ARMURIER
Le métier d'armurier concerne aussi bien le métal que le bois. Rien d'étonnant que l'on retrouve, ici, des outils anciens touchant à ces deux matériaux et, donc, utilisés dans d'autres métiers. On peut citer, entre autres, les gouges, les ciseaux droits, les fers à souder, les burins, les poinçons, les étaux à main, les pieds à coulisse…Nous verrons ces outils chez le menuisier, le bijoutier, le serrurier…
D'autres sont propres à cet artisanat par leur forme : nous nous attarderons davantage sur ceux-ci.
TRAVAIL DU BOIS
Les ciseaux coudés :
Loire
A L 31 retour 5 ciseau 0,6
B L 30 retour 6 ciseau 0,6
Ciseaux à bride : "pour vider et nettoyer une entaille ou une mortaise
dans un bois de fusil".
Loire
C L 37 retour 10 ciseau 1,0
D L 26 retour 3 ciseau 0,7
Les rabots d'armurier :
Ils permettent de réaliser ou d'ajuster dans le fût la cannelure où s'insère le canon.
Loire A D
Fût 22 x 8 x 3
Fer réalisé avec une ancienne lime 14 x 2
Loire Fer PEUGEOT FRERES
Fût 24 x 7,5 x 2,5
Les calibres pour la crosse (?) :
Loire
A 6,4 x 4
B 5,5 x 4
TRAVAIL DU METAL
Les compas :
Les deux compas présentés appartenaient à un armurier. Mais on retrouve des modèles identiques, par ailleurs.
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Compas d'épaisseur "Maître à danser" Compas d'épaisseur en 8
Allier Loire
L 28 diam. 12 L 15 diam. 6
Les calibres :
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Loire Loire
Calibres de crochet du canon Calibres de platine (récents)
6 x 4 et 7 x 4,7 12 x 2,8 et 11 x 2,4
Les marteaux :
Loire Rhône
L 26 tête : diam. 2,5 panne 2,5 x 1,5 L 27 tête 9 x 2,5 x 2,5
Bien que provenant d'un atelier d'armurier, le marteau de gauche est plutôt utilisé par un ciseleur (ce qui n'est pas incompatible !).
Les écouanes :
Les écouanes sont des râpes grossières qui permettent de dresser l'extérieur du canon du fusil.
Loire
L 28 poignée 13 râpe 16,8 x 1,7
Loire
L 26 poignée 11 râpe 15 x 1,7
Les rodoirs de noix ou calibres :
Suivant le dictionnaire Larousse, la noix est une pièce plate dentée "qui, dans les batteries des armes à feu à platine, retient par son cran le chien armé". Ci-dessous, photo de gauche, une noix isolée avec un axe central, en arrière, d'environ 20 mm et, photo de gauche, dans la platine, la noix en place, avec un axe central raccourci, d'environ 4 mm.
Pour un bon fonctionnement, les deux faces de la noix doivent être parfaitement parallèles. Il faut donc les limer simultanément et perpendiculairement à l'axe central. C'est le rôle du rodoir de noix, appelé aussi calibre.
"Machine qui sert à rendre uni le dessus et le dessous de la noix : elle donne aussi à son arbre et à son pivot la forme cylindrique qu'ils doivent avoir. Le rodoir est en acier, mais rarement, en fer garni d'une feuille d'acier…Le rodoir double est composé de deux rodoirs simples : il façonne à la fois le dessus et le pivot de la noix, le dessous et son arbre. Le rodoir est à coussinet lorsqu'on peut changer un des rodoirs sans être obligé de refaire les autres parties." (Manuel de l'Armurier, du fourbisseur et de l'arquebusier par A. Paulin-Désormeaux)
- Gard
L 23 poignée 26 lime base 9,2 dessus 7,7 h 10,5
Gard
L 21 poignée 13 lime base 10,2 dessus 10,2 h 9,5
Comment s'en sert-on ? On place l'axe central de la noix dans le trou de la lime inférieure, puis on remet en place la lime supérieure. L'axe central de la noix dépasse sous le rodoir d'environ 10 mm : il est fixé dans un étau. Il suffit, ensuite, de faire tourner le rodoir sur cet axe, comme un moulin à café…
Outils divers :
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Etau à monter les ressorts de platine Filière
Loire Loire
L 18 L 14
FIN
A.R.C.O.M.A. NOS OUTILS ANCIENS D'ARMURIER