BOURRELIER

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OUTILS POUR COUPER, PARER, MESURER, COUDRE

Outils pour couper

Dans les deux premiers articles, nous avons découvert les outils de coupe les plus typiques du bourrelier : couteaux à pied, à main, mécaniques. Il en est d'autres, plus récents, que l'on retrouve, avec des formes peu différentes, dans d'autres métiers :

Pour la fabrication des colliers, le bourrelier peut faire appel au menuisier pour préparer le support en bois. Il peut, également, réaliser celui-ci à l'aide d'une scie à chantourner :

Pour les ajustements, il utilise une herminette, une plane, des râpes, des limes.

Outils à parer

Ces outils servent à amincir le cuir, à faire des biseaux, notamment dans le cadre de la fabrication des courroies. Le plus ancien est le couteau à refendre ou à dédoubler :

D'autres formes se rapprochent des wastringues des métiers du bois, avec, en plus, ces vis de réglage à papillons qui permettent de donner au cuir l'épaisseur voulue.

Plus récente, la machine à parer permet de travailler avec plus de précision et de régularité.

Deux modèles et, surtout, deux fabricants rivaux : "BLANCHARD" et "MAYER & FLAMERY"

Le modèle suivant, à levier, permet de régler avec précision l'épaisseur grâce à l'ancêtre de la vis micrométrique (!).

Instruments de mesure

Pour évaluer le parage, ou simplement pour connaître l'épaisseur du cuir avant l'achat (important pour le classement, le prix de vente), on dispose d'un compas d'épaisseur :

Autres mesures importantes pour la détermination du prix, les dimensions de la peau sont mesurées par un mètre pliant en bois :

Outils pour coudre         

Outre les pinces à coudre vues précédemment, le bourrelier dispose de crochets à tendre qui fixés aux deux extrémités d'une table de travail permettent de tendre des peaux, des toiles… de grande taille :

Pour marquer l'emplacement des points de couture, le bourrelier peut utiliser une griffe à molette. Dans le réservoir en laiton sont conservées des molettes de différentes tailles.

Le cordonnier utilise des griffes moins spectaculaires, mais tout aussi efficaces.

Pour la couture habituelle, le bourrelier utilise une alène (à section) "losange", une alène (à section) ronde pour doubler les points.

Pour maintenir la toile de rembourrure sur le collier, avant de la coudre, l'artisan se sert de broches.

Pour coudre les cuirs avec des cordes plus épaisses, des lanières, l'alène classique ne suffit plus. Il faut agrandir le trou soit avec un poinçon, soit avec une alène à brédir.

Vient, enfin, la couture proprement dite, avec un fil de lin ou de chanvre, imprégné de cire d'abeille ou de poix, ou, comme on l'a déjà vu, avec une lanière.

"Les boutons, au nombre de huit, sont de petites courroies qui joignent tout le corps du collier aux attelles ; pour les attacher, vous les enfilerez dans le passe-corde..." (Jean-Elie BERTRAND  1780 Numérisation Google)

Avant de fermer complètement le collier ou la selle, le bourrelier doit les remplir de bourre : poils d'animaux, mais aussi crin de cheval, paille de seigle… Pour tasser au mieux la paille, il utilise un rembourroir. Il en existe des droits ou des courbes, de différentes tailles. Pour les autres matériaux, il utilise une baguette plate.

                                                                                                                                                                   A suivre…

A.R.C.O.M.A.  NOS OUTILS ANCIENS DE BOURRELIER 4