L'ÉCLAIRAGE DOMESTIQUE

Éclairage familiale pour la maison et les déplacements nocturnes extérieurs

 

 

 

1 L'HISTOIRE

En remontant très loin dans l'Histoire humaine, le feu, source de chaleur, de lumière, de protection vis-à-vis des animaux sauvages est, aussi, source de terreur. C'était il y a près de 1,8 million d'années : la foudre qui tombe sur la forêt et déclenche un incendie dévastateur. Au milieu des cendres, l'homme trouve des animaux habituellement mangés crus qui prennent un tout autre goût après cette cuisson "violente". Mais l'homme dépend encore de la nature et des orages. Il n'arrive à le conserver et à le déplacer qu'il y a seulement 500 000 ans. Il faut attendre encore 200 000 ans pour qu'il utilise coquillages ou pierres creuses naturelles comme lampe avec comme combustible des graisses animales. Il y a 20 000 ans, il découvre enfin la possibilité de réaliser du feu à l'aide de silex ou de baguettes de bois frottés l'un contre l'autre. Dans le même temps, il fabrique des lampes à partir de pierres tendres ou d'os de renne qu'il creuse à l'aide de silex  

Il va donc chercher et trouver le moyen de réaliser lui-même ce feu avec des silex et de le conserver : c'était il y a 20 000 ans. Pour s'éclairer, il utilise des récipients creux naturels, comme des coquillages, des pierres ou fabriqués de ses mains, en pierre tendre. Avec des graisses animales et des fibres ou du gros sel (!) comme mèches, la lampe à huile est née. 10 000 ans s'écoulent : les premières lampes en terre crue, séchée au soleil, apparaissent. Elles sont fragiles. Un séchage moins rapide, à l'ombre, ou dans la cendre, puis l'utilisation de fours et de température élevée permettent de réaliser des poteries, donc des lampes en terre cuite, dures et solides. Elles servent à éclairer les vivants, à célébrer les dieux et les morts. Elles apparaissent pour la première fois au Moyen-Orient. Le point de départ est un boudin d'argile enroulé et lissé, ou une petite crêpe d'argile dont le bord est retourné soit largement pour constituer le réservoir, soit plus étroitement, à une ou plusieurs reprises, pour donner des becs par où passeront les mèches : la forme générale est sensiblement ovale. Le réservoir est ouvert. Plus tard, une anse en facilite le transport. Le fond est généralement plat. Elle peut être montée sur une petite colonne. Les décorations sont simples, à base de peinture ; plus rarement, elles prennent une forme humaine ou animale. Les phéniciens semblent être à l'origine de ces lampes réalisées avec un tour à pied et disséminées dans tout le pourtour méditerranéen lors d'échanges commerciaux. Grâce au développement de l'agriculture, le combustible devient végétal, en relation avec les cultures locales du moment : olive, sésame, amande…

A cette même époque, les Egyptiens réalisent, par hasard, pour la première fois, des lampes en verre grâce à l'utilisation d'argiles siliceuses. Les lampes en poterie sont, de même, ovales, plus ou moins allongées, mais peuvent prendre l'aspect de visages humains ou divins. Le réservoir est fermé, percé d'un trou pour y verser l'huile. Le bronze est découvert vers 1800 av. J.-C. : c'est le premier métal utilisé pour fabriquer des lampes à huile. Mais la poterie, moins chère, domine le marché.

Poterie et bronze, puis fer, à partir de – 800, mais aussi or, argent… vont être utilisés, suivant les moyens du propriétaire et leur destination, à l'intention des vivants, des morts et des dieux. C'est le cas en Grèce où les lampes prennent des formes variées qui vont de la théière à la … chaussure, en passant par la forme classique. Le réservoir est ouvert ou fermé, parfois traversé par un cône ouvert à ses deux extrémités, qui permettait de faire coulisser la lampe sur une hampe pour la positionner à la hauteur voulue.

Longtemps, les Romains ont utilisé de simples torches : un bâton en bois sur lequel est attaché un morceau de tissu imbibé de résine ou d'un combustible local, comme le naphte. Les conquêtes des terres ont permis celles des connaissances. C'est ainsi que la lampe à huile a envahi l'empire romain : en poterie, mais aussi en or, en argent, en marbre, à un ou plusieurs becs, à un ou plusieurs étages, sur la table ou suspendue au plafond. Tout n'est que question de moyens financiers. La forme générale ne change pas : sur certains modèles, on découvre un réflecteur oblique à l'opposé des becs. Le réservoir, percé d'un trou pour le remplissage, est fermé. Elle est décorée de structures géométriques simples ou de représentations de la nature, d'animaux, de divinités ; les lampes les plus tardives peuvent être décorées de symboles chrétiens. Il n'est pas rare de voir au-dessous de la lampe le nom du fabricant, en creux ou en relief. Au 1er siècle ap. J.C., un ingénieur égypto-romain invente la première lampe hydrostatique, appelée la fontaine de Héron.

La lampe à huile se retrouve ainsi en France tout au long du Moyen-Âge, de la masure au château : c'est la source de lumière la moins chère. Pour les plus pauvres, elle est encore en terre cuite ou plutôt en tôle de fer, de forme oblongue, munie d'un anneau, d'un crochet pour la suspendre. Elle a un ou plusieurs becs ; elle peut avoir 2 niveaux, le deuxième recueillant l'huile s'échappant de la première. Au nord, c'est le "graisset" alimenté par tout corps gras, au sud c'est le "chaleil" fonctionnant à l'huile d'olive.

 

     
                                 Lampes antiques                                                                         Candélabres romains  

 

D'autres sources de lumière sont utilisées au Moyen-Âge : la torche, la chandelle et la bougie de cire.

Les débuts de l'utilisation de la torche et de la chandelle sont sensiblement contemporains à ceux de la lampe à huile. On retrouve la torche surtout dans les régions plantées de pins : elle est constituée d'un bâton enrichi en résine. Elle peut être placée dans une applique murale pour diffuser sa lumière dans les pièces des châteaux du haut Moyen-Âge. Pour les déplacements nocturnes, elle peut prendre le nom de flambeau de poing, porté par un laquais : des éteignoirs en pierre situés à l'extérieur des maisons permettent de l'éteindre (!) et de l'introduire à l'intérieur sans risques d'incendie.

                                                    

   
                                                                Torches supportées par des appliques murales  

 

Placée dans un chandelier de fer ou de bronze, la chandelle est constituée d'une mèche en chanvre ou en étoupe (de lin ou de chanvre), plus tard en coton, entourée de suif solide (graisses de bœuf ou de mouton) ou de résine. Elle est utilisée dans les milieux les moins fortunés. Elle est toutefois évoquée au XVIIe siècle au cours d'un bal en présence de Louis XIII. Suivant son diamètre, elle peut brûler de 6 à 11 heures. Elle est fabriquée par des maîtres chandeliers de suif qui ont leurs propres statuts dès le XIIIe siècle. La combustion donne de fortes odeurs et des fumées noires. Celles-ci proviennent de la mèche devenue trop longue, qui charbonne : il suffit de la "moucher", c'est-à-dire de la rogner à l'aide d'une "mouchette" ou "sysiaux à moucher la chandelle" qui n'apparaissent qu'à partir du XVIe siècle. Jusqu'à cette époque, on éteint les chandelles "à la bouche ou à la main".

La bougie de cire d'abeille est le moyen le plus propre, mais aussi le plus cher, de s'éclairer. Elle était connue des Romains : la cire vient alors d'Afrique du Nord. Au Moyen-Âge, elle est l'apanage des riches, des pouvoirs laïcs et religieux : la cire fait partie des redevances que doivent payer les paysans au prince (la tâche) et à l'Eglise (la dîme). Son diamètre ne doit pas dépasser un centimètre, sauf à la Chandeleur. Elle a l'avantage de brûler sans effets secondaires. Elle est fabriquée par les chandeliers de cire ou ciriers. La mèche ou lumignon est tressée par les fileurs de lumignon.  Le terme de "bougie" n'apparaît qu'au XIVe siècle : il provient de la ville algérienne Béjaïa, précédemment appelée Bougie, qui fournit de grandes quantités de cire d'abeille.

C'est à Michel-Eugène Chevreul que l'on doit la bougie "bon marché". A la suite des travaux de Carl Scheele qui met en évidence la glycérine (1783), il extrait l'acide stéarique des matières grasses d'origine animale (1823) : le produit de base est bien sûr beaucoup plus abondant que la cire d'abeille. La paraffine, distillat solide du pétrole et, beaucoup plus tard, la stéarine d'origine végétale (colza, soja) remplaceront les bougies stéariques de Chevreul.

Ces différents types d'éclairage vont coexister jusqu'au milieu du XIXe siècle. Ils sont utilisés suivant les possibilités financières de chacun et suivant les époques. L'huile et la chandelle de suif sont utilisées par le petit peuple. Les dirigeants, laïcs ou religieux, utilisent tous les combustibles existants en fonction des circonstances et, à partir du XIVe siècle, privilégient la bougie, à l'intérieur et dans leurs déplacements. Dans tous les cas, la lumière obtenue est dérisoire.

Les lampes en cuivre sont fabriquées dès le XIVe siècle par les lampistes ou lampiers. Les lampes en fer blanc arrivent plus tard, à partir du XVIIe siècle : les ferblantiers ou lanterniers fabriquent des lanternes, des chandeliers. C'est justement en ce dernier siècle et à partir du suivant, le Siècle des Lumières (!) qu'apparaissent de nouveaux supports.

Pour les lampes à huile : l'huile (colza, olive, suivant les cultures locales…) monte difficilement par capillarité dans la mèche. Les recherches effectuées à partir de la fin du XVIIIe siècle veulent pallier ce problème.

Jusque vers les années 1775, les lampes sont principalement en métal (cuivre, étain, fer blanc).

  • Lampes simples rondes, piriformes…, à fond plat, sur soucoupe et/ou piédouche, sur colonne, avec anse ou non… Réservoir stabilisé à cardan.
  • Lampes sur tige à hauteur réglable, à un ou plusieurs becs, à réservoir fermé le plus souvent.
  • Lustres, lampe murale… veilleuses de sanctuaires (argent, bronze, cuivre, verre rouge, opaline), dès le IVe siècle.

A partir des années 1775, les lampistes cherchent à améliorer les performances de ces lampes.

  • Vers 1775, invention de la lampe à pompe. Celle-ci, actionnée à la main, permet de faire remonter l'huile d'un réservoir inférieur à un réservoir supérieur contenu dans la bobèche. Elle est souvent en étain.
  • En 1780, J.L. Proust invente la lampe à réservoir latéral ou supérieur au brûleur, dite à niveau constant : une reprise de la lampe de Cassiodore (VIe siècle) reposant sur le principe de la clepsydre égyptienne (lampe horaire). L'huile s'écoule directement sur la mèche par le biais d'un tuyau.

     

   
                                                                                        Lampe de Proust  

 

  • En 1782, A. Argand complète l'invention de Proust en modifiant la mèche qui prend la forme d'un tuyau placé entre deux cylindres métalliques concentriques. La surface de combustion est plus importante, de même que l'apport d'oxygène, d'où le nom de bec à double courant d'air, interne et externe. Pour un meilleur tirage, il ajoute une cheminée en tôle au-dessus de la flamme. Le gain de luminosité de la flamme est réduit par l'opacité de la tôle. Celle-ci est remplacée par une cheminée cylindrique plus haute en verre.
  • Copiant la lampe d'Argand, A.B. Lange modifie la cheminée en créant un renflement à la base prolongé par une cheminée cylindrique plus étroite et donnant ainsi un meilleur tirage.
  • En 1784, A. Quinquet, autre copieur de la lampe d'Argand, monte le réservoir et le bec sur une tige : c'est la lampe de Quinquet. L'inconvénient de ces lampes est l'ombre créée par le positionnement du réservoir.

 

   
                                                                                Lampe de Quinquet sur tige  

 

  • A partir de 1800, plusieurs modèles apparaissent : la lampe Sinombre (sans ombre) de M. Philips où le réservoir circulaire est situé sous le bec ; la lampe Astrale de I. Bordier-Marcet, proche de la précédente, où le réservoir et le bec sont surmontés d'un dôme de verre ; enfin, la lampe de B.G. Carcel où le réservoir se trouve à la base du pied : l'huile est remontée vers la mèche par une pompe immergée entraînée par un mouvement d'horlogerie.

           

   
  • La complexité de l'entretien de ce mouvement d'horlogerie a poussé les lampistes à chercher un système plus simple pour faire remonter l'huile vers la mèche. C'est ainsi que sont conçues les lampes hydrostatiques où l'huile est poussée vers le haut par l'utilisation d'un liquide plus dense (eau, solution d'un sel minéral, mercure…), voire même d'un poids métallique.
  • Vers 1828, nous vient d'Angleterre la lampe dite solaire. Comme dans la lampe Sinombre, le réservoir est circulaire, mais coiffé d'un hémisphère métallique percé d'un trou central réduisant le passage de la flamme. L'ensemble est surmonté d'un globe ou d'une cheminée en verre.
  • En 1837, CLF Franchot remplace le mouvement d'horlogerie de la lampe de Carcel par un mécanisme composé d'un ressort qui vient appuyer sur un piston sous lequel se trouve l'huile. Ce piston est percé en son centre, muni d'un tube par où l'huile remonte sous l'effet du ressort ; à l'intérieur de ce tube se trouve le modérateur proprement dit, une tige métallique effilée à ses deux extrémités. Lorsque le ressort est comprimé au maximum, la montée de l'huile est freinée, et inversement. Ce mécanisme dit "à modérateur" est utilisé jusqu'à la fin du XIXe siècle. A noter que ce mécanisme est adapté sur des lampes en porcelaine aux couleurs plus éclatantes, aux décors plus variés que ceux du cuivre ou du laiton.

                      

   
 

                                                                             Lampe à huile à modérateur

 

 

Dans certaines régions, les lampes métalliques sont remplacées par des lampes en verre

  • Lampe-flambeau avec réservoir rond en haut d'un pied plus ou moins long en métal, en bois, et surtout en verre. On la trouve dans le sud de la France : elle utilise de l'huile d'olive.
  • Globe de dentellière : il n'a pas vraiment sa place dans cet article puisqu'il s'agit d'un globe rempli d'eau ; il permet de concentrer la lumière provenant d'une source quelconque dont la lampe à huile, mais aussi la chandelle, la bougie…).

 

Et le pétrole arrive.

Du moins arriva-t-il à ce moment en Europe occidentale. En effet, il était utilisé depuis l'Antiquité en Orient, en Afrique du Nord…, c'est-à-dire là où il y en avait en abondance, parfois même à la surface du sol, avec des feux quasi inextinguibles, spontanés… effrayant, au début, les populations. Il est alors utilisé dans le bâtiment, la construction navale… et la médecine, accessoirement comme moyen de chauffage et d'éclairage dans les palais.

Dans le monde occidental, les premières utilisations remontent à la découverte de l'Amérique avec les premiers raffinages à la température du soleil. Il est utilisé comme médicament à la fin du XVIIIe siècle. Il en va de même avec le pétrole découvert en Alsace, à Pechelbronn, du XVIe au début du XIXe siècle. Des recherches sur le moyen d'utiliser les huiles dérivant du pétrole débutent en France dans les années 1840. De découverte en découverte, de continent en continent, de pays en pays, la véritable épopée du pétrole démarre en Amérique, en Pennsylvanie, en 1859, avec la découverte de gisements très importants. Le pétrole raffiné arrive en France, à Marseille, en 1862. Dès ce moment, ce combustible devient source de profit pour les États (déjà !) avec la création de taxes sur le pétrole raffiné. Le pétrole brut, par contre, n'est pas taxé ce qui induit la création de nombreuses raffineries. Les huiles minérales ainsi obtenues remplacent rapidement les huiles végétales plus chères et beaucoup moins performantes. Bien que plus fluides et capables d'imprégner la mèche par capillarité, ces nouveaux combustibles nécessitent des brûleurs porte-mèche particuliers. Les industriels anglais, français et surtout allemands vont apporter leurs réponses pour que les lampes soient performantes, économiques et sans danger. Le but est d'apporter à la flamme un maximum d'air, donc d'oxygène, pour obtenir une flamme éclairante. Les brevets ont été très nombreux, mais dérivent, dans l'ensemble, du principe de la lampe d'Argand, avec un guide-mèche plutôt conique que cylindrique, découpé à sa base en triangle pour améliorer l'arrivée d'air : c'est le cas du bec Kosmos fabriqué à Berlin qui sera largement copié. Un autre brûleur à mèche plate sera très utilisé sur des petites lampes. Enfin, une exception, le bec en céramique Barton's fabriqué…en Allemagne.  

                                                     

   

 

Les lampes à huile, moins performantes et plus couteuses à l'emploi, n'ont pas été mises au rebut dans un premier temps. Elles ont fait l'objet de transformations : essentiellement, changement du brûleur ; ajout éventuel d'un réservoir en forme de toupie ; adaptation de la cheminée avec la mèche et le brûleur.

Si les premières lampes à pétrole sont fabriquées dès les années 1840 (A.F. Selligue ; distillat de schistes : mèche plate), c'est à partir de 1855 que commence vraiment l'industrialisation de la production. Sur le plan technique, les innovations ne sont pas vraiment marquantes d'un pays à l'autre, d'un lampiste à l'autre : elles concernent surtout l'amélioration de l'apport d'air au niveau de la flamme à l'aide d'un tube central vertical ou d'un ventilateur. Par contre, les matériaux (tôle, étain, laiton, métal argenté, régule, bronze, faïence, porcelaine, verre, opaline, cristal…), les formes, les décorations, les couleurs évoluent : l'imagination artistique n'a pas de limites. Il est impensable de les évoquer ici. Nous conseillons au lecteur particulièrement intéressé de consulter le livre de Bernard Mahot "Les lampes à pétrole" : l'iconographie y est remarquable.

Cette production dure près d'un siècle, même si d'autres sources d'éclairage arrivent sur le marché. Dans un livre scolaire de mars 1946, on peut lire : "Encore actuellement, dans les campagnes, l'électricité n'a pas détrôné partout la lampe à pétrole" ou "Et demandez à vos parents depuis quand l'électricité éclaire votre village… si toutefois votre village en profite !"

Autre produit obtenu à partir du raffinage du pétrole, l'essence va avoir aussi son heure de gloire pour l'éclairage. Pour beaucoup, lampe à essence et Charles Pigeon sont synonymes : on parle volontiers d'une "Pigeon" pour désigner une petite lampe d'intérieur. Charles Pigeon n'est, à ses débuts, qu'un vendeur et un réparateur de lampes, à huile, à pétrole, à essence. Il crée sa propre lampe à essence en 1884, sans abandonner pendant quelques années encore la vente d'autres types de lampe. En fait, C. Pigeon arrive très longtemps après les premiers essais d'éclairage utilisant comme combustible des substances organiques volatiles (huiles ou essence de schiste, térébenthine, alcool, hydrocarbures), et, ce, dès 1838. Les brevets déposés pour ces inventions n'ont pas de suites industrielles. Il faut attendre 1862 pour qu'enfin un brevet débouche sur une fabrication de petites lampes conçues par A. Mille qui seront souvent copiées. Ces lampes à fond plat, en fer blanc, en laiton, en cuivre, de forme variable (tasse renversée, cylindre, toupie, ou sur tige, sur pied…), à petite cheminée cylindrique, mesurent entre 10 et 15 cm de hauteur. La puissance d'éclairage est faible, mais la consommation d'essence est faible, donc économique, et sans odeur, ni fumée. Parmi les lampistes, citons pour mémoire Gardon, JW§B, Péret-Voituret à Mâcon, Lempereur et Bernard à Paris, Croissandeau d'Orléans, Maris et Besnard à Paris, Perrier à Aubenas, Gaudard à Morbier (encore en activité)…, sans compter ceux, nombreux, qui sont restés anonymes. Si le combustible est contenu liquide dans les premières lampes, avec les risques d'explosion qui en résultent, les lampes vont ensuite contenir une substance qui absorbe l'essence, évitant tout écoulement en cas de renversement. : éponge, poil de lama, feutrine… Le succès de ces lampes économiques est confirmé par la création de lampes beaucoup plus esthétiques qui ont leur place dans les intérieurs bourgeois : lampe sur pied avec abat-jour, verrine de couleur, bougeoir, chandelier, en verre, en porcelaine, douille s'adaptant aux anciens bougeoirs (à bougie). Encore une fois, l'imagination des lampistes est sans limite, celle des acheteurs potentiels également.

     

   
                                                                                Lampe à essence type Pigeon  

 

 

L'histoire de l'éclairage au pétrole est comparable à celle de l'éclairage au gaz, du moins chronologiquement. Celle-ci démarre en Chine au IVe siècle av. J.C. avec l'utilisation de gaz naturel obtenu par forage de puits. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, que le gaz apparaît en Europe : obtention d'un fluide inflammable par distillation de charbon, vers 1726, par Stephen Hales. Les propriétés de ce gaz sont décrites en 1733. La découverte reste sans suite. Ce n'est qu'en 1790 que l'anglais W. Murdoch utilise pour la première fois le gaz de houille pour éclairer l'intérieur, puis l'extérieur de ses ateliers et, enfin, sa propre maison. En France, P. Lebon fait breveter en 1799 un "Thermolampe" alimenté par un gaz provenant de la distillation de bois. Les recherches les plus importantes se situent en Angleterre, dont le sous-sol est riche en houille. La qualité du gaz est liée au mode de distillation. Celle-ci est améliorée par passage du gaz sur de la chaux. Ce combustible est alors utilisé pour l'éclairage des rues, d'abord dans un quartier de Londres en 1807, dans toute la ville en 1812. En France, à Paris, les premiers essais concernent l'Hôpital Saint-Louis et quelques lieux ouverts comme les jardins du Luxembourg. A partir de 1817, il est utilisé pour l'éclairage public et celui des particuliers, même si l'intensité lumineuse et la stabilité de la flamme ne sont pas vraiment satisfaisantes. Les lampistes se penchent alors sur l'invention d'un bec plus performant, d'abord en aplatissant la flamme (bec éventail-1840 et Manchester-1868), puis en l'enfermant dans une cheminée (bec Siemens-1880), enfin en l'entourant dans un manchon incandescent qui, grâce au chauffage produit par la flamme, donne une intensité lumineuse beaucoup plus importante et régulière que la flamme elle-même (bec Auer-1895).

 

       
      Évolution des becs de gaz                          Bec bougie à 1 ou 2 jets                           Becs papillon ordinaire et conjugués  

 

Les conséquences de cet éclairage public au gaz sont multiples : une meilleure sécurité dans les rues, la création de nombreuses unités de production de gaz, l'allongement du temps de travail, en particulier en hiver, une diminution de la facture d'éclairage pour des performances meilleures par rapport aux huiles, végétales ou minérales.

Il est intéressant d'ouvrir ici une petite parenthèse consacrée à l'histoire de l'éclairage public. Les premières démarches officielles à Paris, beaucoup plus tard en Province, remontent à Philippe V, en 1318, qui fait installer une chandelle devant le tribunal du Châtelet pour éloigner les malfaiteurs : une chandelle pour toute la ville ! Pour les sorties nocturnes, les plus riches se faisaient accompagner par des valets  porteurs de torches qui évitaient, tout de même, certaines rues malfamées. Le petit peuple se contentait de rester chez lui ou, en cas d'obligation, utilisait une escouse, petite lanterne à chandelle. En 1558, Henri II demande aux bourgeois de disposer un falot à l'angle de chaque rue, à leurs frais, toutes les nuits de 22h à 4h. Cette disposition fait long feu, même si elle fait l'objet d'un nouvel édit en 1594. Au XVIIe siècle, sont proposés des porte-flambeaux et porte-lanternes à louage. En 1670, Louis XIV renouvelle cette obligation : le lanternes à chandelles sont suspendues à des potences murales distantes les unes des autres de 20 m. L'allumage se fait sur l'ordre d'un sonneur : l'éclairage doit durer jusqu'à 5 heures en hiver. Le nombre de lanternes augmente, à la charge de l'Etat, mais moyennant une taxe : les mèches des chandelles charbonnent et doivent être mouchées toutes les heures. A partir du milieu du XVIIIe siècle, apparaissent les réverbères à huile de colza (au lieu d'huile de tripes..!) qui seront équipés, plus tard, de becs d'Argand. L'éclairage au gaz devient prédominant progressivement dès 1829. Ce gaz est acheminé à travers des conduits en bois. L'allumage et l'entretien sont réalisés par des brigades d'allumeurs. Ce type d'éclairage concurrencé par l'électricité à partir de 1840, disparait en 1946, à Paris, bien sûr...

 

       
           Escouse                               Falots de Henri II (1558)                                           Lanterne à chandelle  (1670)  

 

     
                                     Réverbère à huile                                                                        Réverbère à gaz  

 

Fermons la parenthèse.

 

Le dernier combustible à être utilisé avant la déferlante de l'électricité est le gaz acétylène. Ce gaz est découvert en 1836 par E. Davy. H. Moissan invente une lampe à deux réservoirs, en 1892, pour l'utiliser. Cette lampe comporte dans sa partie supérieure un réservoir d'eau et, en dessous, un conteneur de carbure de calcium. Le contact de l'eau sur ce sel provoque le dégagement d'acétylène, gaz hautement inflammable et donnant un éclairage intense. Ce procédé est utilisé pour l'éclairage public, mais surtout pour l'éclairage des véhicules : vélocipèdes, motocyclettes, automobiles. Par contre, il l'a rarement été dans les habitations privées.

 

   

 

On retrouve ce modèle en différentes tailles dans le catalogue de Manufrance de 1930. Il peut être associé à une applique ou à une suspension. A noter que l'acétylène est toujours utilisé de nos jours en spéléologie.

D'autres combustibles ont été utilisés avec plus ou moins de succès : l'alcool, l'essence de térébenthine, le benzol et le lusol (liquide proche de l'acétylène)…

 

     

 

Toutes ces lampes n'auraient aucun intérêt s'il n'est pas possible de faire brûler le combustible. Dans la plus haute Antiquité, voire la Préhistoire, deux moyens sont utilisés :

- la percussion, en frappant avec un silex une pierre composée de pyrite (disulfure de fer), on détache d'infimes particules devenues incandescentes qui mettent le feu à une herbe sèche ou à de l'amadou issu d'un champignon.

- le frottement, notamment en faisant tourner une baguette de bois contre un autre morceau de bois.

Beaucoup plus tard, les grecs utilisent l'énergie solaire concentrée sur un point grâce à un miroir concave. Les romains connaissent l'effet des rayons solaires, le frottement de deux pièces de bois, mais surtout réinventent la percussion en remplaçant le silex par un instrument en acier en forme de "C" ; ils utilisent à la place des brins d'herbe sèche des petites baguettes de bois imprégnées de soufre. Ce "briquet" romain sera utilisé très longtemps par les bergers. Ce "C" d'acier (ou d'argent pour les rois) porte au Moyen-Âge le nom de fusil (foisil, fuzil, fuisil…). L'arme à feu en tire son nom. Les allumettes soufrées sont connues dès le XIVe siècle, peut-être même depuis l'Antiquité : ce sont des petits bouts de bois imprégnés de soufre à une ou deux extrémités qui ne s'enflamment que lorsqu'on les met en contact avec un feu existant. Il faut attendre la fin du XVIIIe siècle pour la chimie apporte de nouvelles solutions : en 1773, le pyrophore de Pingeron, un mélange complexe qui ne fait que brûler au contact d'un feu existant. C'est, ensuite, la découverte du phosphore et du chlorate de potassium (1788) : ce dernier, mélangé à du soufre, s'enflamme en présence d'acide sulfurique. D'où l'idée de Chancel d'imprégnée une tige de bois de ce mélange sur lequel on passe de l'acide sulfurique à l'aide d'un pinceau d'amiante (!) : l'allumette est née sans profit pour son inventeur qui vend l'idée à B. Fumade. C'est le point de départ de la vente du briquet Fumade, briquet oxygéné, allumettes oxygénées. Si cette invention est un véritable progrès, elle n'est pas vraiment fiable : humidification du mélange qui devient inactif, et surtout, risques d'explosion lors de la préparation qui sont à l'origine de plusieurs accidents mortels (années 1810 – 1820). D'autres briquets utilisant les mêmes produits suivent : ceux de Chevalier (1811), de Renon (1820), avec les mêmes inconvénients.

D'autres essais sont réalisés avec le phosphore découvert en 1669, qui a la propriété de s'enflammer au contact de l'air. Des essais sont réalisés dès la fin du XVIIIe siècle. Les briquets phosphoriques à tube de verre (ou métallique) font leur apparition en 1809 : le briquet Derosne (1816) est constitué d'un tube contenant le phosphore. Par contact, une petite tige de bois est imprégnée de quelques particules de phosphore, puis frottée sur une surface plus ou moins rugeuse, ce qui provoque l'inflammation du phosphore.

Les véritables allumettes à friction arrivent en 1829 : le soufre est remplacé par du sulfure d'antimoine mélangé avec du chlorate de potassium. Elles sont commercialisées dans des boîtes avec frottoirs. Comme avec tous les sulfures, l'odeur dégagée est très désagréable. En 1831, C. Sauria ajoute du phosphore blanc pour diminuer les odeurs, mais le risque d'explosion est toujours présent lors de la fabrication et la manipulation de cette substance est source de maladies osseuses pour les ouvriers. Vient ensuite l'allumette-bougie entourée de cire, puis, en 1855, l'allumette de sécurité de J.E. Lundstrom ou G.E. Pasch (?), tous les deux suédois. Le mélange est constitué de sulfure d'antimoine, de dioxyde de manganèse et de chlorate de potassium tandis que le frottoir contient poudre de verre et phosphore rouge.

Une taxe sur les allumettes est instaurée en 1871. Elles deviennent monopole d' Etat en 1872.

 

 

Finalement, l'électricité arrive. Volta invente la première pile en 1800. Davy réalise la première lampe électrique en reliant des piles de Volta à des fils conducteurs terminés par des pointes de charbon de bois, avec pour résultat une étincelle très lumineuse. La première ampoule électrique est conçue en 1876 par Edison : à l'intérieur de l'ampoule, il réalise le vide. Des filaments de bambou remplace le charbon de bois.

 

       
                                     Lampe de Davy                                                                       Ampoule d'Edison  

 

Nous en resterons là pour cet historique qui n'est, bien sûr, qu'une approche, un résumé. Dans ce même article, nous vous présenterons les lampes dont nous disposons. Chaque "suite" vous sera signalée en page d'accueil dans la rubrique "En bref".

 

 

Bibliographie

Catalogue Manufacture Française d'Armes et cycles 1930, Le Manufrance du collectionneur, éditions du Pécari, 2000

Nouveau dictionnaire de la vie pratique, Librairie Hachette, 1923

E.Chancrin et F.Faideau, Larousse Ménager illustré, Librairie Larousse, 1926

A.Carlier Histoire de l'éclairage n° 35 Bibliothèque de Travail, L'imprimerie à l'Ecole 1946

B.Mahot, Les lampes à huile, Massin Editeur, 2005

B.Mahot, Les lampes à pétrole, Editions Massin, 2006

B.Mahot, Les lampes à essence, Edirions Massin, 2003

B.Mahot, Les lanternes, phares et fanaux, Doyen éditeur, 2012

MEGE   Histoire de l'éclairage public à Paris

Book Wiki  L'éclairage au gaz

Wikipedia Allumette

Persée Les pharmaciens et la découverte des allumettes et briquets

L'Anticopédie : Comment allumait-on le feu dans l'Antiquité 

 

 

2 LAMPES À HUILE

Comme nous l'avons vu dans l'histoire, les premières lampes à huile arrivent "sur le marché", il y a 20 000 ans. Les mers occupent une place importante : les coquillages vides servent de récipients.

                                     

   
 

                                       Coquilles Saint-Jacques Ø 11 (année 2021 : elles étaient très bonnes !)

 

 

Autre récipient de l'époque, une pierre creuse naturelle ou creusée à l'aide d'un silex.

        

   
                                                                      Pierre creuse naturelle avec poignée  L 11  

 

Franchissons des milliers d'années pour arriver à l'époque romaine. Les lampes en terre crue, puis cuite, ont fait leur apparition depuis quelques centaines d'années en Égypte, en Grèce..., avec des décors très variables, éventuellement plusieurs becs.

 

     
                                                            Lampe romaine en terre cuite Ø 9,5  

 

Pour les plus riches, ces lampes peuvent être en bronze.

  

     
                                                                          Lampe romaine en bronze   h 6  (copie)  

 

Encore un grand bon dans le temps et nous arrivons aux XVIIIe et XIXe siècle. Les formes des lanternes évoluent pour donner une lumière plus intense : c'est le travail des lampistes et des ferblantiers. Certaines de ces lampes sont de simples récipients en fer blanc ou en laiton. Elles sont munies d'un crochet qui permet de les tenir et surtout de les suspendre. Elles sont utilisées également par les mineurs : ce sont les rats de cave (voir notre article : Mineur : l'éclairage).

                                  

   
                                                                     Rat de cave en laiton h 22  

 

 

Dans toutes ces lanternes, la flamme n'est pas protégée du vent. Pour éviter ces extinctions dans les courants d'air, réservoir et mèche sont placés dans une cage de verre. Les plus petites lanternes peuvent être utilisées à l'intérieur. Celles que nous vous présentons sont plutôt destinées aux déplacements extérieurs, privés ou parfois professionnels.                     

 

   






 
                                                Petite lanterne à huile, avec fumivore et anse h 22  

 

     

     
                      Lanterne à huile avec croisillons de protection des vitres, fumivore (manque l'anse)  h 21  

 

La plupart de ces lampes disposent d'une molette extérieure pour remonter la mèche. Le réservoir est sur une plaque coulissante qui permet de le sortir facilement.

 

   

 
                   Lanterne à huile, avec fumivore, à support de mèche amovible, qui sert de cache au trou du réservoir  h 24  

 

 

     
                           Lanterne à huile avec fumivore : un cache tournant obture le trou du réservoir  h 22  

 

Ces lanternes ont quatre faces translucides. Les suivantes n'en ont que 3, parfois 2 ou 1 : des poignées situées à l'arrière permettent de les transporter.

 

       
                      Lanterne à huile avec fumivore en fer blanc, à poignées en laiton, à réservoir sur coulisse h 20  

 

 

       
  Lanterne à huile (?) avec fumivore (a minima), verre ovale biseauté très épais, poignée flottante à l'arrière et réflecteur  h 13,5  

 

 

     
 

    Lanterne à huile, avec fumivore, poignée sur le sommet. Marque  E T. La coulisse se termine par un repli qui permet
    de sortir sans difficulté le réservoir  h 14.

 

 

 

     
                            Lanterne à huile avec fumivore, poignée bois. DRGM "18815 (?)" : origine allemande  h 14,5  

 

 

     

 

     
  Lanterne à huile avec fumivore et réflecteur. Verres biseautés très épais, anses dessus, derrière et crochet de suspension (poche)  h 15.  

 

 

       
      Lanterne à huile avec fumivore. Anses dessus, derrière et crochet de suspension (poche). Anneau pour tirer la coulisse  h 15.  

 

 

       
       Lanterne à huile avec fumivore, peinte en noir (?), y compris le réflecteur. Anse dessus et crochet derrière (poche)  h  14.  

 

 

       
             Lanterne à huile peinte en doré, avec fumivore et réflecteur. Anse dessus et crochet derrière (poche)  h 15.  

 

Moins fréquentes, les lanternes cylindriques sont souvent plus grandes, mais surtout plus esthétiques.

 

     
 

                               Lanterne à huile à corps cylindrique, avec fumivore. Anse et poignée fixe,  h 20

 

 

 

Les lanternes suivantes sont dites de "Policeman" dans le catalogue de Manufrance de 1910. Ce sont des lampes sourdes, c'est-à-dire que "celui qui la porte voit sans être vu et qu'il en cache entièrement la lumière quand il veut" (Wiktionnaire). En tournant le fumivore, on cache la lumière.

 

       
                         Lanterne sourde à huile, dite de Policeman. Verre loupe. Anse et crochet à l'arrière  h 16  

   

 

       
     Lanterne sourde à huile, avec fumivore, dite de Policeman. Le réflecteur est constitué par le corps cylindrique. Verre loupe. Anse et   
   crochet à l'arrière  h 19.
 

 

 

       
    Lanterne sourde à huile, avec fumivore et réflecteur rond, dite de Policeman. Verre loupe. Anse et crochet à l'arrière  h 17.  

 

 

       
  Lanterne sourde à huile, avec fumivore, dite de Policeman. Verre loupe. Anse et couloir de suspension à l'arrière. Le réservoir et le bec sont maintenus à la base grâce à deux crans opposés. Marque GÉNIÈS  h 20.  

 

 

Nous l'avons déjà signalé : la plupart de ces lampes pouvaient être utilisées à l'intérieur et à l'extérieur pour tout déplacement nocturne. Les lanternes sourdes Policeman étaient même très certainement utilisées à l'extérieur uniquement, mais…

Nous possédons tout de même une lampe réservée à l'intérieur, entièrement en verre, trouvée surtout en Provence.

 

   














 
                                                         Lampe à huile provençale en verre monobloc  h 27  

 

 

     

 

     
                                           Lampe à huile, à modérateur. Motifs à perles et épis de blé.  h 37  

 

 

Une autre catégorie bien particulière : les lampes veilleuses de sanctuaire. Là encore, nous n'avons pas de beaux lustres ouvragés en bronze doré ou non, ou en verre rouge, en cristal. Nous ne disposons que de petites veilleuses composées d'un flotteur en liège recouvert d'aluminium sur lequel on place une mèche. Le tout est placé dans un récipient contenant de l'huile. La flamme peut brûler 48 h.

 

     

 

   
      Veilleuses de sanctuaire à huile  

 

 

Pour remplir les réservoirs, on utilise un bidon en tôle.

   
                                                                                       Bidon d'huile  h 25  

 

Encore une fois, cette présentation est bien modeste. Nous nous sommes intéressés à ce sujet tardivement. Compte tenu des circonstances actuelles, nous ne cherchons plus à acquérir par achat de nouvelles pièces, même si nous acceptons toujours les dons. Nous aurions pu parler de lanternes en métal (tôle peinte, cuivre fondu, laiton, étain…) ou en céramique du Moyen-Âge, à un ou plusieurs becs, à pied, sur tige ou suspendues… Sans compter les lampes à réservoir circulaire dites "astrales", ou les lampes solaires, les lampes à pompe, à mouvement d'horlogerie, hydrostatiques…

 

 

3 LANTERNES À BOUGIE

Dans l'historique, nous avons vu que la bougie de cire d'abeille est réservée aux classes dirigeantes et, ce, depuis l'époque romaine : la cire est rare et donc chère. Le peuple doit se contenter de chandelles de suif très polluantes (fumée, odeur). La révolution arrive en 1823 avec la découverte de la stéarine.

La fabrication des bougies fait intervenir plusieurs techniques, comme le trempage répété de mèches en coton dans un bain de cire chaude liquide. A une plus petite échelle, on utilise un moule en fonte : nous avons trouvé l'appellation "moule de curé" (!?).

 

     

       

     
                                              Moule à cierges/bougies Mirabilis de GUILLON fin XIXe siècle  

 

 

Élément indispensable, l'allumette :

                       

     
                                Boîtes d'allumettes soufrées et suédoises (voir plus haut  "1 L'Histoire")     7,5 x 4,7 x 2,8  

 

 

   
                                                                             Allumettes-bougies cirées L 2,6  

 

        

   

 

     
                                           Pyrogène ou porte-allumettes avec frottoir en faïence  h 9  base Ø 9  

 

Les bougies sont prêtes. Il ne reste qu'à les mettre sur leur support.

Le chandelier à tige hélicoïdale est sans doute le plus ancien de notre collection : XVIIIe – XIXe siècle. La hauteur du binet est réglée en fonction de ce qui reste de la chandelle ou de la bougie.

  

   
                                                       Chandelier en fer forgé à tige hélicoïdale, socle en bois  h 19  

 

 

       
                                              Flambeau aux multiples décors (laiton nickelé ?  église ?)  h 24  

 

 

   
                                                                 Chandelier en fer peint et laiton (église ?)  h 19,5  

 

 

   
                                         Flambeau, Chandelier (?) en métal argenté, décor perlé,   h 6,5 (années 1950)  

 

 

 

   
                                                           Paire de chandeliers à binet coulissant en laiton   h 20  

 

 

   
                                                   Chandeliers et lampes à huile à douille, binet coulissant,
                                 en laiton ou cuivre massif     1  h 19,5   2  h 18   3  h 18,5   4  h 7,5   5  h 12
 

 

Ces chandeliers en laiton datent le plus souvent de la seconde moitié du XIXe siècle.

 

  

   
                                               Les lampes à douille ou lampions en place sur les chandeliers
 

 

A gauche (4), le lampion est à huile, à droite (5), il est à essence.

 

     
                                  Détails du lampion de droite avec le bouchon relié par une chaînette à la molette  

 

 

     
                  Paire de chandeliers en fer forgé   h 31  (années 1950 : : Michel Zadounaïsky, ferronnier d'art installé à Lyon)  

 

 

   
                                                               Paire de flambeaux en verre   h 17  (années 1950)  

 

Autre production importante du XIXe siècle, le bougeoir. Appelé au XIIIe siècle palette, porte-cire, platine, cuiller, cuiller à chandelle…, il reçoit cette appellation au XVIe siècle. Pour le plus grand nombre, il est en tôle émaillée blanche, de couleur, avec décorations. Il peut être également en aluminium, en fer forgé, en métal argenté… On le retrouve en vente dans le catalogue de MANUFRANCE de 1952.

 

 

   
                       Bougeoirs émaillés à décor floral avec anneau latéral de préhension  h entre 6 et 7  

  

 

 


   
                      Bougeoirs monochromes émaillés avec liseré et anneau latéral de préhension  h entre 5 et 7  

 

 

 
   
 

Bougeoirs monochromes avec anneau ou languette de préhension.
Le binet blanc est percé de fentes pour enlever les restes de bougie.  
h entre 5,5 et 7

 

 

 
   
                                        Bougeoirs à stries creuses droites ou courbes, à anneau   h entre 7 et 6  

       

 

 

   
                        Bougeoirs carrés ou triangulaire émaillés (1, 2, 3) ou fer peint (4) à anneau  h entre 4 et 5  

 

 

 

Fabricant  1 et 2  : G B N

 

       
 

                                                                4 BREVETÉ S.G.D.G. à binet autobloquant

 

 

 

 

   
                                            Bougeoir émaillé style shabby avec anneau de préhension   h 6  

      

 

 
   
                                                    Bougeoir en aluminium à languette, décor perlé   h 5  

           

Autre type de petite lampe d'intérieur, les lampes dites sourdes : elles permettent de voir, mais empêchent d'être vu.

   

 

     
                                         Lampe sourde avec anse arrière, verre intérieur, manque le fumivore h 15,5  

 

 

     
                                                      Lampe sourde avec anse arrière, fumivore, sans verre   h 14  

 

La troisième est entière et mérite quelques remarques. De forme également cylindrique, elle est en laiton nickelé. Le "verre" de protection est en mica. B Mahot en présente une très proche dans les lampes de chemin de fer. Nous avons préféré la classer dans les lampes domestiques à cause de sa décoration en forme de cœurs.

     

     

 

     

 

     
                             Lampe sourde avec double anse et poignée rétractable servant de porte-bougie   h 16/24  

 

Dernière petite lampe utilisable uniquement à l'intérieur, ce support qui vient s'encastrer dans l'épaisseur d'une planche (table, autre meuble ?) : nous avons trouvé l'appellation "lampe d'épaisseur". On peut penser également que cela permet simplement d'inclure une boîte d'allumettes : 2 en 1 ! A confirmer.

 

   
                                                                                  Lampe d'épaisseur   h 5,5  

 

 

Les lampes suivantes sont toutes en tôle, peinte ou non. Elles sont utilisées surtout à l'extérieur

 

     
      Lanternes à bougie, avec fumivore, anneau de préhension    h 27       25 (grille de protection)         

 

 

     
  Lanternes à bougie avec fumivore, anneau de préhension, poignée à gauche   h  30    26  

 

 

     
  Lanternes à bougie, avec fumivore ouvrable et grille de protection     h 29     28  

 

 

       
  Lanterne à bougie avec fumivore, anneau h  29                   Lanterne à bougie avec anneau, fumivore ouvrable   h 29  

 

 

A côté de ces lampes, on trouve également des veilleuses constituées de bougies stéariques. Les grands magasins en vendent, les fabricants sont nombreux. Il nous reste quelques fiches publicitaires.

  

     
    Veilleuses Astrale vendue par le premier grand magasin, "AU BON MARCHÉ", fondé en 1852 par Aristide et Marguerite Boucicaut.  

 

 

 

 




   
  Veilleuse des "Grands Magasins du Louvre" fondés en 1855  

 

 

   
 

Veilleuse du "Printemps" fondé en 1865.

 

 

 

   
    Veilleuse LACORRE FRÈRES : fiche quasi identique à celle des grands magasins du Louvre  

 

 

   
   
                                                Autres fiches LACORRE :  LACORRE'S et LACORRE FRERES  

 

 

   
                                                       Veilleuse de la Coopérative SADLA fondée en 1899  

  

 

De la plus petite à la plus grande, nous présentons à nouveau cette magnifique paire de lanternes à bougie : servait-elle à des véhicules hippomobiles de luxe ou à éclairer la porte d'entrée d'une maison bourgeoise ? Peut-être aux deux !?

 

 

   

 

   

 

     
 

Paire de lanternes hexagonales à poignée, en laiton. Chapiteau rond à deux étages, à parements en bronze (guirlandes et perles) retrouvés sur la base du corps, le culot et la poignée.

Bougie. Modèle pour carrosse ou entrée de maison (?)…

Quatre vitres incolores trapézoïdales, biseautées, plates. Deux faces aveugles avec réflecteur central en lune ; porte-bougie en laiton.

Dimensions : L tot. 81 ; corps : h 16   l 23 ; réflecteur Ø 14 ; vitres et faces aveugles : 9 - 7 x 14,8.

 

 

 

Restent à voir quelques ustensiles utilisées pour l'entretien de ces lanternes à bougie.

Les mouchettes servent à couper les mèches qui ont déjà brûlé et dégagent une fumée noire. Ce sont des ciseaux munis parfois d'une petite boîte où les bouts de mèche sont recueillis.

   

     

 

 

 

   
                                                    Mouchettes  1 L 17,5 avec boîte à ressort    "NOUNOT"  ?
                                                                       2 L 15,5
 

     

Pour éteindre la flamme, on utilise soit "la bouche, soit les doigts", soit un étouffoir.

  

   

 

     
                                                                 Étouffoirs  1 en fer forgé L 18
                                                                                 2 en laiton nickelé (?) L 13
 

 

Sur le deuxième, on peut lire "DÉPOSÉ"  et voir une gravure (fleur de lys ?)

 

Nous n'en avons pas terminé avec les lampes à bougie à usage domestique : nous en verrons d'autres dans le dernier chapitre consacré à des lampes particulières, le plus souvent d'extérieur.

 

4 LAMPES À PÉTROLE

 

Nous avons vu que certains combustibles étaient source de fumées et d'odeurs. Si ces problèmes ne peuvent pas être corrigés avec le suif, un bon réglage de la mèche et de la cheminée peuvent pallier cet inconvénient. Il faut juste suivre les conseils du fabricant.

Les becs ou brûleurs, toujours en laiton, sont principalement des Kosmos ou des Matador. Le premier possède à sa base une ouverture en forme de triangle qui augmente l'afflux d'air au sein de la flamme. Le deuxième est surmonté d'un disque que la flamme doit contourner, élargissant ainsi sa surface. Leur taille est indiqué en ligne, douzième partie du pouce, soit 2,25 mm, indiqué 1"'. A citer également le Flachbrenner, un brûleur bombé simple à mèche plate et le bec en céramique Barton's

La cheminée est à étranglement, à boule, bombée (différent suivant que la mèche est plate, cylindrique et double).

La forme (plate ou cylindrique) et la qualité de la mèche sont également primordiales : suivant ses performances, elle est marquée d'un fil violet, bleu, vert ou rouge. Nous en verrons plusieurs modèles, frangés ou non.

 

Nous allons d'abord voir des lampes dont l'utilisation domestique n'est pas prouvée, mais vraisemblable. Certaines ont pu éclairer des bureaux ; d'autres sont une partie d'un ensemble méconnu. A l'exception du bec Barton's, tous les autres sont à double courant d'air et galerie porte-verre.

 

   





 
                                                             Lampe à pétrole à bec Barton's   h 10  

 

 

   












 

 Les lettres H S sont les initiales de Hugo Schneider, lampiste à Leipzig.

 

     
                           Lampe à pétrole, à bec Kosmos et mèche frangée cylindrique, fond en laiton, marque  H S     h 17  

 

  

   

 

 

     
                         Lampe à pétrole sur coulisse, mèche plate. Marque  LUCHAIRE A PARIS  h 10  socle 15 x 13,5  

  

On connaît la marque LUCHAIRE très impliquée dans les lampes de chemin de fer. Sur le socle, on peut également lire :

A * N  et sur la molette : BEC RIVE  T H  B.S.G.D.G. Le "bec rivé" est inventé en 1862 par Blazy et Luchaire. Deux éléments qui peuvent permettre une meilleure identification : réservoir de lampe de bureau, d'atelier ou de signalisation !?

 

 

     

 

       
 

                                       Lampe à pétrole à bec Kosmos, à 2 mèches concentriques, réservoir en laiton.

                                       Marque :       L. DORVAUX                             h 13,5  réservoir 13 x 13 x 3,5     
                                                           CONSTRUCTEUR 
                                                                   PARIS

 

Il est difficile d'imaginer cette lampe avec une base en laiton dans un atelier. Mais comme LUCHAIRE, DORVAUX a travaillé pour les compagnies de chemin de fer. A noter la présence des deux mèches cylindriques concentriques.

 

 

   

 


 

 

 

     
                     Lampe à pétrole, à mèche plate et aération basse. Marque   VICTOR   STANDARD   h 10 Ø 11  

 

Sur la molette, on peut lire MADE IN U.S.A. La coiffe porte-mèche est montée sur charnière. L'anse est percée pour accrochage sur un mur.

 

 

   

 
                                               Lampe à pétrole, à bec Kosmos, anneau pour applique  h 18  

 

 

     
 

Lampe à pétrole à bec Kosmos avec double réservoir et anneau d'accrochage pour applique murale.
La molette ornée de 16 flèches appartient à la marque PIGEON  h 20

 

 

 

Passons à des lampes plus sûrement d'usage domestique.

 

   







 
                                                  Veilleuse à pétrole de chevet (!?)à mèche plate, verre bombé  h tot. 16  

 

 

   












 
                                                                        Lampe à pétrole, mèche plate  h 16  

 

 

   










 
                                    Lampe à pétrole à bec Kosmos. Marque  UNIS FRANCE  PARIS   h 17  

                        

La forme du réservoir permet d'utiliser cette lampe soit sur une table, soit dans une suspension. Lampe fabriquée par la Société industrielle d'articles d'éclairage (S.I.A.E.C.) fondée à Paris, en 1903.

 

          

   












 

 

       
                                               Lampe à pétrole à bec Kosmos et mèche cylindrique tissée    h 20  

                   

Le bec est fabriqué par l'entreprise Gaudard, fondée en 1869, à Morbier, dans le Jura.

La cheminée vient de la verrerie de Choisy-le-Roi. A côté de la molette habituelle, une clef permet de faire monter la galerie, grâce à une crémaillère (photo de gauche), pour allumer la mèche et étouffer la flamme, sans toucher le verre. Comme la précédente, cette lampe peut être placée sur table ou dans une suspension.

 

   
















 
                               Lampe à pétrole avec poignée, bec Kosmos, utilisable sur table ou en applique  h 22  

 

 

   

















 
                                          Lampe à pétrole en étain, bec Kosmos, avec anse   h 33  

 

On retrouve sur la molette le "G" de l'entreprise Gaudard.

 

 

   
















 

 

   








 
                                            Lampe à pétrole, utilisable sur table ou suspension, bec Kosmos.
                                          Marque W & W  KOSMOS VULKAN   h avec cheminée 39
 

 

A l'origine, les initiales W & W sont celles de Wild et Wessel, lampistes à Berlin à partir de 1855. Ces initiales ont été reprises ultérieurement par d'autres fabricants, notamment aux Etats-Unis, qui travaillaient pour le compte d'Hugo Schneider, repreneur de l'entreprise Wild & Wessel.

 

 

   

















 









 
                             Lampe à pétrole, bec Kosmos. Marque AUGUSTA BRENNER   h avec cheminée 40  

 

La marque Augusta,  avec les initiales O.M. entremêlées, est produite par Otto Müller, lampiste à Berlin.

 

   





 

 

     
  Lampe à pétrole, à cheminée opaque, à brûleur Matador 15"' AUGUSTA BRENNER. Marque W & W KOSMOS VULKAN
(voir plus haut). L'étoile figure sur le bouchon du réservoir. h avec la cheminée 43
 

 

 

   



 
             Lampe à pétrole sans marque, à belle cheminée bombée, à brûleur Matador. La molette se trouve à droite, sur le réservoir.
           h avec la cheminée 50.
 

 

 

Toutes les lampes que nous venons de voir sont en métal : fer blanc, tôle, cuivre, laiton, sans décor particulier. En voici quelques autres qui, à elles seules, constitue un décor.

 

         

 

     
  Lampe à pétrole (électrifiée) à bec Kosmos, colonne réglable en hauteur, socle en régule. Marque R.DITMAR.WIEN. h 32  

        

La société Rudolf Ditmar, à Vienne, en Autriche, a produit des brûleurs à pétrole et à essence de 1841 à 1950. Elle a créé des succursales à Prague, Budapest, Munich, Rome, Lyon, Bombay…

 

 

   










 
         Lampe de travail à pétrole, à tringle, à bec Kosmos. Réglage en hauteur à vis. Manque la molette. h 41,5  réservoir 15,5 x 5.  

 

 

 

     















 
   Lampe à pétrole dite "PARISIENNE" à abat-jour en cuivre repoussé, décoré de 3 cabochons en verre rouge, terminé en rideau de perles.
 Brûleur Kosmos. Marque IMPORTÉ D'ALLEMAGNE.  h 53
 

 

 

 

     

 

   




 









 
                                Lampe à pétrole en verre, à brûleur Kosmos. La colonne transparente est incrustée de 4 spirales.
                              Marque  BEC ROND PARISIEN   J  R. Cheminée en cristal 10"'. h 56
 

 

B. Mahot présente une lampe très proche produite à Sars-Poteries (59 – Musée du verre).

 

 

   














 












 
        Lampe à pétrole à brûleur Kosmos. Pied en cuivre, Toupie en verre lie de vin, cheminée en cristal recuit 14"'. h 52,5  

 

La molette sans marque a été utilisée par les établissements Gaudard cités plus haut.

 

 

   


 


 
               Lampe à pétrole en opaline, à brûleur Kosmos. Marque W & W  KOSMOS  12"' h 41  coupole Ø 20 h 16
 

                                 

 

Pour terminer ce quatrième chapitre consacré aux lampes à pétrole, nous vous présentons quelques lampes qui appartenaient à l'un de nos adhérents, aujourd'hui décédé. Nous les avions exposées lors des Journées Européennes du Patrimoine de 2018. La présentation est donc inhabituelle.                           

 

 

   





 
      Lampe à brûleur Kosmos, en cuivre réalisée dans un obus, à décor d'oiseaux et de fleurs. Souvenir de la guerre 14-18.  

 

 

 

   











 





 
  Lampe à pétrole à colonne, à brûleur Matador. Toupie (réservoir) à décor végétal. Socle en cuivre à 4 pattes de lion. Colonne en onyx (?).  

 

 

 

   








 





 
        Lampe à pétrole à colonne, à brûleur Kosmos. Toupie en verre. Socle et base en onyx, piètement en cuivre finement sculptée.  

 

 

 

   





 
                             Lampe à pétrole, à brûleur Kosmos, toupie en verre bleu, colonne en onyx et socle en bronze.  

 

 

 

   





 
                                        Lampe à pétrole, en faïence, à décor floral, à brûleur Kosmos. Socle en bronze.  

 

                                     

 

   

 

 

     





 
 

  Lampe à pétrole à brûleur Matador. Marque IDEAL BRENNER. Statue souriante en régule reposant sur un socle en marbre encastré 
  dans un piètement en bronze.

 

     

 

 

     








 
  Lampe à pétrole à brûleur Kosmos. Colonne en régule, boule blanche en opaline (?). Socle cubique en marbre blanc sur piètement à gradins en bronze.  

 

 

 

         

 

     

 

     

 

 

                                                                             Lampe à pétrole (?)
                                      Molette NEW VESTAL E.M. & CO        Bouchon réservoir   MILLER
                                                              
Réservoir      MILLER'S VESTAL
                                                                         
-> MADE IN U.S.A.
                                     
h 30

 

 

Nous n'avons pas trouvé de renseignements sur cette lampe américaine, sauf sur un célèbre site de vente : sont-ils fiables ? Nous y avons trouvé le même modèle considéré comme lampe à pétrole, mais l'erreur est possible. Le brûleur nous pose tout de même quelques problèmes : ce n'est ni un Kosmos, ni un Matador, mais d'autres ont été utilisés : toute information sera la bienvenue.

 

Nous en avons fini avec nos lampes à pétrole. Encore une fois, notre collection est modeste. Il nous manque en particulier des lampes très courantes comme les "Valentine" (en référence à la chanson de Maurice Chevalier) à la taille fine, ou encore des suspensions… De très nombreux autres modèles ont été créés par les lampistes qui étaient aussi de véritables artistes, travaillant indifféremment le cuivre, le bronze, le cristal, le verre, la porcelaine, la faïence… A noter l'importance quantitative et qualitative des lampistes allemands.

 

 

5 LAMPES À ESSENCE

Dans une première partie, nous vous présentons des lampes à essence simples, à réservoir cylindrique ou en cloche.

Les 7 premières ont été fabriquées par Charles PIGEON. B.Mahot recense 18 types de molettes. Dans sa liste chronologique, nous en avons repérés 4. Un cinquième, constitué de rayons fléchés inégaux, ne figure pas dans son livre sur les lampes à essence, mais dans celui des lampes à pétrole (voir chapitre 4).

 

   




 






 
 

                   Lampe Pigeon en laiton nickelé. Poignée en forme d'anneau. Molette PIGEON DEPOSE  h 12

 

 

Les informations sur le réservoir sont succinctes :

LAMPE PIGEON   
GARANTIE
VÉRITABLE   
INEXPLOSIBLE A L'ESSENCE MINÉRALE.

 

 

   






 
                                             Lampe basse à essence Pigeon. Poignée pour applique   h 14,5
                                           Molette LAMPE PIGEON DÉPOSÉ
 

 

Aucune information sur le réservoir !?

 

 

   





 












 

 

   





 
 

Lampe à essence Pigeon en laiton chromé. Poignée pour applique. Capuchon relié par une chaînette à la tige de la molette, limitant l'évaporation de l'essence hors fonctionnement.
Molette LAMPE PIGEON DÉPOSÉ   h 18

 

 

Sur ce modèle sans doute plus tardif, les informations sont beaucoup plus nombreuses.

LAMPE PIGEON
GARANTIE
VÉRITABLE
INEXPLOSIBLE À L'ESSENCE MINÉRALE
TOUTE LAMPE VÉRITABLE PIGEON DOIT
PORTER SA DOUBLE MARQUE DE FABRIQUE
D'ABORD EN TÊTE LAMPE PIGEON PUIS
PLUS BAS UN PIGEON REPOSANT SUR UN
GLOBE TERRESTRE ET PORTANT UNE
LAMPE A SON BEC
MÉDAILLE D'ARGENT              (PIGEON)       MÉDAILLE D'HONNEUR
         PARIS  1895                                                  ARCACHON  1885

SÉCURITÉ                     (GLOBE)              ÉCONOMIE
MARQUE                                                      DÉPOSÉE

Le style S.M.S. n'existait pas, mais il fallait prendre un maximum de sécurité vis-à-vis des contrefaçons !

A noter également sur le dessus de la poignée cette annonce très commerciale : "Mr PIGEON OFFRE 10000 (francs) GARANTIS" au client qui fera exploser une lampe Pigeon garnie de lama.

 

 

   






 













 

 

       

 

                                                  Lampe à essence Pigeon en laiton nickelé. Poignée pour applique.
                                                Molette LAMPE PIGEON DÉPOSÉ  h 17,5
 

               

La poignée est plus "bavarde" : MR PIGEON OFFRE 10 000 F GARANTIS AU CLIENT QUI FERA EXPLOSER UNE LAMPE PIGEON GARNIE DE LAMA COMME SON RÉCHAUD À L'ALCOOL

 

 

   



 








 
                                         Lampe à essence Pigeon en laiton nickelé. Poignée pour applique  h 15  

 

On retrouve les mêmes informations que sur la précédente.

 

 

   












 



















 
                            Lampe à essence Pigeon en laiton nickelé avec son globe et sa galerie. Poignée pour applique.
                          Molette LAMPE PIGEON DÉPOSÉ  h 17,5
 

 

Les informations n'ont pas changé. La chaînette a perdu le capuchon.

 

 

   







 















 
                                                  Lampe à essence Pigeon en laiton nickelé. Poignée pour applique.
                                                Molette LAMPE PIGEON DÉPOSÉ  h 17,5
 

            

Et toujours les mêmes précautions pour les utilisateurs.

 

   














 


















 
 

                                                         Lampe à essence PIGEON en cuivre, dite Calice ou Réverbère.
                                                         Molette LAMPE PIGEON DÉPOSÉ   h 19,5

 

 

Les informations sont en relief sur une plaque soudée sur le réservoir.

LAMPE PIGEON BTÉE FRANCE ÉTRANGER
RIEN QU'À L'ESSENCE MINÉRALE
ET GARANTIE INEXPLOSIBLE
BRULANT 20 HEURES POUR 10C
DROITE OU RENVERSÉE
.…… (
PIGEON)…….

 

 

   









 













 
                                                               Lampe à essence. Poignée pour applique  h 17,5  

 

Lampe de sureté garnie de feutre.
Marque
(hirondelle) déposée.
L'Hirondelle.
Brulant à l'essence minérale.
Solidité  Sécurité.
Garantie inexplosible

 

 

 

   


















 

 

     
                                          Lampe à essence "L'Hirondelle". Poignée pour applique  h 17,5  

  

Les descriptions sont identiques à celles du modèle précédent.

 

 

   
















 
 

                                            Lampe à essence L'Hirondelle en cuivre poli, avec sa galerie  h 17
                                            Molette L'HIRONDELLE  H  DÉPOSÉ

 

 

Aucune information sur ce modèle "L'Hirondelle" en cuivre poli.

 

   

















 



















 
 

                                                Lampe à essence en laiton chromé. Poignée pour applique  h 17

                                                                             L'ÉTINCELANTE 
                                                                                       R . G 
                                                                           MARQUE          DÉPOSÉE

 

 

 

 

   











 

















 
                                           Lampe à essence Gratieux en cuivre poli. Poignée pour applique  h 17  

 

LAMPE A ESSENCE
INEXPLOSIBLE
SÉCURITÉ           ABSOLUE
DÉPOSÉ

Gratieux
PARIS

PROPRETÉ           ÉCONOMIE
N'EMPLOYER QUE DE
L'ESSENCE MINÉRALE


 

   










 
                                            Lampe basse à essence, en cuivre fondue, poignée à repose-pouce  h 12
                                          Molette GARDON BTE SGDG
 

 

L'entreprise GARDON était située à Mâcon. Cette fonderie commença par la fabrication de lampes à huile en cuivre fondu, peu avant 1850, puis des robinets et des flambeaux à partir de 1866. C'était l'une des entreprises les plus importantes de la ville.

 

 

   









 
                                    Lampe basse à essence sans marque, fond en tôle. Poignée pour applique  h 10,5  

 

Contrairement aux modèles que nous avons présentés plus haut qui ont un bec en cloche, dit Perrier, du nom de son inventeur, les deux précédents disposent d'un bec cylindrique simple.

 

 

   
















 
                               Petite lampe à essence (réservoir en aluminium !?) sans marque. Poignée standard  h 15    

 

 

Fin de cette première partie des petites lampes à essence.  Encore une fois, une collection modeste : Bernard Mahot a identifié plus de 130 marques de fabricants.  Il s'est vendu des millions de ces petites lampes moins polluantes et beaucoup plus éclairantes que les lampes à huile ou à pétrole.                                                 

 

Les lampes que nous avons vues jusqu'à présent reposent sur leur réservoir. D'autres sont sur colonne soit simple, soit à balustre :

 

 

   


 
                        Lampe à essence sur colonne en laiton nickelé et cuivre rouge (partie inférieure du réservoir).
                      Sans marque. Socle stabilisé par une plaque en fonte  h 20
 

 

 

 

   



















 
                                                                    Lampe à essence sur colonne, en laiton
                                                                  Molette sans marque   h 27
 

 

 

 

   




















 
                                                                        Lampe poire à essence sur colonne.
                                                                      Molette M (soleil) B  BREVETE   h 27,5
 

     

"M B" sont les initiales de "Maris et Besnard" à l'origine de la marque "Les Vestales", fabricant d'abord des lampes pour les véhicules hippomobiles et automobiles  dès 1890.

   

 

 

   
















 
                                                                 Lampe à essence, type calice, sur colonne.
                                                               Molette PIGEON (voir plus haut)  h 23
 

 

 

 

   













 
                                              Lampe à essence, type flambeau, brûleur à bougie de porcelaine.
                                            Molette M (soleil) B  BREVETES h 19
 

 

 

 

   





















 
                                           Lampe à essence, type Ciboire, sur colonne à balustre, en cuivre fondu.
                                         Molette GARDON BTE SGDG   h 24       
 

 

 

     

   


















 
                                        Lampe à essence, type Ciboire, sur colonne à balustre, en cuivre fondu.
                                      Molette GARDON BTE SGDG   h 23       
 

 

La sœur jumelle de la précédente : différence au niveau du socle.

 

 

   



















 
                                         Lampe à essence, type Ciboire, sur colonne à balustre, en cuivre fondu.
                                       Molette GARDON BTE SGDG   h 28,5      
 

 

 

 

   

















 
 

                                                   Lampe forme poire en cuivre fondu, sur colonne à balustre
                                                   Molette :  GARDON BTE SGDG   h 26

 

 

                    

 

   




















 
                                                    Lampe forme poire en cuivre fondu, sur colonne à balustre
                                                  Molette :  GARDON BTE SGDG   h 26
 

 

 Lampe plus tardive que la précédente avec son bec cloche, type "Perrier".

 

 

   



















 
                                                 Lampe à essence forme poire en cuivre fondu, sur colonne à balustre
                                               Molette : sans marque (Alexandre Perrier d'Aubenas ?)   h 27
 

 

 

 

   


















 
                                          Lampe à essence, type ciboire, sur colonne à balustre, en alliage nickelé
                                        Molette : pas de marque. B.Mahot présente un modèle identique R G   h 23
 

 

 

 

   















 


















 

 

 

   






 






 
                                                                          Lampe à essence, à incandescence
                                              Molette : LAMPE TITUS BREVETÉE S.G.D.G.  PARIS   h 37
 

 

Les lampes "Titus" ont été fabriquées par un espagnol, Agusto, Tito Landi, installé à Paris dès la fin du XIXe siècle. Ce sont des lampes à incandescence qui éclairent non par la flamme elle-même, mais par un manchon. Celui-ci, en tissu (coton, à l'époque), est imprégné d'oxydes de terres rares qui, chauffés par la flamme, dégagent une  lumière blanche intense (Pour plus de renseignements, voir "Lampes à pétrole, à essence, à alcool". Le combustible est soit de l'alcool, soit de l'essence. La présence d'éponge dans le réservoir correspond à une lampe à essence. Par ailleurs, suivant les dimensions du brûleur, nous pensons qu'il s'agit d'un équivalent 120 bougies.

 

Pour mémoire, nous remettons ici une lampe à douille pour bougeoir, avec sa chaînette et son capuchon, déjà présentée dans les lanternes à bougie.

   

     

 

Nous avons vu au début de ce chapitre que la plupart des petites lampes cylindriques avaient une poignée trouée qui permettait de les accrocher contre un mur. D'autres lampes ne peuvent qu'être des appliques murales, imitant celles qui sont alimentées par le gaz de ville. En laiton, avec un fond en tôle, elles sont très légères :

 

 

     


 
                                                                                     Applique à essence anonyme
                                                                        Réservoir Ø 8,2   prof. 4,5   tubulure env.15
 

                                    

 

 

     



 
                                                                        Applique à essence anonyme
                                                          Réservoir Ø 11,5   prof. 7   tubulure env.19
 

                                     

 

De nombreuses autres lampes à essence ont été proposées : des veilleuses de petite taille, souvent en laiton, des lampes sur pied, des lampes en verre, en opaline, en céramique,  colorées ou décorées de statuettes, des lampes de sanctuaires… Comme toujours, nous ne vous montrons que ce que nous possédons.

 

 

6 LAMPES A GAZ

Le combustible ne peut bien sûr être utilisé pour des lampes posées sur une table. Il ne peut donc s'agir que de lustres (nous n'en avons pas) ou d'appliques murales. La flamme, d'abord nue et donc vacillante,  a été protégée par une cheminée ou un globe.

  

     

 

     
                                                                       Applique à gaz  L 21  bec 14  

 

La fixation sur le mur se fait soit par l'intermédiaire de la pièce ci-dessus à gauche marquée 02 LYON, à 3 trous, sur laquelle vient se visser l'applique, soit directement par la pièce à 4 trous (ci-dessus à droite).

 

 

   


 
                                                                   Applique à gaz  L 21  bec (incomplet) 11  

 

La fixation sur le mur se fait ici par l'intermédiaire d'une rondelle de bois elle-même maintenue dans le mur par des clous (voir plus bas).

 

     

 

     
                                                                      Applique à gaz L 31  bec AUER  11  

 

Le gaz arrive par un tuyau en plomb. La rondelle en bois est fixée dans le mur par l'intermédiaire des clous noyés dans le plâtre.

 

 

   






 







 

 

 







     
                                                             Applique à gaz L 36, bec J.VISSEAUX 15  

 

A noter la décoration grecque du bras et la galerie en émail blanc. Il manque des molettes au niveau du bec : nous n'avons pas trouvé de descriptions détaillés de ce bec et de ses réels avantages.

Jacques Visseaux, installé à Lyon dès 1900, fabricant de manchons pour lampe à incandescence, a diversifié sa production en créant un nouveau bec "d'une supériorité technique indiscutable sur tous les modèles existants".

 

 

   





 

 

     

 

       
                               Applique à gaz à deux bras L 33 + 31, bec J.VISSEAUX  B S.G.D.G.  11  

 

Nous n'avons guère d'explications sur ces différents becs à gaz. Une fois de plus, toute information sera la bienvenue.

 

 

7 LAMPES À ACÉTYLÈNE

Les lampes à acétylène ont surtout été utilisées à l'extérieur, en particulier pour les véhicules : vélocipèdes, motocyclettes, automobiles, avant l'arrivée de l'électricité. Les plus fréquentes, retrouvées notamment dans les catalogues de Manufrance (1910, 1930…), comportent deux récipients montés l'un sur l'autre, celui du bas contient le carbure de calcium, celui du haut, l'eau. Un robinet permet de moduler le débit d'eau, donc la production d'acétylène et l'intensité de la flamme.

 

 

   

















 
                                             Lampe à acétylène dite "universelle" en cuivre poli  h 23 Ø 9/11  

 

 

 

   














 
                                     Lampe à acétylène dite "universelle" en cuivre (étamé ?)  h 28  Ø 12/13  

 

Le dernier modèle mérite un peu plus d'attention. Il nous a été donné récemment. Son état et sa nature nous l'on fait ranger dans le stock, sans plus d'attention : sommet écrasé, bouchon du réservoir bloqué...

 

     









 
                                                                                      A l'état brut, une lampe.  

 

La présence de sulfate de cuivre nous a bien sûr fait penser à du laiton. Un premier passage à l'ammoniaque n'a rien donné. Nous sommes passés à l'acide chlorhydrique : le laiton est apparu, mat. Un petit coup de Miror et le brillant est revenu. Une observation trop rapide nous a fait penser à une lampe à huile à niveau constant, avec son réservoir cylindrique. Le nettoyage un peu violent a fait se détacher ce petit conduit finement travaillé que nous pensions, au début, n'être qu'une simple décoration !

 

   















 





















 
                                                     Lampe après nettoyage à l'acide chlorhydrique ; petit tuyau.  

 

Le bouchon du réservoir a, enfin, cédé laissant s'échapper non pas de l'huile, mais une poudre blanche, du carbure de calcium, sans doute amorphe. On était donc en présence d'une lampe de bureau à acétylène, pièce rare : nous n'en avons trouvé nulle part dans notre documentation et sur internet. Ce qui aurait pu attirer notre attention est l'implantation de la tubulure dans la partie haute du réservoir alors que pour les lampes à huile, celle-ci se fait par le bas.

Restait à remettre en état la partie supérieure du réservoir, aplatie et vrillée. Nous avons cherché un professionnel. Finalement, c'est un membre de notre association qui s'est dévoué : patient, méticuleux, il a d'abord éliminé la soudure à l'étain pour enlever le chapeau.

 

 

   





   
                                                               Réservoir supérieur avec le circuit emprunté par l'eau
 

 

La remise en forme du chapeau a été faite au marteau en bois sur une forme adaptée. Le tuyau d'eau a été remis en place (sans doute y avait-il en son milieu un robinet minuscule) et le chapeau ressoudé à l'étain. Un bec a été également rajouté. Deux clefs permettent de modifier la hauteur et l'inclinaison du réservoir, donc de la flamme par rapport à la tige.

 

   






 
  Lampe à acétylène entière : elle a retrouvé sa forme initiale, avec sa tubulure latérale. Un petit bouton sur la photographie de droite : soupape ?  

 

 

       

 

Au total, une belle surprise et quelques heures de travail bien récompensées. Si un internaute trouve des renseignements sur cette lampe, nous sommes évidemment preneurs pour en faire part à tous.

 

 

 

8 LAMPES A USAGE DOMESTIQUE PARTICULIER

Dans ce dernier chapitre, nous vous proposons des lampes utilisées dans le cadre de la vie domestique, mais dans des circonstances, en général particulières.

Pour commencer, des petites lampes d'intérieur, faciles à déplacer.

 

 

   
 
                                                                 Réservoirs avec brûleurs de lampes à huile
                                                  1  Ø 6  h 6,5              2  8 x 5,5  h 6,5           3  Ø 6,5  h 5,5
 

 

Le remonte-mèche de la lampe n° 1 est une crémaillère, et non deux roues dentées.

 

   








 
                    Lanternes de ménage à essence ou à pétrole, en fer blanc, mèche plate
                  Marque VALDOR (la même dans le catalogue Manufrance 1910)  h16
 

 

 

 

     
 

Lampe à essence à cacheter, avec cire et tampons  Ø 9

 

 

 

On sort de la maison avec ces deux petites lampes :

 

   
                               Lampe à essence en aluminium, avec fumivore et coupe-vent tournant cylindrique en mica  
                             h 18,5  réservoir Ø 4  h 7,5
 

 

 

 

   

 

 

 

   

 

       
 

       Partie inférieure pour le carbure                                        Entrée d'eau ?                                       Sortie de l'acétylène vers le bec

                                         Lampe à acétylène EAB (?) en aluminium, avec fumivore, anse et crochet  h 24

 

 

 

Pour les randonnées, une lampe pliante est plus facile à transporter, même si, parfois, les dimensions sont importantes.

 

 

   









 

 

     
 

                         Lanterne à bougie pliante, en fer et laiton, à utiliser avec une "demi-chandelle seulement" h 32

                            CHRISTOPHER COLLINS LT.D.
                                           MANUFACTURERS
                                                      1915
                                             BIRMINGHAM

 

 

Beaucoup plus petites, ces lampes triangulaires sont extra plates, une fois pliées.

 

       

 

       
 

   Lanterne à bougie pliante, coupe-vent en mica, fermeture en laiton, double poignée à l'arrière  
   h 19,5   11 x 11 x 11

 

 

 

 

     







 

 

       
 

                          Lanterne à bougie pliante, coupe-vent en mica, fermeture en laiton, chaînette et crochet
                          Bougie maintenue par deux fils métalliques qui font ressorts. Marque Alpina  h 18,5  9 x 9 x 9 

 

 

 

 

       
  Lanterne à bougie pliante, coupe-vent en mica, fermeture en laiton, poignée au sommet en laiton avec crochet de suspension, double poignée à l'arrière  h 19,5  11,5 x 11,5 x 11,5.  


 

Et pour la fête, priorité aux musiciens avec cette rare lampe d'orphéon.

    

     

 

   










 
 

                                               Lanterne à bougie, avec fumivore, double poignée à l'arrière h 14,5

                                                     LANTERNE
                                                      ORPHÉON                   13
                                               BREVETÉ S.G.D.G.

 

 

La flamme est protégée par la vitre et une verrine cylindrique intérieure maintenue surélevée par une lame faisant ressort. Cette lampe à bougie servait à éclairer la partition. La bande de cuir permettait de l'attacher à la casquette du musicien. Quant au chiffre "13", il correspondait soit à la lampe, soit au musicien.

 

Les danseurs et les fêtards étaient bien sûr éclairés avec des guirlandes de lampions en verre ou en papier.

 

   
                                  Lampions à bougie, octogonaux, en verres colorés, avec anse de suspension
                                      h 15,5 ou 13,5  Ø 8,5
 

 

 Les trois couleurs des verres, bleu, blanc et rouge, montrent que ces lampions étaient utilisés pour le bal du 14 juillet.

 

 








   
                                                               Lampion à bougie, en papier, rond  Ø 23,5  

           

 

 

 

 

 

 

 

 

   
                                              Lampion à bougie, en papier, à section carrée  h 32  14,5 x 14,5  

 

 

 

 








   
                                                      Lampion à bougie, en papier, cylindrique  h 33  Ø 15  

 

 

La fête est finie ! Nous en avons terminé avec cet éclairage domestique,  au bout de plusieurs semaines. 22 dessins, 427 photos, 192 lampes dont quelques-unes rares, c'est sans doute l'un des articles les plus documentés. L'éclairage quel qu'il soit, n'est, en fait qu'une petite partie de nos collections. Nous n'avons jamais cherché à en faire le thème principal. Si vous lisez ces dernières lignes, merci pour votre constance et votre patience.

 

 

 

FIN