SANTÉ ET HYGIÈNE
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CHIRURGIE
Sous ce vocable, nous allons aborder les instruments de chirurgie générale, abdominale et osseuse. D'autres chirurgies ont été évoquées dans des chapitres précédents : gynécologie, obstétrique, ophtalmologie, O.R.L...
Le domaine est vaste et le matériel, plus encore. Nous avons décidé de ne présenter que quelques pièces inhabituelles pour le commun des mortels. Nous ne présenterons pas les pinces, les ciseaux qui paraissent trop récents, même si leurs inventions datent, pour la plupart, du XIXe siècle. Cela est tout-à-fait subjectif.
Nous avons, également, à différencier plusieurs types de chirurgie suivant la localisation de l'organe concerné, en espérant ne pas commettre d'erreurs. Nous citons l'un de nos conseils :
" Les différents instruments utilisés en chirurgie sont souvent créés pour un usage bien précis par un créateur pour différentes raisons. On va définir les instruments le plus souvent par leur fonction et moins souvent par le nom du créateur qui peut être différent suivant le pays, voire la région où il est utilisé. Quelques-uns sont mythiques, le seul nom du créateur suffit : Kocher…
Comme on utilise les instruments de bricolage,- un tournevis peut être utilisé pour ouvrir un pot de peinture récalcitrant -, en chirurgie, certains instruments peuvent être utilisés pour un usage différent de ce qui était prévu. L’imagination du chirurgien est parfois très utile."
L'anesthésie
Si l'anesthésie est indispensable dans la plupart des actes chirurgicaux, elle n'est guère représentée dans nos collections. La seule que nous puissions faire est dermatologique ou, du moins, cutanée, avec une ampoule de Kélène (chlorure d'éthyle) qui permet une cryoanesthésie de courte durée : " La chaleur de la main transformait le liquide en aérosol entrainant une anesthésie de courte durée par le froid. Les tissus étaient littéralement glacés, quelques secondes. On l’utilisait pour des gestes très courts, pratiquement sans dissection, tels que les incisions d’abcès". "Kélène" était le nom commercial du chlorure d'éthyle fabriqué par la Société Chimique des Usines du Rhône, dès la fin du XIXe siècle. Il pouvait être utilisé pour une anesthésie locale, par contact, ou générale, par inhalation. Cette dernière fut abandonnée du fait de la toxicité du produit.
Ampoule de Kélène Rhône L 16 diam. 3 |
Autre agent anesthésiant, le chloroforme est utilisé à partir de 1847 par un gynécologue écossais, J.-Y. Simpson. Le français G.L. Scrive l'utilise systématiquement dans la chirurgie de guerre à partir de 1853, en Crimée.
Gynécologue ou chirurgien de guerre, l'ancêtre de nos donateurs avait tout ce qu'il fallait pour l'une ou l'autre de ces spécialités. En l'occurrence et pour ce chapitre, un flacon de chloroforme.
Flacon de chloroforme dans son étui en fer blanc |
L'antisepsie
L'antisepsie n'a véritablement intéressé les chirurgiens qu'après les découvertes de Pasteur. Et encore !
L'un des premiers à avoir supposé l'existence de microparticules susceptibles de provoquer des affections est Marcus Terentius Varro, au 1er siècle avant J.-C. Il faut attendre un millénaire et demi pour que cette hypothèse soit reprise, à propos de maladies comme la peste ou la tuberculose. Au XVIIe siècle, le néerlandais Antoni van Leeuwenhoek met en évidence des microorganismes grâce à la fabrication de microscopes plus puissants. Au XIXe siècle, l'obstétricien hongrois Ignace Philippe Semmelweis montre l'importance de se laver les mains avant de réaliser un accouchement après avoir pratiqué une dissection de cadavre. Malgré des statistiques en sa faveur, il n'est pas écouté. Pasteur n'a guère plus de succès en France, dans les années 1860 et 1870. Le premier à appliquer des mesures concrètes d'antisepsie est le chirurgien Joseph Lister, en 1865. Pour détruire les bactéries, il utilise de l'acide phénique préconisé dès 1863 par un pharmacien, Jules Lemaire. La pulvérisation concerne les plaies, mais aussi les mains du chirurgien, les instruments, les linges… Malgré l'obtention d'une forte baisse de la mortalité, il n'est suivi que 15 ans après par l'ensemble du corps médical.
Les fabricants d'instruments chirurgicaux réalisent des pulvérisateurs destinés à la désinfection des plaies. C'est le cas de ce modèle fabriqué par Lépine.
Pulvérisateur |
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Si cette pratique améliore considérablement le sort des opérés, les accidents liés à l'utilisation excessive de l'acide phénique, notamment en gynécologie, sont à l'origine d'un nouveau protocole, l'asepsie, qui concerne la salle d'intervention, les instruments, les vêtements, les pansements. Cette stérilisation est réalisée pour les objets divers d'abord par trempage dans l'eau, à l'ébullition, puis dans l'atmosphère chaude et humide de l'autoclave (1879) ou dans la chaleur sèche du Poupinel (1887). En 1888, enfin, est construite la première salle d'opération aseptique.
Chirurgie Générale
Si l'expression "Chirurgie générale" a une signification bien particulière dans la spécialisation chirurgicale, nous l'utilisons, ici, pour présenter des instruments qui sont soit trop spécifiques et un peu isolés dans notre collection, soit utilisés dans plusieurs spécialités.
Les pansements
Compresses de gaze Loire BRUNEAU & CIE Succs Ø 14 h 9,5 |
Gaze antiseptique au salol |
Tige porte-coton |
Les trousses pour petite chirurgie
Trousse d'instruments de petite chirurgie Loire LÉPINE 15,5 x 8,6 x 4,5 |
Cette trousse semble avoir été remise aux lauréats du concours d'internat de Lyon de 1902 par les Ets Bonnet. Elle comprend des ciseaux, une lancette, un bistouri, des sondes, un porte-nitrate (1), un thermomètre (2), des brucelles.
Trousse de chirurgie |
Cette trousse contient de très nombreux instruments : thermomètre, sondes, bistouris, pince de Péan, ciseaux, trocarts, sonde cannelée…
Certains d'entre eux méritent des photographies plus précises :
Bistouris avec différentes lames |
"4 trocarts en 1" |
Bistouris et lancettes
Nous avons vu dans les trousses des bistouris pliants. D'autres sont droits, avec des lames interchangeables ou non.
Bistouris pliants |
Bistouri droit à lame fixe |
Lames de bistouris |
Les lancettes sont utilisées pour les vaccinations, mais surtout pour les saignées. Elles sont transportées dans des étuis en bois ou en carton pourvues de logettes individuelles.
Etuis de lancettes |
Les lancettes proviennent de différents fabricants identifiés par leur patronyme ou un symbole (?).
Lancettes dans leur étui en écaille ou en corne |
Les Cautères
Les cautères sont parmi les plus anciens des instruments chirurgicaux. Au fil du temps, ils ont pris de multiples formes, chacune ayant sa dénomination propre : dactylaire, cunéiforme, tranchant, perforant, olivaire, ensal, claval… Cette dénomination était en relation avec la forme ou la partie du corps traitée. Tout d'abord en fer, ils furent ensuite fabriqués en métaux précieux : or, argent, ou moins précieux comme le cuivre. La douleur engendrée par ces matériaux aurait été moins vive, mais la température de chauffe était moins importante. On en revint, donc, au fer et à l'acier qui, en outre, avaient l'avantage de présenter une couleur variable, en fonction de la température : un moyen de savoir si le fer était trop ou pas assez chaud. Le cautère était chauffé à l'aide de charbon de bois. La forme était adaptée à la pathologie : cylindrique pour les plaies en gouttière, conique pour agrandir l'entrée de certaines plaies (morsures d'animaux enragés…), "cultellaire" (couteau) pour éliminer certaines tumeurs… Certains, de forme particulière, étaient utilisés en ophtalmologie, en art dentaire… Leur utilisation, leur nomenclature, leur forme, leurs dimensions furent précisées en 1794 par un chirurgien français, Pierre-François Percy (1754 – 1825).
Cautère |
*MARIAUD : fabricant d'instruments chirurgicaux à la fin du XIXe siècle.
Cautère |
Cautères |
En 1876, C.A. Paquelin propose un système autonome à essence générant une température élevée et constante.
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Si le coffret est couteux à cause de ses pointes en platine, de son manche en ébène et ivoire, il est, aussi, dangereux car le flacon d'essence E, fixé par l'agrafe A à la boutonnière, peut prendre feu. Toutefois, par rapport au charbon de bois, il est propre et facile d'emploi : la pointe de platine est d'abord chauffée par la flamme de la lampe à alcool ; la poire en caoutchouc permet, ensuite, de pulser les vapeurs d'essence vers la pointe du cautère. Grâce à son action catalytique, le platine maintient une température élevée et constante.
Thermocautère de Paquelin* Coffret 20 x 13 x 11 |
Cet instrument présent dans le catalogue de Lépine de 1899 est remplacé quelques années plus tard par des cautères électriques.
* C. – A. Paquelin (1836 – 1905), né à Avignon.
Les Trocarts
Un trocart est composé d'une canule métallique dans laquelle pénètre un mandrin terminé par une pointe formée de 3 triangles à arêtes coupantes. Celle-ci permet de perforer la peau et d'atteindre l'organe ou la collection à étudier. Le mandrin est alors enlevé, la canule en place permet de recueillir un liquide, un échantillon… Les canules peuvent être munies soit d'un réceptacle qui permet de recueillir et d'examiner le liquide, soit d'un robinet pour interrompre momentanément l'écoulement.
Trocarts avec réceptacle |
Trocart à robinet |
Trocart tout métal |
Trocarts ultra-fins |
Les trocarts, de type Mocquot, sont utilisés pour réaliser des ponctions à différents niveaux : liquide d'ascite, liquide pleural, pneumothorax… Ils permettent, secondairement, d'introduire un drain, voire même un endoscope.
Trocart de laparoscope, type Mocquot* |
*Gabriel Mocquot (1849 – 1925)
Trocarts |
Composé de trocarts de différents diamètres et d'une seringue, l'aspirateur double de Potain est utilisé pour éliminer des collections liquides telles que liquide d'ascite, liquide pleural, abcès, urines…
Aspirateur double de Potain* |
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Après avoir fait le vide dans le flacon avec la pompe, le trocart est mis en place et le liquide est aspiré dans le flacon, via la canule. La fenêtre "O" permet d'observer la nature du liquide.
*Pierre Carl Edouard Potain (1825 – 1901), né à Paris
Les pinces
Les pinces à champ de Backhaus servent à fixer le champ opératoire en tissu qui délimite la zone où l'intervention va avoir lieu.
Pince à champ de Backhaus* |
*Backhaus ? Le musicien est plus célèbre que le chirurgien.
Les aiguilles
Aiguilles de Reverdin |
Boîte d'aiguilles à suture |
Porte-aiguille de Reverdin* |
*Jacques-Louis Reverdin, chirurgien suisse (1842 – 1929).
Ce porte-aiguille à ressort de Reverdin permet de donner à l'aiguille toutes les orientations. Il est utilisé, en particulier, pour refermer la paroi abdominale.
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Aiguille pliante à suture de Reverdin |
Aiguille de Cooper*, pour opérer la ligature des artères Loire CHARRIERE (catalogue de 1854) L 16 |
*Astley Paston Cooper (1768 – 1841), né en Angleterre, à Brooke.
Aiguille de ?, à suture ? |
Porte-aiguilles ?, en ébène ? |
S'agit-il vraiment d'aiguilles ? Ce genre d'instruments peut être rencontré en ophtalmologie. Tout renseignement sera le bienvenu.
Intubation et trachéotomie
Dans le catalogue de Mathieu de 1905, on trouve cette petite pince pour intubation, appelée "ténaculum" double de Langenbeck
Ténaculum double de Langenbeck |
Le dilatateur à 3 branches de Laborde est utilisé dans la trachéotomie : on le retrouve dans les catalogues de Lépine (1899) et Mathieu (1912).
Dilatateur de Laborde Loire L 11 |
Chirurgie Abdominale
Les écarteurs font partie des instruments indispensables. Ils permettent d'atteindre l'organe à traiter en limitant les dimensions de l'incision cutanée. Il ne faut donc pas s'étonner que les formes soient nombreuses, adaptées à la situation et au chirurgien.
Ecarteurs de Roux* |
*César Roux, chirurgien suisse (1857 – 1934)
Ecarteur de Gosset* |
*Antonin Gosset (1872 – 1944)
Les pinces sont souvent difficiles à différencier : de nombreux chirurgiens apportent une petite touche personnelle impossible à identifier pour un non-professionnel.
Pinces en cœur ou en losange Loire L 15 à 16 |
Ces pinces peuvent être revendiquées par Pierre Duval (1874 – 1941) ou Henri Hartmann (1860 – 1952), sans doute d'autres. Peu traumatisantes, elles sont utilisées pour la préhension des viscères creux : estomac, intestin.
Ecraseur de Mayo* |
*William James Mayo (1861 – 1939), ou son frère Charles Horace (1865 – 1939), chirurgiens américains.
L'écraseur de Mayo est utilisé dans les interventions sur l'estomac ou les intestins.
Pince type J.L. Faure* Loire L 25 |
*Jean Louis Faure (1863 – 1944)
Cette pince est utilisée pour disséquer des tissus épais. Elle sert, également, à suturer le péritoine incisé pour accéder à un organe sous-jacent.
Chirurgie orthopédique
Nous allons voir, ici, quelques instruments concernant les os. Pour un spécialiste, nous risquons de déborder un peu de l'orthopédie au sens strict du terme. C'est un choix lié aux objets dont nous disposons.
Pour les fractures, le chirurgien est amené à maintenir une articulation dans une certaine position afin d'obtenir une consolidation. Les moyens sont multiples : l'ostéosynthèse utilise des vis, des plaques, des broches... Pour mettre en place ce matériel, il est nécessaire de pratiquer un ou plusieurs trous dans l'os. On utilise pour cela un perforateur :
Perforateur à manivelle, de type Lambotte* |
*Albin Lambotte, chirurgien belge (1866 – 1955)
Ce perforateur pouvait servir de trépan pour perforer la boîte crânienne.
L'instrument suivant dont nous ne connaissons pas la véritable utilité, a déjà été présenté (ou du moins un modèle similaire) dans le deuxième article consacré au chirurgien-dentiste : repoussoir pour enlever les racines ou pied-de-biche pour extraire les dents provisoires ou encore rugine de chirurgien-orthopédiste pour "racler" les os. Les stries sur les deux becs nous font donner une préférence à la deuxième hypothèse. Nous espérons un avis "éclairé".
Rugine ? |
La broche de Kirschner est composée d'une tige métallique maintenue par un étrier de traction. L'ensemble permet la contention et la réduction de la fracture, en particulier au niveau du genou.
Etrier de Kirschner* Loire R.KAPHINGST MARBURG 19 x 16,5 |
*Martin Kirschner, chirurgien allemand (1879 – 1942).
Le plâtre était la façon la plus habituelle de consolider les fractures "simples" des membres supérieurs ou inférieurs. Il pouvait servir de corset dans certaines pathologies de la colonne vertébrale. Même s'il est encore largement utilisé, il est d plus en plus remplacé par des résines plus légères et imperméables.
Pour enlever le plâtre, il faut le découper à l'aide de cisailles ou de scies.
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Cisailles de Stille* |
*Stille : fabricant d'instruments de chirurgie ou chirurgien ?
Cisaille à plâtre |
Cisaille à plâtre |
Scies de Engel* |
*Engel ?
Scie de type Engel |
Pour terminer ce "douloureux", mais salvateur chapitre, il est indispensable d'évoquer les instruments utilisés pour les amputations.
Et pour commencer, les couteaux, droits ou courbes.
Couteau droit d'amputation Loire L 35 |
Couteau courbe d'amputation Loire L 34 |
Les scies sont alors indispensables.
Scie d'amputation du XVIIIe siècle |
La forme du cadre est typique du XVIIIe siècle. Si celui-ci est simple, sans balustre ou autre décoration, il garde l'empreinte du martelage. A noter, comme sur le modèle suivant, le bouton de tension de la lame en forme de trèfle et la poignée en ébène.
Scie d'amputation et sa sacoche de campagne en cuir Loire ( ) CAPRON ( ) A PARIS L 45 |
Scie d'amputation Loire CHARRIERE. A PARIS L 36 |
Et la dernière, sans doute plus récente, la scie de Farabeuf.
Scie à lame tournante de Farabeuf* Isère COLLIN L 38 cadre 27 x 12 |
*Louis Hubert Farabeuf (1841 – 1910)
A noter à propos de ces scies de chirurgien la position médiane de la poignée par rapport à la hauteur du cadre. On retrouve cette disposition sur les scies magnifiques du XVIIIe siècle. Des vendeurs proposent des scies dont les poignées se trouvent au même niveau que la lame. Pour nous, il ne s'agit là que de scies à métaux comme celles que nous présentons dans l'article sur les scies de serrurier. Celles-ci sont parfois remarquables, mais moins rares, elles n'ont pas la même valeur.
Pour limiter les hémorragies et la douleur, le chirurgien utilise un garrot ou tourniquet inventé ou, plutôt, amélioré, par Jean-Louis Petit en 1718. Le modèle présenté se trouve au catalogue de Charrière de 1854.
Pour limiter les hémorragies et la douleur, le chirurgien utilise un garrot ou tourniquet inventé ou, plutôt, amélioré, par Jean-Louis Petit en 1718. Le modèle présenté se trouve au catalogue de Charrière de 1854.
Tourniquet à pression continue de J.-L. Petit* |
*Jean-Louis Petit (1674 – 1750), né à Paris.
En cas de perte de sang trop importante, le chirurgien (ou l'obstétricien) est obligé de réaliser une transfusion de sang. Cet acte semble avoir été réalisé pour la première fois au XVIIe siècle à l'aide de sang de mouton. Certains patients en trouvèrent un certain bénéfice ; d'autres ne supportèrent pas l'hémolyse qui s'en suivit avec une insuffisance rénale aigue. Il faut attendre le début du XIXe siècle pour penser à utiliser du sang humain… pour l'homme. Les résultats sont positifs dans, environ, 50 % des cas. Le plus grand pas est franchi par Karl Landsteiner (1868 – 1943) qui, en 1900, découvre le groupe sanguin ABO. Reste un problème non négligeable : la coagulation du sang du donneur qui oblige une transfusion immédiate de bras à bras. Encore faut-il empêcher cette coagulation à l'aide de produits "neutres" comme l'huile de paraffine. Le blocage de celle-ci est obtenu dès 1914 par Albert Hustin (1882 – 1967) par du citrate de sodium qui va permettre l'utilisation de sang prélevé des heures ou des jours auparavant. Cette découverte va sauver de nombreuses vies lors de la première guerre mondiale. Parmi les dispositifs qui vont permettre une transfusion, la "seringue pour transfusion du Dr Jubé", créée en 1924, qui, paradoxalement, n'utilise pas l'effet anticoagulant du citrate (encore une fois, découvert 10 ans plus tôt). La transfusion se fait de l'artère du donneur à la veine du receveur.
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Seringue à transfuser du sang pur du Dr Louis Jubé |
Ainsi s'achève ce huitième chapitre consacré à la Santé et à l'Hygiène. Encore une fois, un certain nombre des instruments que nous vous avons présentés sont de fabrication relativement récente. Par contre, leur invention remonte le plus souvent au XIXe siècle comme le montrent les années de vie de leurs inventeurs. Dans quelques décennies, il faudra parler de radiologie, d'échographie, de rayons X, de laser…, les découvertes du XXe siècle.
Nous présenterons d'autres instruments lorsque leurs destinations respectives auront été parfaitement définies.
A.R.C.O.M.A. NOS INSTRUMENTS ANCIENS
POUR LA SANTÉ ET L'HYGIÈNE : LA CHIRURGIE