DISPERSION DES COLLECTIONS
Légende :
ASSO : collection de l'association, à donner à des musées ou associations patrimoniales.
COPR : collection privée, à vendre à des particuliers ou à des musées...
NDIS : objets non disponibles, donnés, vendus ou repris par les donateurs.
ASSO COPR : l'objet concerné est présent dans les deux collections, à un ou plusieurs exemplaires.
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INSTRUMENTS DE MESURE DE LONGUEURS
Les difficultés pour réaliser cet article sont à l'image de l'histoire des unités de mesure utilisées depuis plus d'un millénaire. Nous ne ferons donc qu'aborder le sujet. Les internautes qui voudront en savoir plus pourront toujours se reporter aux références bibliographiques que nous indiquons en fin de ce document.
Dès l'Antiquité, il semble qu'un système relativement homogène ait été instauré dans l'Egypte des pharaons, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient pour se répandre dans les pays européens. Les noms des mesures de longueur trouvent leurs origines dans les membres du corps humain : empan, pas, coudée, pied, palme, pouce, doigt, brasse.... Quel que soit le pays, les étalons sont conservés en lieu sûr, laïc ou religieux, parfois sous la surveillance de gardes armés.
La France utilise ce système, sous la surveillance de magistrats qui veillent à cette uniformité sur le territoire et en contrôlent l'exactitude à l'aide d'étalons conservés dans les archives royales, jusqu'au règne de Charlemagne. C'est ce même Charlemagne qui va servir de "longueur-étalon" par la longueur de son pied (du moins suivant la tradition).
A partir du Moyen-Âge, les rois de France, conscients du problème et poussés par les Etats généraux au XVIe siècle, tentent d'uniformiser toutes les mesures – poids, volume, longueur – sur l'ensemble du territoire. C'est le cas, notamment, de Charles II, Philippe IV, Charles IV, Louis X, Louis XI, François Ier (en 1540, il crée un étalon de longueur universel, l'aune de Paris ou du Roy que seuls les marchands de tissu utiliseront), Henri II, Henri IV, Louis XIV. Le plus souvent, le gouvernement central cherche à imposer les valeurs des mesures de Paris, sans que cela soit justifié. Sous tous ces règnes, c'est un échec.
Au XVIIe siècle, les valeurs-étalons reposent toujours - légende ou pas ? - sur les caractéristiques physiques de Charlemagne : le pied du roi, soit 0,326596 m, la toise dite du Châtelet ou de Paris représentant la taille de notre empereur, soit 6 pieds ou 1, 960 m. En 1666, Picard mesure un arc de méridien aux environs d'Amiens à l'aide d'une toise de Paris pour calculer la circonférence terrestre. Il trouve un rayon de 6371,9 km, soit 900m de trop par rapport à la mesure actuelle (+ 0,014%) : remarquable compte tenu des moyens !
Vers 1667, la toise du Châtelet, fixée dans un mur, subit une déformation suite à l'effondrement d'un escalier. Après travaux, elle s'avère plus courte de 0,5% que la toise initiale. Mais J.B. Colbert confirme ce nouvel étalon en 1668. Le pied du roi représente dès lors 324,839 mm.
En 1668, Jean Picard mesure un arc de méridien et propose de définir comme étalon la longueur du pendule battant la seconde, soit 0,994 m (Quel est le point de départ de cette proposition ?). La constance de cette longueur n'est toutefois pas certaine : elle diminue lorsque l'on se rapproche de l'équateur.
En 1670, Gabriel Mouton, vicaire de l'église Saint-Paul à Lyon, propose d'utiliser des mesures linéaires, dites géométriques, dérivées du globe terrestre, reliées entre elles par une division décimale : milliare, centuria, decuria, virga, virgula, decima, centesima, millesima. Virga et virgula correspondent à la toise et au pied. Le point de départ en est la longueur du "grand cercle" de la Terre : le milliare correspond au soixantième du degré terrestre. Les fluctuations possibles de cette longueur lui font préférer la longueur du pendule à seconde. C'est là le point de départ de l'idée même du système métrique.
Cette mesure est confirmée, la même année, par la Société royale de Londres, puis par Jean Picard, en 1671, Christian Huygens et Ole Christensen Roemer, en 1673 et Tito Livio Burattini en 1675.
En 1735, Charles-Marie de la Condamine et Pierre-Louis de Maupertuis mesurent un arc de méridien à l'équateur, au Pérou et un autre, au cercle polaire en Laponie à l'aide de deux toises, dites, respectivement, du Pérou et du Nord, fabriquée à partir de la toise de Paris.
En 1740, César-François Cassini et Nicolas-Louis de Lacaille mesurent la méridienne de Dunkerque à Collioure qui sera à la base de la définition du mètre, en 1793.
En 1747, La Condamine propose d'utiliser la toise du Pérou comme étalon prototype. Considérant que la longueur du pendule varie en fonction du lieu, il se prononce pour l'utilisation du pendule qui bat la seconde à l'équateur.
Le 16 mai 1766, Louis XV accepte par décret, fait exécuter 80 toises identiques pour les procureurs généraux des parlements de province. La toise devient toise de l'Académie ou de Paris.
Les recherches des scientifiques vont inciter ministres et administratifs à faire avancer le projet. Devant les difficultés à mesurer un arc du méridien, Prieur du Vernois se prononce pour l'utilisation du pendule à seconde mesuré à l'Observatoire royal de Paris. Philibert Orry, contrôleur général des finances, est favorable à une toise qui vaut le double du pendule à seconde.
En 1780, l'étalon légal de mesure de longueur, en fer et à talons, reste la toise du Pérou : il est déposé à l'Académie des Sciences, au Louvre. Les marchands merciers ont leur propre étalon, l'aune d'une valeur de 1,188 m à Paris, mais 0,698 à Arras et 1,347 m à Rennes.
Durant le règne de Louis XVI, Turgot puis Necker vont s'atteler à la tâche. Leurs projets ne verront pas le jour, en partie à cause des troubles sociaux, mais aussi devant la crainte des difficultés que cela allait engendrer, en particulier pour les contrats en cours. Mais ce n'est que partie remise, et c'est de ces troubles que va naître le système métrique, à la demande du peuple français, à travers les cahiers de doléances rédigés au début de 1789.
Le 4 août 1789, c'est l'abolition des droits seigneuriaux, confirmée en mars 1790 pour les poids et mesures et le droit d'étalonnage.
En 1790, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord propose de reprendre les travaux de Gabriel Mouton. L'Assemblée nationale décide d'utiliser le pendule à secondes comme unité de base.
En 1791, l'Académie des Sciences propose un système décimal et le quart du méridien terrestre comme référence, en lieu et place de la longueur du pendule à seconde qui varie suivant la latitude. L'Assemblée Constituante retient le système décimal.
La même année, une commission composée de Jean-Charles de Borda, Nicolas de Condorcet, Pierre-Simon de Laplace, Joseph-Louis de Lagrange et Gaspard Monge définit le mètre (du grec metron, mesure) comme étant la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre entre le Pôle Nord et l'Equateur : nous sommes le 26 ou 30 mars. Sur le terrain, Cassini - auteur de la carte du même nom, réalisée notamment avec un graphomètre : voir l'article sur les instruments du géomètre -, Le Gendre, Méchain, Monge, Meusnier sont chargés de réaliser les innombrables mesures nécessaires.
Quatre ans plus tard, après de multiples retours en arrière, le 7 avril 1795 (18 germinal an III), naît le système métrique décimal dans le cadre d'une loi relative aux poids et mesures. Sont institués le mètre, l'are, le litre, le gramme et le bar. Pour les multiples, les préfixes sont grecs : déca, hecto, kilo, myria. Pour les fractions, ils sont latins : déci, centi, milli. Les étalons sont en platine et non plus en fer. Une Agence temporaire des poids et mesure est mise en place, constituée de 3 membres assistés de 12 scientifiques chargés de nouvelles mesures ou de la fabrication des étalons.
En 1796, l'Agence temporaire est remplacée par le Bureau consultatif, futur Bureau des Poids et Mesure.
Le 10 décembre 1799, le système métrique devient obligatoire. Les performances techniques font que le mètre-étalon est plus court que celui de 1795. Par ailleurs, la référence au méridien est abandonnée.
4 novembre 1800, un décret fixe l'utilisation su système métrique au 23 septembre 1801. En même temps, il autorise l'utilisation des anciennes appellations
Comme pour tout changement de ce type, l'application de cette loi ne fait pas l'unanimité, notamment pour le commerce de détail : problèmes de compréhension liés à un manque de formation. Souvenons-nous du passage du franc au "franc lourd" ou, plus récemment du franc à l'euro.
En 1812, une autorisation ministérielle permet d'utiliser d'anciennes dénominations, mais dans le cadre légal du système métrique (!).
La confusion va ainsi régner pendant près de 3 décennies. Le 4 juillet 1837, une loi oblige l'utilisation des "nouvelles" mesures à partir du 1er janvier 1840, avec sanction pour les réfractaires. A la même date est créé le corps des "Vérificateurs des Poids et Mesure"
En 1870, les représentants de 24 pays se réunissent dans le cadre d'une Commission internationale du Système métrique.
En 1872, un nouveau mètre-étalon, fabriqué en France, à base de platine et d'iridium, est présenté à la communauté internationale. Il est remplacé en 1886 par une nouvelle règle fabriquée à Londres, dans un alliage plus pur.
En 1889, le mètre-étalon change de définition : celle-ci fait référence au prototype international en platine iridié.
…
20 octobre 1960 : On ne parle plus de pendule à seconde ou de quart de méridien. On en est à la 4ème définition du mètre "égal à 1 650 763,73 longueurs d'onde dans le vide de la radiation orangée correspondant à la transition entre les niveaux 2p 10 et 5d5 de l'atome de krypton 86" (100 fois plus précis que la définition de 1889).
21 octobre 1983 : 5ème et ultime définition du mètre, destinée à durée beaucoup plus longtemps car basée sur une constante physique universelle. Il est défini comme étant "la longueur du trajet parcouru par la lumière dans le vide pendant une durée de 1/299 792 458 s."
Nous voilà arrivés au terme de cet historique, parfois difficile à suivre, reflet de l'évolution des idées et des instruments de mesure. A noter, toutefois, que "le nombre de longueurs d'onde contenu dans le mètre de 1960 a été choisi de sorte qu'il soit compatible avec le précédent dans l'intervalle d'incertitude de ce dernier, soit 2.10-7."
1 point |
|
0,1875 mm |
1 ligne |
12 points |
2,250 mm |
1 pouce |
12 lignes |
2,707 cm |
1 pied-du-roy |
12 pouces |
32,484 cm |
1 toise |
|
1,949 m |
Tableau de correspondance à partir de 1668
Instruments généraux de mesure de longueur
Il est parfois difficile d'attribuer un outil à un métier particulier. Pour les instruments de mesure de longueur, il nous semble que ce soit l'inverse. L'arpenteur, le passementier, le cordonnier… disposent chacun d'un "mètre" dont la forme est en relation avec son utilisation. Le mot "mètre" correspond à un instrument permettant de mesurer 100 cm. Par extension, il peut l'être pour 200 cm (double mètre), plus rarement 300 cm (triple mètre).
Jusqu'au 7 avril 1795, les instruments de mesure pour les petites longueurs sont gradués en pouces (27,060 mm) divisés en 12 lignes (2,250 mm) divisées chacune en 12 points (0,375 mm). Ils sont en bois, en laiton, voire en os ou en ivoire. Ils peuvent être pliants ; les articulations sont en laiton.
COPR
Pied de Roy pliant, en ivoire et laiton Hauts-de-Seine . : Par1S : . Graduations affichées (0) 1 à 11 (12) pouces A.R., subdivisions en 12 lignes L fermé 8,05 ouvert 16,22 ouvert à 180° 32,44 |
Ce pied de Roy a déjà été présenté dans le deuxième article du serrurier. A noter les différences entre les lettres composant le mot Paris (majuscules, minuscules, chiffre !). La noblesse du matériau et la finesse de l'ensemble laissent penser qu'il était utilisé dans un métier d'art.
Les premiers mètres sont, pliants, à 5, 6, 7 ou 10 branches (voire plus) : ils datent du début du XIXe siècle. Légaux jusqu' au 1er janvier 1840, ils sont gradués d'un côté en centimètres et millimètres, de l'autre en pouces, lignes et points.
ASSO x ? COPR
Mètre pliant en laiton à 10 branches de 10 cm |
Les premiers mètres pliants en bois apparaîtraient en 1850. Celui que nous présentons ci-après est curieusement gradué en centimètres et en pouces, donc postérieur à la date d'utilisation obligatoire du système métrique.
ASSO COPR
Mètre en buis à 5 branches de 20 cm |
A partir du 1er janvier 1840, l'utilisation du système métrique est obligatoire. Les unités de l'Ancien Régime disparaissent. Les mètres sont gradués recto-verso en centimètres et millimètres.
ASSO COPR
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Mètre pliant en laiton à 10 branches |
Ce mètre est postérieur à 1840. Entre les chiffres 7 et 8, il porte le poinçon primitif de la bonne foi utilisé de 1849 à 1862 et de juillet 1873 à nos jours (pour en savoir plus sur les poinçons primitifs, voir l'article "Instruments de mesure des volumes").
COPR
Mètre en buis à 5 branches de 20 cm Loire GOT La bonne foi (recto-verso : vers le 8) Nom illisible Graduations : recto-verso : de 0 à 10, en cm et mm, de 10 à 100 en cm |
COPR
Mètre en bois à 5 branches de 20 cm Loire J.V.A. La bonne foi (à gauche, vers le 7) Graduations : recto-verso : de 0 à 10, en cm et mm, de 10 à 100 en cm |
COPR
Mètre en bois à 5 branches de 20 cm Loire M.F. La bonne foi Graduations : recto-verso : de 0 à 10, en cm et mm, de 10 à 100 en cm |
Ce mètre porte la marque MF, Manufacture Française d'Armes et de Cycles.
COPR
Double-Mètre en buis à 10 branches (2 manquent) de 20 cm Loire T.F BUIS DU TRANSVAAL DÉPOSÉE Graduations : recto-verso : de 0 à 10, en cm et mm, de 10 à 200 en cm |
COPR
Triple mètre en buis, à 15 branches de 20 cm |
Rare triple mètre sans marque, sans contrôle primitif.
Les mètres suivants sont en métal, acier ou alliage. Plus récents que les précédents, ils sont destinés aux métiers du bâtiment comme les maçons, les tailleurs de pierre, mais aussi les métiers du bois… Là encore, cela reste à préciser.
ASSO COPR
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Mètre en acier à 10 branches de 10 cm |
ASSO COPR
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Double-mètre en duralumin à 10 branches de 20 cm |
Le duralumin est un alliage léger d'aluminium, de cuivre, de magnésium, de manganèse et de silicium, inventé au début du XXe siècle. Il a la propriété d'être dur, léger tout en résistant à la rupture.
Instruments de métiers pour mesure de longueurs
Dans cette deuxième partie, nous voyons des instruments de mesure de longueurs spécifiques – à quelques exceptions près - de certains métiers. Le lecteur peut les retrouver dans les articles correspondants.
Arpenteur - Géomètre
ASSO COPR
Chaîne d'arpenteur |
Composée de 50 maillons de 20 cm, elle apparaît au cours de la première moitié du XIXe siècle.
ASSO
Double décamètre en toile |
ASSO COPR x 2
Ruban d'arpenteur I (?) . L DÉCAMÈTRE |
Vers 1880, ce ruban d'arpenteur est en acier. Un point en laiton marque tous les 20 cm. Un chiffre en laiton indique le nombre de mètres.
Pour d'autres instruments de mesure de l'arpenteur-géomètre, cliquez ici.
Bijoutier
Dans l'article consacré au bijoutier, nous présentons des instruments de mesure de longueurs spécifiques ou non : triboulet, double décimètre, palmer, pied à coulisse.
Boiseur
ASSO COPR
Chevillère D.L 10 M 234 Coque Ø 9,5 ép. 3,5 |
Ce décamètre est utilisé par le boiseur pour cuber les troncs de pin sylvestre qui servent à étayer les galeries de mine.
Chausseur – cordonnier
(ASSO NDIS) COPR
1 2 3 Pédimètre ou compas de cordonnier
|
Pour l'instant, nous ne donnons pas d'explication pour la 3ème graduation.
D'autres pédimètres ou compas de cordonnier, en laiton, pliants, sont présentés dans l'article sur les Mesures, patrons… du cordonnier.
Dentellière
NDIS
Demi-aune métrique |
Encore une curiosité ! L'aune métrique et sa petite sœur, la demi-aune, ont été instituées par décret le 12 février 1812. L'obligation d'appliquer le système métrique devait mettre fin à leur carrière le 1er janvier 1840. La demi-aune que nous présentons est de 1843.
Graduée d'un côté en centimètres, de 1 (sur le renfort en laiton) à 60 cm, elle est gravée sur un autre côté en fractions d'aune : ½, 1/3, ¼… Les dentellières utilisaient cette demi-aune pour mesurer leur travail. Les leveuses de dentelles (marchandes) s'en servaient également pour contrôler la longueur des dentelles fabriquées à domicile.
Drapier
NDIS
Mètre plat de drapier |
Forestier
Grâce à une double graduation, le compas de forestier indique le diamètre ou la circonférence de l'arbre en cm.
COPR
Compas ou pied à coulisse ou bastringue de forestier |
Diamètre en cm |
Circonférence en cm |
La pige (100 cm) ou métré permet de mesurer la longueur du fût.
COPR
Piges ou métrés |
Pour plus de détails, voir l'article sur le Garde-Forestier.
Horloger
Dans l'article consacré à l'horloger, nous présentons des instruments de mesure de longueurs spécifiques ou non : calibres, compas au dixième, filières, palmer, pied à coulisse.
Maquignon
Bien que récente (années 1970), cette canne toise de maquignon en bambou, avec niveau, a toute sa place dans cet article.
NDIS
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Canne de maquignon |
Placée juste à l'arrière de la jambe antérieure, la canne permet d'indiquer la hauteur au garrot par rapport au sol. Le garrot est situé à la jonction du cou et du dos ou encore considéré comme étant la plus haute structure osseuse fixe de l'animal. Le niveau à bulle est situé dans une barre en laiton rangée dans la règle graduée et dépliable à angle droit par rapport à celle-ci. Les graduations sont en cm et en pouces. 4 pouces correspondent à une "main" qui est la mesure la plus utilisée pour définir cette hauteur au garrot.
Marchand de tissus
COPR
Mètre de marchand de tissu |
Ce mètre en chêne massif, très lourd, est marqué du poinçon primitif de la bonne foi. Il est renforcé par deux plaques de laiton clouées à ses extrémités. Il était utilisé à la Manufacture Française d'Armes et de Cycles pour le mesurage des tissus.
Mécanicien
Nous évoquons dans ce paragraphe la grosse mécanique industrielle et non la mécanique artisanale. Tous les objets présentés sont relativement récents (XXe siècle), à l'état brut. Ils proviennent d'une importante entreprise de Saint-Chamond habituée aux très gros travaux nécessitant souvent des convois exceptionnels. Ses anciens dirigeants ont eu la gentillesse de nous faire confiance et de nous donner quelques instruments de mesure, certes réformés, mais impressionnants.
E pour commencer, des pieds à coulisse de plus en plus grands : rien à voir avec ceux du bijoutier, de l'horloger.
ASSO COPR
Pieds à coulisse, avec vernier |
ASSO
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Pieds à coulisse avec vernier |
ASSO
Pieds à coulisse |
Les numéros 5 et 6 semblent être en alliage (ou fonte ?) d'aluminium. Le 7 est en acier forgé. Ces pieds à coulisse étaient manipulés par au moins deux ouvriers, compte tenu de leur taille et de leur poids. Nous vous les présentons en l'état : un sérieux nettoyage s'impose.
La taille des palmers n'a rien à envier à celle des pieds à coulisse. Pas de comparaison avec ceux de l'horloger.
NDIS
Palmer ou micromètre Dimensions hors vis : 9 x 7 |
Du nom de son fondateur, l'entreprise STARRETT a été créée en 1880 aux États-Unis. Aujourd'hui encore, elle fabrique, notamment, des instrument de mesure de précision dans le monde entier.
ASSO
Palmer ou micromètre |
ASSO
Palmer ou micromètre à rallonges |
CEJ, initiales de son fondateur Carl Edvard Johansson, a été créée en 1911 dans la ville d' Eskiltuna, en Suède. Elle est spécialisée dans la fabrication d'instruments de mesure de précision.
Et pour terminer, une jauge d'intérieur qui mérite un bon brossage :
ASSO
Jauge ou micromètre d'intérieur |
Passementier
Le passementier peut utiliser un mètre pliant ou non comme ceux que nous avons présentés ci-dessus. Pour compter les fils de chaîne ou les coups de trame, il se sert d'une loupe, appelée compte-fils ou quart de pouce.
ASSO
Compte-fils ou quart de pouce |
Sabotier
Ce demi-mètre nous intrigue. A-t-il sa place dans le métier de sabotier ?
NDIS
Demi-mètre (ou touche, pige, jauge de sabotier ?) |
Particularité de ce demi-mètre, sa largeur décroissante, de 2,5 à 1,5 cm, environ. Elle est graduée en cm. Dans la brochure de la Maison du Patrimoine et de la Mesure de la Talaudière, il nous a semblé voir un objet semblable par la forme (erreur possible liée à la photographie), mais très différente par les graduations qui sont en pouces. Alors, pour l'instant, nous n'affirmons rien. La discussion est ouverte.
Comme souvent, nous terminons cet article avec une interrogation.
FIN
Bibliographie
Maison du patrimoine et de la Mesure, Trois siècles de l'histoire de la mesure, La Talaudière, imp. IGC Saint-Etienne 2001
Alfred Franklin, Dictionnaire Historique des Arts, Métiers et Professions exercés dans Paris depuis le treizième siècle H. Welter éditeur en 1906 réédition Bibliothèque des Arts, des Sciences et des Techniques, 2004
Sites internet (sélection : ils sont très nombreux) :
Les Précurseurs de la réforme des poids et mesures
Aviatechno, Les unités à la fin du XVIIIe siècle
Histoire-Généalogie Les poids et mesures sous l'Ancien Régime
Réseau national de la métrologie française
RÉSERVES
A.R.C.O.M.A. NOS INSTRUMENTS DE MESURE DE LONGUEUR