SABOTIER

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QUELQUES SABOTS

Notre petite collection n'a rien de particulier : pas de sabots de la vallée de la Bethmale à grande pointe effilée, pas de sabot hollandais finement sculpté. Juste quelques sabots de fête. Et qui dit fête dit vin, donc quelques sabots de vignerons.

Nous commençons par une paire relativement récente, fabriquée à l'aide de machines, mais non terminée : pointe et talon ne sont pas délimités correctement, mais la vrillette  a eu le temps de faire son œuvre. Elle provient d'une vieille ferme du Lot qui contenait, notamment, un magnifique établi de sabotier donné, à juste titre, à la commune. Les machines, par contre, avaient disparu.

Pour la fête, les sabots sont sculptés, portent un dessus en cuir qui peut, lui aussi, être décoré.

Pour Madame :

Une rainure, au niveau du coup de pied et du talon, donne l'impression que le sabot est réalisé comme une chaussure, avec une semelle rapportée.

Même remarque que sur la paire précédente : la semelle semble rapportée grâce à une rainure de séparation et à la teinte noire au niveau du coup de pied et du talon.

Pour Monsieur :

Pour plus de confort, de souplesse et de discrétion, des plaques de cuir ont été clouées en guise de semelle.

Pour les enfants :

Dans notre Pays du Gier, les fêtes étaient bien arrosées. Sur le versant nord-ouest, les vignes ont dominé jusqu'à la fin du XIX^e siècle. Il n'est qu'à consulter les archives départementales pour constater la domination des vignerons dans le monde agricole. Si la quantité était bien là, il n'en était pas de même de la qualité puisque tous ces vignobles ont disparu. Même si les sabots que nous vous présentons ne proviennent pas de notre Pays, nos vignerons devaient en posséder de semblables.

Pour une meilleure adhérence au sol et résistance à l'usure, le talon est clouté.

Le dessous du sabot était pourvu d'une plaque de fer clouée.

Pour des questions évidentes de confort, mais aussi de chaleur, les porteurs de sabot couvraient leurs pieds, les jours de fête, de chaussettes ou de chaussons. Aux champs ou dans le vignoble, ils se contentaient de mettre de la paille sur tout le plancher du sabot. Cette dernière paire a conservé ce "tapis" de paille tressée.                        

Ainsi se termine ce dossier sur le sabotier. Comparativement à d'autres métiers du bois, le métier de sabotier comporte un nombre limité d'outils. Des habitudes locales ou personnelles sont à l'origine de haches à bucher très diverses dans leurs formes. Les nôtres sont sensiblement identiques. Outre des établis, il nous manque, entre autres, des rouannes utilisées pour la décoration des sabots.

FIN

A.R.C.O.M.A.   NOS OUTILS ANCIENS DE SABOTIER  3