HISTOIRE DE L'HABILLEMENT

 

 

 

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LES SOUS-VÊTEMENTS

 

 

 

Voilà un titre et un sujet évocateurs, concrets, et pourtant. Dans les bibliographies que nous avons présentées, aucun auteur ne s'est vraiment penché sur cette question. Nous nous sommes alors tournés vers internet. Google propose un certain nombre de sites sur ce sujet. Mais, si effectivement les articles sont nombreux, ils ne correspondent pas à ce que l'on a l'habitude de voir dans un sous-vêtement, à notre époque du moins. Nous avons donc cherché la définition de ce mot pour partir dans la bonne, la vraie direction, mais, là encore, tout n'est pas clair :

- Grand dictionnaire encyclopédique Larousse : Pièce de lingerie ou de bonneterie que l'on porte sous les vêtements. Un peu court et imprécis !

- Dictionnaire Le Robert : Vêtement de dessous (slip, tricot, culotte, bas, soutien-gorge…). Mais l'expression "vêtement de dessous" nous rappelle ce que nous avons rencontré dans les chapitres précédents : robe, vêtement de dessus et jupe, vêtement de dessous. Celle-ci était-elle directement au contact de la peau ?

- Wikipedia : Les sous-vêtements sont l'ensemble des vêtements que l'on porte à même la peau ou plus généralement sous les vêtements. Bien que cette dernière définition nous semble être la plus proche des mots français "sous" et "vêtements" et des sous-vêtements proprement dits, tels qu'on les conçoit aujourd'hui, cela ne nous convient pas parfaitement. Peut-on dire qu'un maillot de bain que l'on porte à même la peau est un sous-vêtement, en dehors de celui que l'on porte sous une combinaison de plongée ?

Dans les articles que nous avons lus, il semble qu'il y ait dans certains cas et pour certaines époques des confusions. A commencer par Adam et Ève qui mettent un "sous-vêtement", une ceinture, fait de feuilles de figuier : c'était plutôt un vêtement porté par pudeur. À priori, le tissage n'existait pas à cette époque, ce qui exclut l'existence de vêtement de dessus ! Pour certains, le pagne égyptien est aussi un sous-vêtement pour les riches, les pauvres étant nus ; il y avait bien un contact direct avec la peau, mais pas de vêtement par-dessus.  Nous avons également retrouvé à plusieurs reprises une photographie d'une mosaïque de la villa Casale, à Piazza Armerina, en Sicile : ces "bikinis" sont portés à même la peau, à priori pour des compétitions sportives, mais ils ne sont recouverts d'aucun autre vêtement.

 

 

   

 

Cet article sera donc très incomplet pour certains. Nous avons fait le choix de ne retenir que ce qui est probable ou certain, et retrouvé dans plusieurs publications.

De prime abord, pas de sous-vêtements dans les temps préhistoriques : les vêtements, des peaux de bête ou des tissus réalisés à partir de fibres végétales (lin) ou animales (laine), sont portés directement sur la peau souvent plus pour dissimuler que pour protéger. Et pourtant, en 1991, dans les Alpes de l'Ötztal, a été découverte une momie bien conservée datant des années 3400 – 3100 avant J.C. Outre des débris de cuir, de ficelles, de fourrure et d'herbes tressées, "l'homme d'Ötzi" avait un manteau, une ceinture, un pantalon, un PAGNE, des chaussures et une casquette. Alors !?

Même constat pour l'Égypte ancienne. Le pagne, souvent évoqué, appelé chendjit ou chendyt, semble avoir été, tout à la fois, un vêtement de dessous et de dessus, porté directement sur la peau. D'abord court, il s'allonge et se pare de décorations. Cela rappelle le fameux kilt des soldats écossais ! Hommes et femmes pouvaient porter un genre de corset, un serre-taille, en lin, ornementé, pour des questions d'esthétique, de mise en valeur du corps, mais aussi, pour les femmes, un signe de fertilité et de grâce.

Un premier tournant semble se produire avec les grecs, inspirés par les civilisations minoennes et mycéniennes, et inspirant, à leur tour, la civilisation romaine. Les femmes protègent leur poitrine par un strophion (grec) ou mamillare (romain), une simple bande de tissu, en lin ou en laine. Petite parenthèse, sous cette même dénomination, on trouve, chez les romains, une sorte de corset porté également par les hommes ;  plutôt rigide, en cuir ou en métal, serré et lacé, il avait surtout pour but de réduire la taille et de répondre non seulement aux canons de l'esthétique de l'époque, en donnant un aspect sculptural marqué, mais aussi de symboliser les valeurs de la société romaine, à savoir l'importance d'une part de la féminité, d'autre part celle du pouvoir.

Revenons à la Grèce. L'apodesme est une ceinture placée sous les seins. Le mastodeton est un mince ruban serrant la poitrine pour empêcher le développement des seins chez la jeune fille. La zône est une sorte de corset, en cuir ou en tissu, serré à la taille, utilisé pour des questions de mode ou de soutien de la poitrine.

Hommes et femmes se couvrent d'un chiton, une tunique ou d'un périzoma, un pagne, tous deux pouvant être utilisés comme sous-vêtements.

À Athènes comme à Rome, certains hommes (sportifs, acteurs) portent, sous la tunique ou la toge, un caleçon court, le subligaculum, une simple bande de tissu passée entre les jambes, maintenue par les extrémités reliées par des bandelettes au niveau des hanches. Il semble que les femmes pouvaient le porter au moment des règles menstruelles : il était alors en peau de chèvre, garni de chiffons en laine pour absorber les saignements.

Nous n'avons que peu d'informations pour nos ancêtres, les Gaulois. Sans doute ont-ils utilisés quelques sous-vêtements des envahisseurs (mais la liste est restreinte). Par contre, ils sont, avec les Germains, à l'origine de nos pantalons actuels avec l'invention des braies, des caleçons longs resserrés à la cheville, portés surtout par les hommes. Vêtement ou sous-vêtement suivant notre définition ? À priori, elles sont au contact direct de la peau, non recouvert par un autre vêtement, mais ne recouvrant aucun autre vêtement. Les gaulois avaient-ils adopté le subligaculum romain ? On peut le supposer pour  certaines classes de la population…

De Clovis à Hugues Capet, comme toujours, nous n'avons rien de précis. D'après l'iconographie, il semblerait qu'il y avait des "chaussettes" à motifs décoratifs, toujours basses, en lin ou en laine, voire en soie (?). Eginhard (770 – 840), personnalité intellectuelle, artistique et politique de l’époque carolingienne, décrit l'habillement de Charlemagne : "Il avait sur la peau une chemise et des hauts-de-chausse de toile de lin…des bandelettes entouraient ses jambes". Sans référence, et au Moyen-Âge, sans précision sur la date, on peut lire également que "l'homme porte deux chemises… La chemise du dessous, appelée camisia, est généralement en lin" [celle du dessus est la gonelle]. Sous la tunique, la femme porte également la camisia à manches longues et étroites. Nous n'avons pas trouvé de référence pour le corset, à cette époque. Notons simplement qu'il a une valeur symbolique :" La taille cintrée [pour la femme] était considérée comme un symbole de féminité, de fertilité et de sensualité, tandis qu'un torse bien dessiné [pour l'homme] représentait la force et le statut. Ces corsets anciens n'étaient pas seulement des éléments de mode ; ils reflétaient les valeurs et les idéaux de l'époque".

En avançant dans le Moyen-Âge, vers le XIIe siècle, il semble que les sous-vêtements servent de barrière aux salissures – une protection des vêtements de dessus qui sont plus chers - et aux odeurs corporelles : une première pour la conservation d'une bonne hygiène, toujours d'actualité depuis. Ils protègent également contre l'irritation des vêtements de dessus, mais cela n'est pas nouveau. Les femmes se contentent toujours d'une chemise de dessous, ou chainse, en chanvre, en lin, en coton ou en soie suivant les moyens financiers ; le col, d'abord arrondi est ensuite en V de plus en plus ouvert. Le port d'une culotte reste exceptionnel. Les bandeaux pour aplatir les seins semblent toujours utilisés, du moins dans certaines catégories sociales. Le chirurgien de Philippe IV et de Louis X, Henri de Mondeville, écrit vers 1315 : "Certaines femmes… insèrent deux sacs dans leurs robes, ajustés aux seins, bien serrés, et elles les mettent [les seins] dedans [les sacs] chaque matin et les attachent quand c’est possible avec une bande assortie". À priori, cela concerne surtout des gros seins, et une façon soit de les mettre en valeur, soit de les cacher ! L'homme porte une longue chemise et toujours les braies appelées désormais chausses (hauts de chausse : de la ceinture aux genoux ; bas de chausse : de la ceinture aux chevilles) qui, en se raccourcissant au fil du temps, ajustées aux jambes, deviennent des caleçons longs. Certains auteurs parlent de maillots de corps (une appellation qui paraît plus récente) identiques pour les hommes et les femmes : il ne s'agit, peut-être, que des chemises citées plus haut.

Si l'on franchit les frontières du royaume de France, on trouve quelques descriptions évoquant le soutien-gorge. En Autriche, au château de Lengberg, plusieurs éléments de vêtements de dessous ont été découverts, datés de la fin du XVe siècle. Deux ne comportent plus qu'un seul bonnet, recouvert d'un tissu pour cacher le décolleté et associé à une chemise courte recouvrant juste la poitrine : une chemise à sacs. Un autre comporte deux bonnets ornementés de dentelles et maintenu par deux bretelles. Un quatrième comporte deux bonnets, ornementés de dentelles, couverts par un tissu qui descend jusqu'à la ceinture, le tout étant maintenu par deux bretelles et un lacet passant dans une rangée latérale d'œillets. On a vu que les romaines portaient, au moment de leurs règles, un subligaculum particulier. Qu'en est-il au Moyen-Âge ? D'après des auteurs, et non des autrices, les femmes ne portaient rien de spécial, avec les conséquences que l'on peut imaginer. D'autres évoquent, un peu plus tard, le tissu menstruel. À cette même époque, la reine de France Marie de Médicis dispose de caleçons – on retrouve ce sous-vêtement chez d'autres "dames" italiennes -, mais cela n'est pas bien vu en France ; les courtisanes vénitiennes en portent un, c'est tout dire ! En ce qui concerne Elizabeth I d'Angleterre, le mystère reste entier. Parmi les rares témoignages dont nous disposons pour cette époque, celui de l’Anglais Fynes Moryson, un écrivain et grand voyageur, confirme le port de ces culottes, par les dames italiennes : « Les vierges des villes, et surtout les femmes de la noblesse… dans de nombreux endroits portent des culottes de soie ou de lin sous leurs robes ». Il écrit aussi : « J’ai vu des courtisanes… habillées comme des hommes, avec des pourpoints et des culottes de couleur œillet ou claire ». Et toujours d'après le même,  « [Aux Pays-Bas] certaines des femmes les plus importantes qui ne supportent pas le froid extrême… ont l’habitude de porter des culottes de lin ou de soie ».

À la Renaissance, le corps (le mot corset n'apparaît qu'au XIXe siècle) est en tissu rigide ; il n'est plus droit, serre la taille et veut créer une silhouette générale en sablier. Richement ornementé, il correspond à la mode du temps, mais dénote aussi une élégance voulue et un signe de richesse. Certains auteurs parlent ici de la basquine, "désignée aussi dans quelques écrits sous le nom de buste, un corset de fil ou de forte toile garni sur le devant d'un buse [busc !?] de bois ou de métal. Catherine de Médicis veut imposer un pantalon sous le jupon, en vain. En ce XVIe siècle, l'homme porte une chemise, des bas et une braye ou brayette volumineuse qui deviendra la braguette : une proéminence de tissu, doublant parfois une coque en métal, toujours ornementée et pouvant servir, à l'occasion de poche ! Dans le même château de Lengberg,  a été retrouvée une culotte d'homme constitué d'un double triangle de tissu (avant/arrière) maintenu par des cordelettes à la taille.

Le corps redevient plus contraignant et rigide au XVIIe siècle, mais n'aplatit plus les seins. Toujours richement ornementé, il a encore pour but de mettre en évidence la beauté du corps féminin. Les femmes du peuple porte un corps plus léger, lacé sur la chemise. Les hommes portent un caleçon sous les chausses, soit long, en lin avec sous-pied, soit court en soie. Le goût du luxe et l'attrait pour la dentelle embellissent la chemise dont on laisse voir l'extrémité des manches ornementées au-delà des manches de la robe ou de l'habit.

 

   
                                                            Corps avec manches fin XVIIe siècle  

 

Au XVIIIe siècle, le corps s'assouplit à nouveau ; les jupons sont une protection contre les frottements. Celui-ci est rigidifié par l'introduction de fanons (os de baleine, d'où le nom de désossage) ou de bandes d'acier qui compriment encore davantage la taille et accentue la forme de sablier : c'est le corps baleiné. À la fin du siècle, les femmes commencent à porter une culotte. Pour les hommes, le port de la culotte est maintenant bien intégré, sauf à la fin du siècle, pendant la Révolution, où les sans-culottes préfèrent le seul pantalon descendant jusqu'aux chevilles.

                               

   
                                                                        Corps à renfort de joncs XVIIIe siècle  

 

Au XIXe siècle, l'homme porte une combinaison, créée initialement pour les femmes, ou tricot de peau en une pièce, boutonnée, avec ouverture à l'entrejambe, toujours dans le but d'une part de conserver une bonne hygiène, d'autre part de protéger les vêtements de dessus. Suivant la saison, elle est en lin ou en laine et la couleur va de l'écru au rouge… D'une pièce recouvrant le corps du haut en bas, cette combinaison est ensuite divisée en deux : une partie haute, le Henley, une partie basse, le Long John, facilitant la mise en place et laissant le corps plus libre.

Pour les femmes, on commence à privilégier le confort avec l'apparition des chemises de nuit, des combinaisons, des pantalons pour dormir. Les pantalettes couvrent les jambes et sont ornementées de dentelles ; la culotte fendue à l'arrière et à l'avant permet la miction et les rapports sexuels. Les jupons sont en soie et satin ; les chemises de nuit en dentelle et mousseline. Le corps baleiné devient le "corset", encore bien présent, plus souple, mais toujours très serré pour donner une taille très fine, suivant les canons de la beauté de l'époque et malgré les ennuis qu'il pouvait provoquer, notamment au niveau respiratoire. Il n'écrase plus la poitrine, mais la soutient. Pour en faciliter la mise en place, il est fermé devant par une structure, le busc, composée de lames de bois ou d'acier rattachées par des crochets et des œillets. Il est partie intégrante de ce qui sera appelé la lingerie sculptante. Le pantalon de lingerie réapparaît d'abord pour les petites filles puis pour les adultes. Le premier soutien-gorge "moderne" est créé en 1889 par Herminie Cadolle (une ancienne ouvrière giletière et corsetière, mais aussi impliquée politiquement comme communarde) : il est appelé le corselet-gorge et résulte du corset coupé en deux, avec armature et bretelles.

                                            

 

   
                                              Pierre de lithogravure destinée à des revues ou catalogues publicitaires
                                                                         Fin XIXe  début XXe siècle.
 

 

       
 

                                                                        Fin XIXe  début XXe siècle

                                  Corset, chemise, culotte et jarretière                                      Jarretière, aussi pour l'homme      

 

        

Exceptionnellement, faisons une incursion dans le XXe siècle. Le Dr Inès Gache-Sarraute crée le corset droit devant, reposant sur les hanches et remontant la poitrine pour la faire pigeonner, contraignant la femme à adopter une posture rappelant la tournure au niveau du postérieur.  Comme on l'a vu dans le chapitre 8, la tendance générale est à la simplicité, à la liberté du corps : c'est le début d'une véritable révolution. En 1913, Mary Phelps Jacob recrée le soutien-gorge moderne, sans métal : devant la difficulté d'enfiler son corset, elle réunit deux mouchoirs soutenus par des ficelles et des rubans attachés dans le dos. Cela n'est pas sans rappeler les soutiens-gorge du château de Lengberg, de la fin du XVe siècle. !
En 1918, Étienne Valton, fils du fondateur de la marque "Petit bateau" révolutionne le sous-vêtement masculin en créant la première culotte courte, en  coton écru blanc et non plus en laine, sans boutons et avec un élastique.

À partir de 1920, la mode "sablier" disparaît au profit d'une mode "fourreau" : la robe s'appuie simplement sur les épaules ; elle est plus courte et autorise une meilleure liberté dans les mouvements ; les jambes, désormais visibles, sont couvertes par des bas maintenus par les porte-jarretelles. Cette évolution est particulièrement importante au cours des deux guerres mondiales durant lesquelles les femmes remplacent dans l'industrie les hommes partis sur le front. À cela, il faut ajouter le développement des mouvements féministes qui veulent se libérer de ces contraintes souvent inspirées, voire voulues par les hommes. À cette même époque se développe le mouvement des flappers, des jeunes femmes garçonnes, aux États-Unis : c'est la période des années folles que l'on retrouve dans tout le monde occidental. Dans les années 30 – 40 la gaine remplace le corset ; la classification des poitrines féminines (de A à D) apparaît en 1935 ; la guêpière prédomine après la guerre de 40 – 45. Aujourd'hui, le corset est de retour avec des tissus plus souples, moins contraignants, mais apportant une silhouette plus personnelle adaptée à son propre corps et non pas à une mode : on le voit surtout dans le monde artistique…

 

   
                         Extrait du catalogue de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint Etienne  1910  

 

     
 

                Extrait du catalogue de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint Etienne  1910

                             C'est là un des très rares sous-vêtements féminins                        Combinaison
                                            présentés par cette manufacture !

 

 

   
                                                                   Extrait de l'Almanach Hachette 1913  

 

Au fil des décennies, la femme gagne son autonomie, non sans difficultés, par rapport aux volontés masculines. La société évolue, lentement, trop lentement. Si l'importance de l'hygiène est apparue bien tardivement, la volonté de mettre en évidence la beauté du corps de la femme est apparue très tôt, avec bien souvent des contraintes physiques et sanitaires difficiles à supporter. Comme nous l'avons dit plus haut, le sujet des sous-vêtements n'a guère inspiré les historiens du vêtement. Notre iconographie est donc très limitée. À chacun d'imaginer…

 

Bibliographie
F. Boucher, L'Histoire du costume, Flammarion, 1983
Catalogue de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint Etienne  1910
Almanach Hachette 1913

 
Atelier-Guillemette
Blue Buck

Histoire pour tous de France et du Monde
Hystory Extra

Instantprécieux 
Passion corset 
Pétrone
Univers corset 
Wikipedia   

World History Encyclopedia 

 

 

FIN