité, une inventivité dépassant parfois la raison, rejoignant l'extravagance de modes anciennes que nous avons pu découvrir au fil des siècles. Que retiendra-t-on de ces "artistes quelque peu délirants" dont les créations très couteuses ont été portées par des clientes riches, extraverties ou sont allées directement dans des musées ? Ce n'est là qu'une appréciation personnelle.
Dans les articles suivants, nous allons faire un résumé de ces articles, sans texte, puis nous présenterons nos modestes collections de vêtements. Elles recouvrent les années 1875 à 1930 (et peut-être plus), donc au-delà de 1900 : c'est le problème du collectionneur qui se laisse séduire en dehors de son domaine initial. Il faut penser à la présentation de ces vêtements. Il est difficile d'avoir des mannequins adaptés aux mensurations de l'époque. Nous ferons tout notre possible.
Bibliographie
G.G. Toudouze, Le Costume Français, Librairie Larousse, 1945
F. Boucher, L'Histoire du costume, Flammarion, 1983
M.Beaulieu, Le costume moderne et contemporain, Que sais-je ? PUF 1951
M.Valtat, Le vêtement témoin de l'évolution historique et du mode de vie, édition SITAS
M.Zamacoïs, Le Costume, Voir et Savoir, Ed. Flammarion, 1936
N.Bailleux et B.Remaury, Modes et vêtements, Gallimard, 1995
Encyclopédie par l'image, Histoire du costume, librairie Hachette, 1924
Histoire de France, librairie Larousse, 1986
L'Histoire de la Civilisation, Ameublement, Costume, Vie privée, Librairie Armand Colin, 1926